Ann Radcliffe - L’Italien

Здесь есть возможность читать онлайн «Ann Radcliffe - L’Italien» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’Italien: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’Italien»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L’Italien — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’Italien», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– C’était le soir du 25 avril 1752, dit-il. J’étais, selon ma coutume, dans le confessionnal de Santa Maria del Pianto lorsque j’entendis, à ma gauche, de profonds gémissements dont je fus frappé, car je ne savais pas qu’il y eût là un pénitent. À la vérité, la nuit commençait à se répandre dans l’église, éclairée seulement par quelques cierges de la chapelle Saint-Antoine. Les gémissements cessaient quelquefois, puis reprenaient avec plus de force, attestant une sorte de lutte entre le remords d’un crime et la honte de le confesser. J’essayai alors d’encourager le pénitent et de lui inspirer confiance dans la miséricorde divine; longtemps mes efforts furent inutiles. Le péché semblait trop énorme pour pouvoir sortir de son sein et cependant le coupable avait peine à le retenir, tant ce fardeau pesait à sa conscience! Il avait besoin de s’en soulager par la confession et l’absolution, fût-ce au prix de la pénitence la plus dure.

– Allez au fait, interrompit l’inquisiteur, ce ne sont là que des réflexions.

– Les faits viendront bientôt, dit le père Ansaldo en s’inclinant. Et quand je les dirai, mes révérends pères, vous en serez frappés d’horreur, comme je l’ai été moi-même, quoique pour des raisons différentes. Le pénitent commença enfin sa confession qu’il interrompit à plusieurs reprises. Une fois, entre autres, il quitta le confessionnal et se mit à marcher dans l’église à pas précipités, comme pour calmer son extrême agitation. C’est alors que je l’observai: il était vêtu en moine blanc, et sa taille était à peu près celle du religieux que vous appelez le père Schedoni et qui est là devant moi. Quant à son visage, je ne pus le voir; il avait grand soin de me le dérober. Lorsqu’il revint s’agenouiller à mes pieds, il avait pris la résolution d’accomplir jusqu’au bout sa terrible tâche, et il me fit, à travers la grille, le récit que je vais vous répéter.

«- J’ai été toute ma vie, me dit le pénitent, l’esclave de mes passions, et elles m’ont conduit aux plus déplorables excès. J’avais un frère…

«Là, il s’arrêta; et de nouveaux gémissements trahirent l’excès de ses angoisses. Puis il reprit:

«- Ce frère avait une femme… écoutez bien, mon père, et dites si je puis espérer l’absolution… une femme très belle!… Je l’aimais, elle était vertueuse et je désespérais. Ô mon père, continua-t-il avec un accent effrayant, avez-vous jamais connu les fureurs et le délire du désespoir? Le mien enflamma toutes les passions de mon âme, et les aiguillonna par des tortures atroces dont je résolus de me délivrer à tout prix. Mon frère mourut…

«Le pénitent s’arrêta encore. Le ton dont il avait prononcé ces derniers mots me fit frémir. Ses lèvres serrées se refusaient à articuler aucun son; je lui dis de continuer.

«- Mon frère mourut, reprit-il, loin de chez lui.

«Il s’interrompit de nouveau, si longtemps, que je me décidai à lui demander de quelle maladie son frère était mort.

«- De ma main, mon père, répondit-il d’une voix sourde. Oui, de ma main! C’est moi qui ai été son meurtrier. Je fis en sorte qu’il mourût loin de chez lui, et je ménageai si bien les apparences que sa veuve n’eut aucun soupçon sur son genre de mort. À peine le temps de son deuil était-il expiré que je demandai sa main; mais elle gardait un tendre souvenir de mon frère et elle me la refusa. Qu’importe? Ma passion voulait être assouvie. Je l’enlevai de chez elle; alors, redoutant le scandale, elle se décida à m’épouser pour sauver son honneur. Hélas! j’avais cherché mon bonheur dans le crime, mais je ne l’y trouvai pas. Cette femme, dont la possession me coûtait si cher, ne daignait même pas me cacher son mépris! Irrité de ce traitement, j’en vins à supposer qu’un autre attachement était la cause de son aversion pour moi et la jalousie vint mettre le comble à mes tourments en m’exaltant jusqu’à la frénésie!

