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Anatole France: Monsieur Bergeret A Paris

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– J'ai perdu mes amis et voici que tout ce qui me plaisait dans cette ville, sa paix, sa grâce et sa beauté, ses antiques élégances, son noble paysage historique, est emporté violemment. Toutefois, il convient que la raison entreprenne sur le sentiment. Il ne faut pas s'attarder aux vains regrets du passé ni se plaindre des changements qui nous importunent, puisque le changement est la condition même de la vie. Peut-être ces bouleversements sont-ils nécessaires, et peut-être faut-il que cette ville perde de sa beauté traditionnelle pour que l'existence du plus grand nombre de ses habitants y devienne moins pénible et moins dure.

Et M. Bergeret en compagnie des mitrons oisifs et des sergots indolents, regardait les terrassiers creuser le sol de la rive illustre, et il se disait encore:

– Je vois ici l'image de la cité future où les plus hauts édifices ne sont marqués encore que par des creux profonds, ce qui fait croire aux hommes légers que les ouvriers qui travaillent à l'édification de cette cité, que nous ne verrons pas, creusent des abîmes, quand en réalité peut-être ils élèvent la maison prospère, la demeure de joie et de paix.

Ainsi M. Bergeret, qui était un homme de bonne volonté, considérait favorablement les travaux de la cité idéale. Il s'accommodait moins bien des travaux de la cité réelle, se voyant exposé, à chaque pas, à tomber, par distraction, dans un trou.

Cependant, il cherchait un logis, mais avec fantaisie. Les vieilles maisons lui plaisaient, parce que leurs pierres avaient pour lui un langage. La rue Gît-le-Coeur l'attirait particulièrement, et quand il voyait l'écriteau d'un appartement à louer, à côté d'un mascaron en clef de voûte, sur une porte d'où l'on découvrait le départ d'une rampe en fer forgé, il gravissait les montées, accompagné d'une concierge sordide, dans une odeur infecte, amassée par des siècles de rats et que réchauffaient, d'étage en étage, les émanations des cuisines indigentes. Les ateliers de reliure et de cartonnage y mettaient d'aventure une horrible senteur de colle pourrie. Et M. Bergeret s'en allait, pris de tristesse et de découragement.

Et rentré chez lui, il exposait, à table, pendant le dîner, à sa soeur Zoé et à sa fille Pauline, le résultat malheureux de ses recherches. Mademoiselle Zoé l'écoutait sans trouble. Elle était bien résolue à chercher et à trouver elle-même. Elle tenait son frère pour un homme supérieur, mais incapable d'une idée raisonnable dans la pratique de la vie.

– J'ai visité un logement sur le quai Conti. Je ne sais ce que vous en penserez toutes deux. On y a vue sur une cour, avec un puits, du lierre et une statue de Flore, moussue et mutilée, qui n'a plus de tête et qui continue à tresser une guirlande de roses. J'ai visité aussi un petit appartement rue de la Chaise; il donne sur un jardin, où il y a un grand tilleul, dont une branche, quand les feuilles auront poussé, entrera dans mon cabinet. Pauline aura une grande chambre, qu'il ne tiendra qu'à elle de rendre charmante avec quelques mètres de cretonne à fleurs.

– Et ma chambre? demanda mademoiselle Zoé. Tu ne t'occupes jamais de ma chambre. D'ailleurs…

Elle n'acheva pas, tenant peu de compte du rapport que lui faisait son frère.

– Peut-être serons-nous obligés de nous loger dans une maison neuve, dit M. Bergeret, qui était sage et accoutumé à soumettre ses désirs à la raison.

– Je le crains, papa, dit Pauline. Mais sois tranquille, nous te trouverons un petit arbre qui montera à ta fenêtre; je te promets.

Elle suivait ces recherches avec bonne humeur, sans s'y intéresser beaucoup pour elle-même, comme une jeune fille que le changement n'effraye point, qui sent confusément que sa destinée n'est pas fixée encore et qui vit dans une sorte d'attente.

– Les maisons neuves, reprit M. Bergeret, sont mieux aménagées que les vieilles. Mais je ne les aime pas, peut-être parce que j'y sens mieux, dans un luxe qu'on peut mesurer, la vulgarité d'une vie étroite. Non pas que je souffre, même pour vous, de la médiocrité de mon état. C'est le banal et le commun qui me déplaît… Vous allez me trouver absurde.

