Ann Radcliffe - L’Italien

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– En ce cas, répondit Schedoni avec le plus grand calme, je n’ai point à m’en plaindre. Si vous n’élevez d’accusation que contre ceux qui vous ont fait souffrir, quels qu’ils puissent être, ce n’est pas à moi de vous répondre.

La tranquillité du confesseur, alors qu’il prononçait ces mots, désarma Vivaldi et le rendit à ses incertitudes. Était-il possible qu’un coupable pût conserver, au moment même où on lui reprochait son crime, la dignité paisible que montrait Schedoni? Le jeune homme se condamna lui-même pour sa précipitation aveugle et, non moins prompt dans le repentir que dans la colère, il s’empressa d’avouer sa faute. La franchise de cet aveu eût touché un cœur généreux; mais Schedoni l’accueillit avec une feinte complaisance et un secret mépris. Il ne vit dans cette nature sincère, qui passait d’une extrémité à l’autre, que l’entraînement d’un jeune insensé, emporté au gré de ses passions. Le sourire satisfait qui erra sur ses lèvres était celui d’un homme désormais sûr de son ascendant. Le caractère de Vivaldi se montrait tout entier à ses yeux; il en découvrait le fort et le faible. Certain maintenant de pouvoir tourner à volonté toutes les vertus du jeune homme contre celui-ci, il triomphait à l’idée de se venger de l’outrage qu’il avait reçu, tandis que Vivaldi, dans son ingénuité, se reprochait d’avoir faussement accusé un honnête homme. Telles étaient leurs dispositions mutuelles quand la marquise, en rentrant, surprit dans la contenance de son fils quelques symptômes de l’agitation qu’il éprouvait. Elle lui en demanda la cause; mais Vivaldi, honteux de sa conduite envers le moine, ne put prendre sur lui d’en faire l’aveu à sa mère; il balbutia une sorte d’excuse et sortit brusquement.

Schedoni, resté seul avec la marquise, se laissa arracher avec une feinte répugnance le récit de ce qui s’était passé; mais il se garda bien d’atténuer l’insulte qu’il avait reçue; il l’exagéra au contraire, en passant sous silence le repentir qui l’avait suivie; puis il feignit de plaindre Vivaldi, en en rejetant la faute sur une violence naturelle dont le jeune homme n’était pas maître.

– Son âge, dit-il, doit lui servir d’excuse. Peut-être aussi est-il jaloux de l’amitié dont vous m’honorez; sentiment bien pardonnable chez celui qui possède une mère telle que vous, madame.

– Vous êtes trop bon, mon père, répondit la marquise, dont la colère contre son fils croissait à mesure que l’artificieux conseiller affectait de le défendre. Il ne mérite pas l’excès d’indulgence dont vous couvrez ses offenses.

– Hélas! reprit le confesseur, ce sont de ces attaques auxquelles je devais m’attendre, dévoué comme je le suis aux intérêts de votre illustre famille; mais je m’y résigne volontiers, si mes conseils peuvent servir à préserver l’honneur de votre maison en sauvant ce jeune homme inconsidéré des suites de sa folie.

La conclusion de cet entretien, où la marquise apportait le ressentiment de l’orgueil blessé et Schedoni les vues intéressées d’un ambitieux, fut une entente définitive sur les mesures à prendre pour sauver de lui-même, comme ils le disaient, ce malheureux jeune homme, sur qui les remontrances étaient restées sans effet.

V

Après s’être livré à un mouvement de regret généreux pour la manière dont il avait traité un homme respectable, par son âge et par son habit, Vivaldi, en revenant sur quelques particularités de la conduite du moine, sentit malgré lui renaître sa première défiance; mais il se la reprocha encore comme une injustice.