«Le pénitent, ajouta le père Ansaldo, parut en ce moment possédé de cette frénésie dont il parlait; des soupirs convulsifs entrecoupaient ses paroles; puis il reprit ainsi:

«- Ma jalousie rencontra bientôt son objet. Parmi le petit nombre de personnes qui nous rendaient visite à la campagne où nous nous étions retirés, je remarquai un gentilhomme, nommé Sacchi, qui me parut épris de ma femme. Je crus voir aussi, à l’accueil aimable qu’elle lui faisait, que ce gentilhomme ne lui déplaisait pas; elle paraissait goûter sa conversation et quelquefois même elle affectait de lui marquer ses préférences. Peut-être cette conduite n’était-elle inspirée que par le désir de me punir de mes torts envers elle en excitant ma jalousie; peut-être ai-je interprété son irritation contre moi dans le sens de son amour pour lui. Quoi qu’il en soit, ma fureur, juste ou non, devait lui être fatale. Un soir que je rentrais chez moi sans y être attendu, on me dit que ce gentilhomme était avec ma femme. En approchant de l’appartement où ils se trouvaient tous les deux, j’entendis la voix de Sacchi, plaintive et suppliante. J’écoutai et j’en entendis assez pour m’enflammer d’un violent désir de vengeance. Je me contins cependant et me glissai jusqu’à une porte vitrée d’où l’on pouvait voir l’appartement. Le traître était à ses pieds! Je ne sais si elle avait entendu mes pas ou si elle voulait le repousser, mais je la vis se lever de son siège. Aussitôt, sans m’arrêter à chercher ou à demander une explication, je saisis mon stylet et m’élançai dans la chambre, décidé à percer le cœur de mon rival. Il eut le temps de s’échapper dans le jardin, et je ne le revis jamais.

«- Et votre femme? lui demandai-je.

«- Elle reçut le coup de poignard destiné à son amant, me répondit le pénitent.

«Et maintenant, mes révérends pères, jugez de ce que je dus ressentir à cet aveu! L’amant de la femme qu’il venait se confesser à moi d’avoir assassinée… c’était moi!

Un mouvement d’horreur parcourut la salle.

– Était-elle innocente? s’écria Schedoni, comme malgré lui.

Au son de cette voix, le pénitencier se tourna vivement du côté de Schedoni. Il y eut un moment de silence, pendant lequel il tint les yeux fixés sur lui. À la fin, il éleva la voix et dit solennellement:

– Oui, elle était innocente.

Schedoni, après cette vive apostrophe qui lui était échappée, avait apparemment repris son calme. Un murmure s’éleva parmi les membres du tribunal, et l’inquisiteur ordonna au greffier de prendre note de la question imprudente faite par Schedoni. Puis, s’adressant au père Ansaldo:

– La voix que vous venez d’entendre, lui dit-il, rappelle-t-elle à votre oreille celle de votre pénitent? Pensez-vous que ce soit la même?

– Je pense que c’est la même, répondit le père Ansaldo. Cependant je n’oserais l’affirmer par serment.

– Continuez, reprit l’inquisiteur.

– En reconnaissant le meurtrier, je quittai brusquement le confessionnal et je perdis l’usage de mes sens. Quand je revins à moi, il s’était échappé. Je ne l’ai jamais revu depuis ce jour, et je n’oserais attester que l’homme qui est là devant moi soit celui dont j’ai reçu la confession.

– Mais, observa l’inquisiteur, si vous ne connaissez pas le père Schedoni, religieux du couvent de Spirito Santo, vous connaissiez du moins le comte de Bruno.

– Oui, dit le grand pénitencier, le pénitent était bien le comte Ferando de Bruno; mais je n’oserais prendre sur moi d’affirmer que le comte est ici. Si c’est lui que je vois, les années l’auraient prodigieusement changé. Encore une fois, que le père Schedoni soit cet homme, c’est ce que je n’oserais dire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’Italien»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’Italien» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L’Italien»

Обсуждение, отзывы о книге «L’Italien» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x