Толстой Л.Н. - Полное собрание сочинений. Том 90
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Полное собрание сочинений. Том 90: краткое содержание, описание и аннотация
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μετανοείτε, changez de manière de concevoir la vie ou bien vous périrez tous, disait-il il y a 1800 ans, et il ne cesse de le faire à présent par toutes les contradictions et tous les maux de notre temps qui proviennent tous de ce que les hommes ne l’ont pas écouté et n’ont pas accepté la conception de la vie qu’il leur proposait. μετανοείτε, disait-il, ou bien vous périrez tous. Et l’alternative est la même qu’elle l’était il y a 1800 ans. La seule différence est qu’elle est plus pressante de nos jours que du temps de Jésus. S’il était possible il y a 2000 ans du temps de l’empire Romain, même du temps de Charles Quint, même du temps d’avant la révolution et les guerres Napoléoniennes de ne pas voir la futilité, je dirai même l’absurdité des tentatives d’acquérir le bonheur personnel, de la famille, de la nation ou de l’état par la lutte contre tous ceux qui recherchent le même bonheur personnel de la famille ou de l’état, cette illusion est devenue parfaitement impossible de notre temps pour chaque homme qui s'arrêterait ne fût - ce que pour un instant dans sa besogne et réfléchirait à ce qu’il est ce qu’est le monde autour de lui et ce qu’il devrait être. De sort, que si j'étais appelé à donner un conseil unique et celui que je juge le plus utile aux hommes de notre siècle, je ne leur dirai qu’une chose: au nom de Dieu arrêtez vous pour un instant, cessez de travailler, regardez autour de vous, pensez à ce que vous êtes, ce que vous devriez être, pensez à l’idéal.
M. Zola dit que les peuples ne doivent pas regarder en haut, ni croire à une puissance supérieure, ni s'exalter dans l’idéal. Probablement M. Zola sousentend sous le mot idéal, ou bien le surnaturel, c’est à dire le fatras théologique de la Trinité, de l’Eglise, du pape etc. ou bien l'inexpliqué, comme il le dit, les forces du vaste monde dans lequel [nous] nous baignons. Et dans ce cas les hommes feront bien de suivre le conseil de M. Zola. Mais c’est que l’idéal n’est ni le surnaturel ni l’inexpliqué. L’idéal est au contraire tout ce qu’il y a de plus naturel et de plus, je ne dirai pas d’expliqué, mais de plus certain pour l’homme.
L’idéal en géometrie c’est la ligne parfaitement droite et le cercle dont tous les rayons sont égaux, en science c’est la vérité pure, en morale la vertu parfaite.
Toutes ces choses la ligne droite comme la vérité pure et la vertu parfaite n’ont jamais existé, mais elles nous sont non seulement plus naturelles, plus connues et plus expliquées que toutes nos autres connaissances, mais ce sont les seules choses que nous connaissons avec certitude.
On dit vulgairement que la véritable réalité c’est ce qui existe ou bien que ce n’est que ce qui existe, qui est réel. C’est tout le contraire: la vraie réalité, celle que nous connaissons véritablement, c’est ce qui n’a jamais existé. L’idéal est la seule chose que nous connaissons avec certitude. Ce n’est que grâce à l’idéal que nous connaissons quoi que ce soit, et c’est à cause de cela que ce n’est que l’idéal qui puisse nous guider comme individus et comme humanité dans notre existence. L’idéal chrétien est devant nous depuis 18 siècles, il brille de notre temps avec une telle intensité qu’il faut faire de grands efforts pour ne pas voir que tous nos maux proviennent de ce que nous ne le prenons par pour guide. Mais plus il devient difficile de ne pas le voir, plus certains hommes augmentent d’efforts pour engager les autres à faire comme eux, à fermer les yeux, afin de ne pas le voir. Pour être bien sûrs d’arriver, il faut surtout jeter la boussole par-dessus bord, disent-ils et ne point s’arrêter.
Les hommes de notre monde chrétien ressemblent à des gens qui, pour déplacer quelque objet qui leur gâte l’existence, le tirent dans des directions opposées et n’ont pas le temps de s’accorder sur la direction dans laquelle ils devraient tirer.
