Anatole France - Monsieur Bergeret A Paris
Здесь есть возможность читать онлайн «Anatole France - Monsieur Bergeret A Paris» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Monsieur Bergeret A Paris
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Monsieur Bergeret A Paris: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Monsieur Bergeret A Paris»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Monsieur Bergeret A Paris — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Monsieur Bergeret A Paris», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Je ne plaisante pas.
– Si! vous plaisantez. Vous êtes sceptique. J'ai horreur du scepticisme. C'est la négation de l'action. Moi je suis pour l'action, toujours et quand même.
Henri Léon protesta:
– Je vous assure que je suis très sérieux.
– Eh bien! mon cher ami, j'ai le regret de vous dire que vous ne comprenez pas le moins du monde l'esprit de votre époque. Vous avez dessiné là un bonhomme genre Berryer, qui aurait l'air d'un portrait de famille, d'un trumeau. On pouvait lui trouver une certaine allure, à votre royaliste, sous le second Empire. Mais je vous assure qu'aujourd'hui il paraîtrait vieux jeu et bigrement démodé. Le courtisan du malheur serait tout bonnement ridicule, au XXe siècle. Il ne faut pas être vaincu et les faibles ont tort. Voilà notre morale, mon cher. Est-ce que nous sommes pour la Pologne, pour la Grèce, pour la Finlande? Non, non! Nous ne pinçons pas de cette guitare-là. On n'est pas des naïfs!… Nous avons crié «Vivent les Boërs!» c'est vrai. Mais nous savions ce que nous faisions. C'était pour ennuyer le gouvernement en lui créant des difficultés avec l'Angleterre, et parce que nous espérions que les Boërs seraient victorieux. D'ailleurs je ne suis pas découragé. J'ai bon espoir que nous renverserons la République, avec l'aide des républicains.
»Ce que nous ne pouvons faire tout seuls, nous le ferons avec les nationalistes de toutes nuances. Avec eux nous étranglerons la gueuse. Et tout d'abord il faut travailler les élections municipales.»
XXII
Joseph Lacrisse l'avait dit: il était homme d'action. L'oisiveté lui pesait. Secrétaire d'un Comité royaliste qui n'agissait plus, il entra dans un Comité nationaliste qui agissait beaucoup. L'esprit en était violent. On y respirait un amour haineux de la France et un patriotisme exterminateur. On y organisait des manifestations assez farouches, qui avaient lieu soit dans les théâtres, soit dans les églises. Joseph Lacrisse prenait la tête de ces manifestations. Lorsqu'elles avaient lieu dans les églises, madame de Bonmont, qui était pieuse, s'y rendait en toilette sombre. Domus mea domus orationis. Un jour, après s'être joints aux nationalistes, dans la cathédrale, pour y prier avec éclat, madame de Bonmont et Lacrisse se mêlèrent, sur la place du Parvis, à des hommes qui exprimaient leur patriotisme par des cris frénétiques et concertés. Lacrisse I unit sa voix à la voix de la foule, et madame de Bonmont anima les courages par les sourires humides de ses yeux bleus et de ses lèvres rouges, qui brillaient sous la voilette.
La clameur fut auguste et formidable. Elle grandissait encore, quand, sur un ordre de la Préfecture, une escouade de gardiens de la paix marcha contre les manifestants. Lacrisse la vit venir sans s'étonner, et dès que les agents furent à portée de la voix, il cria: «Vive la police!»
Cet enthousiasme ne manquait point de prudence, et il était sincère. Des liens d'amitié avaient été noués entre les brigades de la Préfecture et les manifestants nationalistes aux temps à jamais regrettables, si l'on ose dire, du ministre laboureur, qui laissait les porteurs de matraque assommer sur le pavé des rues les républicains silencieux. C'est ce qu'il appelait agir avec modération! O douces moeurs agricoles! O simplicité première! O jours heureux! qui ne vous a pas connus n'a pas vécu! O candeur de l'homme des champs, qui disait: «La République n'a point d'ennemis. Où voyez-vous des conspirateurs royalistes et des moines séditieux? Il n'y en a point.» Il les avait tous cachés sous sa longue redingote des dimanches. Joseph Lacrisse n'avait pas oublié ces heures fortunées. Et sur la foi de cette antique alliance des émeutiers avec les agents, il acclamait les brigades noires. Au premier rang des ligueurs, agitant son chapeau au bout de sa canne, en signe de paix, il cria vingt fois: «Vive la police!» Mais les temps étaient changés. Indifférents à cet accueil amical, sourds à ces cris flatteurs, les agents chargèrent. Le choc fut rude. La troupe nationaliste oscilla et plia. Juste retour des choses humaines, Lacrisse, qui avait cessé de saluer et s'était couvert devant les assaillants, eut son chapeau défoncé d'un coup de poing. Indigné de l'offense, il cassa sa canne sur la tête d'un sergot. Et, sans l'effort de ses amis qui le dégagèrent, il aurait été mené au poste et passé à tabac, comme un socialiste.