Le soir venu, il s’échappa secrètement du palais et se rendit en hâte à la villa Altieri, accompagné d’un médecin qui offrait toutes les garanties possibles de mérite et d’honnêteté. Béatrice, qui avait veillé pour les attendre, les introduisit près du corps. Vivaldi, malgré l’émotion douloureuse qui l’avait saisi à son entrée, reprit assez d’empire sur lui-même pour assister l’homme de l’art près du lit mortuaire. Voulant s’expliquer librement avec lui, il prit la lampe des mains de Béatrice et la renvoya. À l’aspect du visage livide de la malheureuse signora Bianchi, Vivaldi eut besoin de toute sa raison pour s’assurer que c’était bien là les mêmes traits qui la veille encore étaient si animés, les mêmes yeux qui l’avaient regardé avec tant d’affection lorsque la brave dame confiait Elena à sa tendre sollicitude. Ces souvenirs le touchèrent vivement et, penché sur le corps de l’infortunée, il renouvela le vœu solennel de remplir envers l’orpheline tous les devoirs qu’elle lui avait imposés.

Avant qu’il eût le courage de demander au médecin son opinion, certaines taches noirâtres qui s’étendaient sur le visage de la morte, et quelques autres symptômes encore, lui firent supposer qu’elle avait été empoisonnée. Il craignait de rompre le silence et fixait sur le médecin un regard interrogateur.

– Je devine, dit celui-ci, quelle est votre pensée. Il y a certes des apparences qui la justifient; cependant, les mêmes symptômes peuvent se retrouver dans d’autres circonstances.

Il ajouta quelques explications qui parurent assez plausibles à Vivaldi, puis il demanda à parler à Béatrice afin de savoir dans quel état se trouvait la défunte quelques heures avant la catastrophe.

Après un assez long entretien avec la servante, il s’en tint à sa première opinion, et conclut de plusieurs accidents contradictoires qu’on ne pouvait trancher affirmativement la question d’empoisonnement. Soit qu’il craignît d’émettre un avis qui aurait pu faire planer sur quelqu’un une accusation d’homicide, soit qu’il voulût épargner à Vivaldi l’horreur d’une pareille découverte, il s’appliqua à tranquilliser le jeune homme et à lui persuader que la mort de la signora Bianchi avait pu être naturelle.

Vivaldi s’arracha enfin à ce triste spectacle et sortit de la maison sans avoir été vu de personne, à ce qu’il crut du moins. Le jour commençait à poindre. Déjà l’on voyait sur le rivage quelques pêcheurs mettre leurs petits bateaux à la mer. Il n’était plus temps de faire des recherches dans les ruines de Paluzzi. Il retourna donc à Naples, un peu calmé par le résultat de sa démarche. Il se sépara du médecin, et rentra au palais avec les mêmes précautions qu’il avait prises pour en sortir.

VI

Privée par cette catastrophe inattendue de la seule parente et du seul appui qu’elle eût sur terre, Elena n’était cependant occupée que des pieux devoirs qui lui restaient à remplir. La signora Bianchi fut enterrée dans le couvent de Santa Maria de la Pietà. Le corps, escorté d’une file de prêtres qui tenaient des torches funéraires, fut porté à visage découvert, suivant l’usage du pays. Mais l’orpheline, à qui ce même usage ne permettait pas de suivre le convoi, s’était rendue d’avance au couvent pour assister à l’office mortuaire. Sa douleur ne lui permit point de joindre sa voix à celles des religieuses; mais cette sainte cérémonie y apporta quelque adoucissement, et son cœur se soulagea par des larmes abondantes. Le service achevé, l’abbesse lui rendit visite et entremêla ses consolations des plus vives instances pour la décider à chercher un asile dans sa communauté. C’était en effet l’intention d’Elena qui espérait trouver là une retraite convenable à sa situation et aux dispositions de son âme. Aussi s’engagea-t-elle, en quittant l’abbesse, à revenir dès le lendemain s’établir au couvent comme pensionnaire; elle ne serait même pas retournée à la villa Altieri, si ce n’eût été pour instruire Vivaldi de cette résolution. Son estime et son attachement pour lui s’étaient accrus à tel point qu’elle fondait tout le bonheur de sa vie sur l’union projetée par sa tante, lorsqu’elle l’avait confiée solennellement à Vivaldi comme à son plus sûr protecteur. Elena trouva le jeune homme qui l’attendait chez elle.

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