Il suffit à l’homme actuel de s’arrêter un instant dans son activité et de réfléchir, de comparer les exigences de sa raison et de son coeur avec les conditions de la vie telle qu’elle est, pour qu’il s’aperçoive que toute sa vie, toutes ses actions sous en contradiction incessante et criante avec sa conscience, sa raison et son coeur. Demandez séparément à chaque homme de notre temps quelles sont les bases morales de sa conduite et presque tous vous diront que ce sont les principes chrétiens ou bien ceux de la justice fondée sur la même loi chrétienne. Et en le disant ils sont sincères. D’après l’état de leur conscience tous ces hommes devraient vivre comme des chrétiens; regardez-les, ils vivent comme des bêtes féroces. De sorte que pour la grande majorité d’hommes de notre monde chrétien, l’organisation de leur vie n’est pas le résultat de leur manière de voir et de sentir, mais de ce que certaines formes nécessaires jadis, continuent d’exister à l’heure qu’il est uniquement par l’inertie de la vie sociale.
Si dans les temps passés, quand les maux produits par la vie payenne n’étaient pas encore aussi évidents et surtout quand les principes chrétiéns n’étaient, pas encore si généralement acceptés, les hommes trouvaient moyen de soutenir consciemment le servage des ouvriers, l’oppression des uns par les autres, la loi pénale et surtout la guerre, il est devenu complètement impossible à l’heure qu’il est d’expliquer la raison d’être de toutes ces institutions. Les hommes de notre temps peuvent continuer leur vie payenne, mais ils ne peuvent plus l’excuser. L’humanité actuelle est arrivée à un tel degré de souffrance à cause de sa fausse conception de la vie et la vraie conception, celle qui donne le vrai bonheur grâce au progrés de l’intelligence humaine est devenue tellement claire et évidente que pour que les hommes de notre temps changent leur vie et l’accordent avec leur conscience; ils n’ont rien à entreprendre, ils n’ont qu’à s’arrêter et interrompre leur besogne. Pour que les hommes changent leur manière de vivre et de sentir il faut avant tout qu’ils changent leur manière de penser et pour qu’un tel changement se produise il faut que les hommes s’arrêtent et qu’ils fassent attention à ce qu’il doivent comprendre. Pour pouvoir entendre ce que leur crient ceux qui voudraient les sauver, ceux qui en chantant et criant roulent vers le précipice, doivent cesser leur vacarme et s’arrêter.
Que les gens de notre monde chrétien s’arrêtent dans leurs travaux et réfléchissent un instaut à leur état et involontairement ils seront amenés à accepter la conception de la vie donnée par le christianisme, conception tellement naturelle, simple et répondant aux besoins de l’esprit et du coeur de l’homme, qu’elle se produit presque d’elle-même dans l’entendement d’un homme qui se serait libéré ne fût-ce que pour un instant de l’enchevêtrement dans lequel le tiennent les complications de son travail et du travail des autres.
Le festin est servi depuis 18 siècles, mais l’un ne vient pas parce qu’il vient d’acheter un terrain, l’autre parce qu’il se marie, un troisième parce qu’il faut qu’il aille essayer ses boeufs, un quatrième parce qu’il construit un chemin de fer, une usine, est occupé à une oeuvre de missionnaire, travaille au parlement, à une banque, à son ouvrage scientifique, artistique ou littéraire. Personne depuis 2000 ans n’a le loisir de faire ce que conseillait Jésus au commencement de sa prédication — de regarder autour de soi, de penser aux résultats de notre travail et de se demander: que suis-je? Pourquoi? Serait-il possible que cette force qui m’a produit avec ma raison et mon désir d’aimer et d’être aimé ne l’ai fait que pour que m’étant imaginé que le but de ma vie est mon bien-être personnel, que ma vie m’appartient et que j’ai le droit d’en disposer de même que de la vie des autres êtres comme il me plaira, j’arrive enfin à la conviction que ce bien-être personnel, de la famille ou de la patrie que je poursuivais ne peut être atteint et que plus je m’efforcerai à l’atteindre, plus je me trouverai en contradiction avec ma raison et mon désir d’aimer et d’être aimé et plus j’éprouverai de désenchantement et de souffrances.
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