Alphonse Daudet - Le Petit Chose
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«Daniel, vous êtes un noble cœur.» À ce moment, nous entendîmes dans la rue le roulement d'une voiture; c'était le sous-préfet qui s'en allait.
«Vous êtes un noble cœur, reprit mon bon ami le maître d'armes en me serrant les poignets à les briser, vous êtes un noble cœur, je ne vous dis que ça… Mais vous devez comprendre que je ne permettrai à personne de se sacrifier pour moi.» Tout en parlant, il s'était rapproché de la porte:
«Ne pleurez pas, monsieur Daniel, je vais aller trouver le principal, et je vous jure que ce n'est pas vous qui serez chassé.» Il fit encore un pas pour sortir; puis, revenant vers moi comme s'il oubliait quelque chose:
«Seulement, me dit-il à voix basse, écoutez bien ceci avant que je m'en aille… Le grand Roger n'est pas seul au monde; il a quelque part une mère infirme dans un coin… Une mère!… pauvre sainte femme!… Promettez-moi de lui écrire quand tout sera fini.» C'était dit gravement, tranquillement, d'un ton qui m'effraya.
«Mais que voulez-vous faire?» m'écriai-je.
Roger ne répondit rien; seulement il entrouvrit sa veste et me laissa voir dans sa poche la crosse luisante d'un pistolet.
Je m'élançai vers lui, tout ému:
«Vous tuer, malheureux? vous voulez vous tuer?» Et lui, très froidement:
«Mon cher, quand j'étais au service, je m'étais promis que si jamais, par un coup de ma mauvaise tête, je venais à me faire dégrader, je ne survivrais pas à mon déshonneur. Le moment est venu de me tenir parole… Dans cinq minutes je serai chassé du collège, c'est-à-dire dégradé; une heure après, bonsoir! J'avale ma dernière prune.» En entendant cela, je me plantai résolument devant la porte.
«Eh bien, non! Roger, vous ne sortirez pas… J'aime mieux perdre ma place que d'être cause de votre mort.
– Laissez-moi faire mon devoir», me dit-il d'un air farouche, et, malgré mes efforts, il parvint à entrouvrir la porte.
Alors, j'eus l'idée de lui parler de sa mère, de cette pauvre mère qu'il avait quelque part, dans un coin.
Je lui prouvai qu'il devait vivre pour elle, que moi j'étais à même de trouver facilement une autre place, que d'ailleurs, dans tous les cas, nous avions encore huit jours devant nous, et. que c'était bien le moins qu'on attendit jusqu'au dernier moment avant de prendre un parti si terrible… Cette dernière réflexion parut le toucher. Il consentit à retarder de quelques heures sa visite au principal et ce qui devait s'ensuivre.
Sur ces entrefaites, la cloche sonna; nous nous embrassâmes, et je descendis à l'école.
Ce que c'est que de nous! J'étais entré dans ma chambre désespéré, j'en sortis presque joyeux… Le petit Chose était si fier d'avoir sauvé la vie à son bon ami le maître d'armes.
Pourtant, il faut bien le dire, une fois assis dans ma chaire et le premier mouvement de l'enthousiasme passé, je me mis à faire des réflexions, Roger consentait à vivre, c'était bien; mais moi-même, qu'allais-je devenir après que mon beau dévouement m'aurait mis à la porte du collège! La situation n'était pas gaie, je voyais déjà le foyer singulièrement compromis, ma mère en larmes, et M. Eyssette bien en colère. Heureusement je pensai à Jacques; quelle bonne idée sa lettre avait eue d'arriver précisément le matin! C'était bien simple, après tout, ne m'écrivait-il pas que dans son lit il y avait place pour deux? D'ailleurs, à Paris, on trouve toujours de quoi vivre…
Ici, une pensée horrible m'arrêta: pour partir, il fallait de l'argent; celui du chemin de fer d'abord, puis cinquante-huit francs que je devais au portier, puis dix francs qu'un grand m'avait prêtés, puis des sommes énormes inscrites à mon nom sur le livre de compte du café Barbette, Le moyen de se procurer tout cet argent?
«Bah! me dis-je en y songeant, je me trouve bien, naïf de m'inquiéter pour si peu; Roger n'est-il pas là? Roger est riche, il donne des leçons en ville, et il sera trop heureux de me procurer quelque cent francs à moi qui viens de lui sauver la vie.».