– Oh! non, papa.

– Dans la maison neuve, ce qui m'est odieux, c'est l'exactitude des dispositions correspondantes, cette structure trop apparente des logements qui se voit du dehors. Il y a longtemps que les citadins vivent les uns sur les autres. Et puisque ta tante ne veut pas entendre parler d'une maisonnette dans la banlieue, je veux bien m'accommoder d'un troisième ou d'un quatrième étage, et c'est pourquoi je ne renonce qu'à regret aux vieilles maisons. L'irrégularité de celles-là rend plus supportable l'empilement. En passant dans une rue nouvelle, je me surprends à considérer que cette superposition de ménages est, dans les bâtisses récentes, d'une régularité qui la rend ridicule. Ces petites salles à manger, posées l'une sur l'autre avec le même petit vitrage, et dont les suspensions de cuivre s'allument à la même heure; ces cuisines, très petites, avec le garde-manger sur la cour et des bonnes très sales, et les salons avec leur piano chacun l'un sur l'autre, la maison neuve enfin me découvre, par la précision de sa structure, les fonctions quotidiennes des êtres qu'elle renferme, aussi clairement que si les planchers étaient de verre; et ces gens qui dînent l'un sous l'autre, jouent du piano l'un sous l'autre, se couchent l'un sous l'autre, avec symétrie, composent, quand on y pense, un spectacle d'un comique humiliant.

– Les locataires n'y songent guère, dit mademoiselle Zoé, qui était bien décidée à s'établir dans une maison neuve.

– C'est vrai, dit Pauline pensive, c'est vrai que c'est comique.

– Je trouve bien, çà et là, des appartements qui me plaisent, reprit M. Bergeret. Mais le loyer en est d'un prix trop élevé. Cette expérience me fait douter de la vérité d'un principe établi par un homme admirable, Fourier, qui assurait que la diversité des goûts est telle, que les taudis seraient recherchés autant que les palais, si nous étions en harmonie. Il est vrai que nous ne sommes pas en harmonie. Car alors nous aurions tous une queue prenante pour nous suspendre aux arbres. Fourier l'a expressément annoncé. Un homme d'une bonté égale, le doux prince Kropotkine, nous a assuré plus récemment que nous aurions un jour pour rien les hôtels des grandes avenues, que leurs propriétaires abandonneront quand ils ne trouveront plus de serviteurs pour les entretenir. Ils se feront alors une joie, dit ce bienveillant prince, de les donner aux bonnes femmes du peuple qui ne craindront pas d'avoir une cuisine en sous-sol. En attendant, la question du logement est ardue et difficile. Zoé, fais-moi le plaisir d'aller voir cet appartement du quai Conti, dont je t'ai parlé. Il est assez délabré, ayant servi trente ans de dépôt à un fabricant de produits chimiques. Le propriétaire n'y veut pas faire de réparations, pensant le louer comme magasin. Les fenêtres sont à tabatière. Mais on voit de ces fenêtres un mur de lierre, un puits moussu, et une statue de Flore, sans tête et qui sourit encore. C'est ce qu'on ne trouve pas facilement à Paris.

IV

– Il est à louer, dit mademoiselle Zoé Bergeret, arrêtée devant la porte cochère. Il est à louer, mais nous ne le louerons pas. Il est trop grand. Et puis…

– Non, nous ne le louerons pas. Mais veux-tu le visiter? Je suis curieux de le revoir, dit timidement M. Bergeret à sa soeur.

Ils hésitaient. Il leur semblait qu'en pénétrant sous la voûte profonde et sombre, ils entraient dans la région des ombres.

Parcourant les rues à la recherche d'un logis, ils avaient traversé d'aventure cette rue étroite des Grands-Augustins qui a gardé sa figure de l'ancien régime et dont les pavés gras ne sèchent jamais. C'est dans une maison de cette rue, il leur en souvenait, qu'ils avaient passé six années de leur enfance. Leur père, professeur de l'Université, s'y était établi en 1856, après avoir mené, quatre ans, une existence errante et précaire, sous un ministre ennemi, qui le chassait de ville en ville. Et cet appartement où Zoé et Lucien avaient commencé de respirer le jour et de sentir le goût de la vie était présentement à louer, au témoignage de l'écriteau battu du vent.

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