L'agent, qui avait la tête fendue, fut porté à l'hôpital où il reçut de M. le préfet de police une médaille d'argent. Joseph Lacrisse fut désigné par le Comité nationaliste du quartier des Grandes-Écuries comme candidat aux élections municipales du 6 mai.
C'était l'ancien Comité de M. Collinard, conservateur blackboulé aux précédentes élections, et qui, cette fois, ne se présentait pas. Le président du Comité, M. Bonnaud, charcutier, s'engagea à faire triompher la candidature de Joseph Lacrisse. Le conseiller sortant, Raimondin, républicain radical, demandait le renouvellement de son mandat. Mais il avait perdu la confiance des électeurs. Il avait mécontenté tout le monde et négligé les intérêts du quartier. Il n'avait pas même obtenu un tramway, réclamé depuis douze ans, et on l'accusait d'avoir eu quelques complaisances pour les dreyfusards. Le quartier était excellent. Les gens de maison étaient tous nationalistes et les commerçants jugeaient sévèrement le ministère Waldeck-Millerand. Il y avait des juifs; mais ils étaient antisémites. Les congrégations, nombreuses et riches, marcheraient. On pouvait compter notamment sur les Pères qui avaient ouvert la chapelle de Saint-Antoine. Le succès était certain. Il fallait seulement que M. Lacrisse ne se déclarât pas expressément et en propres termes royaliste, par ménagement pour le petit commerce qui avait peur d'un changement de régime, surtout pendant l'Exposition.
Lacrisse résista. Il était royaliste et n'entendait pas mettre son drapeau dans sa poche. M. Bonnaud insista. Il connaissait l'électeur. Il savait quelle bête c'était et comment il fallait la prendre. Que M. Lacrisse se présentât comme nationaliste et Bonnaud enlevait l'élection. Sinon, il n'y avait rien à faire.
Joseph Lacrisse était perplexe. Il pensa en écrire au Roi. Mais le temps pressait. D'ailleurs le Prince pouvait-il, à distance, être bon juge de ses propres intérêts? Lacrisse consulta ses amis.
– Notre force est dans notre principe, lui répondit Henri Léon. Un monarchiste ne peut pas se dire républicain, même pendant l'Exposition. Mais on ne vous demande pas de vous déclarer républicain, mon cher Lacrisse. On ne vous demande pas même de vous déclarer républicain progressiste ou républicain libéral, ce qui est tout autre chose que républicain. On vous demande de vous proclamer nationaliste. Vous pouvez le faire la tête haute, puisque vous êtes nationaliste. N'hésitez pas. Le succès en dépend, et il importe à la bonne cause que vous soyez élu.
Joseph Lâcrisse céda par patriotisme. Et il écrivit au Prince pour lui exposer la situation et protester de son dévouement.
On arrêta sans difficulté les termes du programme. Défendre l'armée nationale contre une bande de forcenés. Combattre le cosmopolitisme. Soutenir les droits des pères de famille violés par le projet du gouvernement sur le stage universitaire. Conjurer le péril collectiviste. Relier par un tramway le quartier des Grandes-Écuries à l'Exposition. Porter haut le drapeau de la France. Améliorer le service des eaux.
De plébiscite il n'en fut pas question. On ne savait ce que c'était dans le quartier des Grandes-Écuries. Joseph Lacrisse n'eut point l'embarras de concilier sa doctrine, qui était celle du droit divin, avec la doctrine plébiscitaire. Il aimait et admirait Déroulède. Il ne le suivait pas aveuglément.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Monsieur Bergeret A Paris»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Monsieur Bergeret A Paris» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Monsieur Bergeret A Paris» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.