Mes affaires ainsi réglées, j'oubliai toutes les catastrophes de la journée pour ne songer qu'à mon grand voyage de Paris. J'étais très joyeux, je ne tenais plus en place, et M. Viot, qui descendit à l'étude pour savourer mon désespoir, eut l'air fort déçu en voyant ma mine réjouie. À dîner, je mangeai vite et bien; dans la cour, je pardonnai les arrêts des élèves. Enfin l'heure de la classe sonna.
Le plus pressant était de voir Roger; d'un bond, je fus à sa chambre; personne à sa chambre. «Bon! me dis-je en moi-même, il sera allé faire un tour au café Barbette», et cela ne m'étonna pas dans des circonstances aussi dramatiques. Au café Barbette, personne encore: «Roger, me dit-on, était allé à la Prairie avec les sous-officiers.»
Que diable pouvaient-ils faire là-bas par un temps pareil? Je commençais à être fort inquiet; aussi, sans vouloir accepter une partie de billard qu'on m'offrait, je relevai le bas de mon pantalon et je m'élançai dans la neige, du côté de la Prairie, à la recherche de mon bon ami le maître d'armes.
XII L'ANNEAU DE FER
Des portes de Sarlande à la Prairie il y a bien une bonne demi-lieue; mais, du train dont j'allais, je dus ce jour-là faire le trajet en moins d'un quart d'heure.
Je tremblais pour Roger. J'avais peur que le pauvre garçon n'eût, malgré sa promesse, tout raconté au principal pendant l'étude; je croyais voir encore luire la crosse de son pistolet. Cette pensée lugubre me donnait des ailes.
Pourtant, de distance en distance, j'apercevais sur la neige la trace de pas nombreux allant vers la Prairie, et de songer que le maître d'armes n'était pas seul, cela me rassurait un peu.
Alors, ralentissant ma course, je pensais à Paris; à Jacques, à mon départ… Mais au bout d'un instant, mes terreurs recommençaient.
«Roger va se tuer évidemment. Que serait-il venu chercher, sans cela, dans cet endroit désert, loin de la ville? S'il amène avec lui ses amis du café Barbette, c'est pour leur faire ses adieux, pour boire le coup de l'étrier, comme ils disent… Oh! ces militaires!…» Et me voilà courant de nouveau à perdre haleine.
Heureusement j'approchais de la Prairie dont j'apercevais déjà les grands arbres chargés de neige.
«Pauvre ami, me disais-je, pourvu que j'arrive à temps!» La trace des pas me conduisit ainsi jusqu'à la guinguette d'Espéron. Cette guinguette était un endroit louche et de mauvais renom, où les débauchés de Sarlande faisaient leurs parties fines. J'y étais venu plus d'une fois en compagnie des nobles cœurs, mais jamais je ne lui avais trouvé une physionomie aussi sinistre que ce jour-là. Jaune et sale, au milieu de la blancheur immaculée de la plaine, elle se dérobait, avec sa porte basse, ses murs décrépis et ses fenêtres aux vitres mal lavées, derrière un taillis de petits ormes. La maisonnette avait l'air honteuse du vilain métier qu'elle faisait.
Comme j'approchais, j'entendis un bruit joyeux de voix, de rires et de verres choqués.
«Grand Dieu! me dis-je en frémissant, c'est le coup de l'étrier.» Et je m'arrêtai pour reprendre haleine.
Je me trouvais alors, sur le derrière de la guinguette; je poussai une porte à claire-voie, et j'entrai dans le jardin. Quel jardin! Une grande haie dépouillée, des massifs de lilas sans feuilles, des tas de balayures sur la neige, et des tonnelles toutes blanches qui ressemblaient à des huttes d'esquimaux.
Cela était d'un triste à faire pleurer.
Le tapage venait de la salle du rez-de-chaussée, et la ripaillage devait chauffer à ce moment, car, malgré le froid, on avait ouvert toutes grandes les deux fenêtres.
Je posais déjà le pied sur la première marche du perron, lorsque j'entendis quelque chose qui m'arrêta net et me glaça: c'était mon nom prononcé au milieu de grands éclats de rires. Roger parlait de moi, et, chose singulière, chaque fois que le nom de Daniel Eyssette revenait, les autres riaient à se tordre.
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