Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Feedbooks, Жанр: Историческая проза, Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Collier de la Reine - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Collier de la Reine - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Collier de la Reine - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Collier de la Reine - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Jeanne l’attendait dans son carrosse, cent pas en avant de la barrière; elle reçut la protestation ardente de son amitié.

– Eh bien! dit-elle, après la première explosion de cette gratitude, serez-vous Richelieu ou Mazarin? La lèvre autrichienne vous a-t-elle donné des encouragements d’ambition ou de tendresse? Êtes-vous lancé dans la politique ou dans l’intrigue?

– Ne riez pas, chère comtesse, dit le prince; je suis fou de bonheur.

– Déjà!

– Assistez-moi, et dans trois semaines je puis tenir un ministère.

– Peste! dans trois semaines; comme c’est long; l’échéance des premiers engagements est fixée à quinze jours d’ici.

– Oh! tous les bonheurs arrivent à la fois: la reine a de l’argent, elle paiera; j’aurai eu le mérite de l’intention, seulement. C’est trop peu, comtesse, d’honneur! c’est trop peu. Dieu m’est témoin que j’eusse payé bien volontiers cette réconciliation au prix de cinq cent mille livres.

– Soyez tranquille, interrompit la comtesse en souriant, vous aurez ce mérite-là par-dessus les autres. Y tenez-vous beaucoup?

– J’avoue que je le préférerais; la reine devenue mon obligée…

– Monseigneur, quelque chose me dit que vous jouirez de cette satisfaction. Vous y êtes-vous préparé?

– J’ai fait vendre mes derniers biens et engagé pour l’année prochaine mes revenus et mes bénéfices.

– Vous avez les cinq cent mille livres, alors?

– Je les ai; seulement, après ce paiement fait, je ne saurai plus comment faire.

– Ce paiement, s’écria Jeanne, nous donne un trimestre de tranquillité. En trois mois, que d’événements, bon Dieu!

– C’est vrai; mais le roi me fait dire de ne plus faire de dettes.

– Un séjour de deux mois au ministère vous mettra tous vos comptes au net.

– Oh! comtesse…

– Ne vous révoltez pas. Si vous ne le faisiez pas, vos cousins le feraient.

– Vous avez toujours raison. Où allez-vous?

– Retrouver la reine, savoir l’effet qu’a produit votre présence.

– Très bien. Moi je retourne à Paris.

– Pourquoi? Vous seriez revenu au jeu ce soir. C’est d’une bonne tactique; n’abandonnez pas le terrain.

– Il faut malheureusement que je me trouve à un rendez-vous que j’ai reçu ce matin avant de partir.

– Un rendez-vous?

– Assez sérieux, si j’en juge par le contenu du billet qu’on m’a fait tenir. Voyez…

– Une écriture d’homme! dit la comtesse.

Et elle lut:

«Monseigneur, quelqu’un veut vous entretenir du recouvrement d’une somme importante. Cette personne se présentera ce soir chez vous, à Paris, pour obtenir l’honneur d’une audience.»

– Anonyme… Un mendiant.

– Non, comtesse, on ne s’expose pas de gaieté de cœur à être bâtonné par mes gens pour s’être joué de moi.

– Vous croyez?

– Je ne sais pourquoi, mais il me semble que je connais cette écriture.

– Allez donc, monseigneur; d’ailleurs, on ne risque jamais grand-chose avec les gens qui promettent de l’argent. Ce qu’il y aurait de pis, ce serait qu’ils ne payassent pas. Adieu, monseigneur.

– Comtesse, au bonheur de vous revoir.

– À propos, monseigneur, deux choses.

– Lesquelles?

– Si, par hasard, il allait vous rentrer inopinément une grosse somme?

– Eh bien! comtesse?

– Quelque chose de perdu; une trouvaille! un trésor!

– Je vous entends, espiègle, part à deux, voulez-vous dire?

– Ma foi! monseigneur…

– Vous me portez bonheur, comtesse; pourquoi ne vous en tiendrais je pas compte? Ce sera fait. L’autre chose à présent?

– La voici. Ne vous mettez pas à entamer les cinq cent mille livres.

– Oh! ne craignez rien.

Et ils se séparèrent. Puis le cardinal revint à Paris dans une atmosphère de félicités célestes.

La vie changeait de face pour lui en effet depuis deux heures. S’il n’était qu’amoureux, la reine venait de lui donner plus qu’il n’aurait osé espérer d’elle; s’il était ambitieux, elle lui faisait espérer plus encore.

Le roi, habilement conduit par sa femme, devenait l’instrument d’une fortune que désormais rien ne pourrait arrêter. Le prince Louis se sentait plein d’idées; il avait autant de génie politique que pas un de ses rivaux, il entendait la question d’amélioration, il ralliait le clergé au peuple pour former une de ces solides majorités qui gouvernent longtemps par la force et par le droit.

Mettre à la tête de ce mouvement de réforme la reine, qu’il adorait, et dont il eût changé la désaffection toujours croissante en une popularité sans égale: tel était le rêve du prélat, et ce rêve, un seul mot tendre de la reine Marie-Antoinette pouvait le changer en une réalité.

Alors, l’étourdi renonçait à ses faciles triomphes, le mondain se faisait philosophe, l’oisif devenait un travailleur infatigable. C’est une tâche aisée pour les grands caractères que de changer la pâleur des débauchés contre la fatigue de l’étude. Monsieur de Rohan fût allé loin, traîné par cet attelage ardent que l’on nomme l’amour et l’ambition.

Il se crut à l’œuvre dès son retour à Paris, brûla d’un coup une caisse de billets amoureux, appela son intendant pour ordonner des réformes, fit tailler des plumes par un secrétaire pour écrire des mémoires sur la politique de l’Angleterre, qu’il comprenait à merveille, et, depuis une heure au travail, il commençait à rentrer dans la possession de lui-même, lorsqu’un coup de sonnette l’avertit, dans son cabinet, qu’une visite importante lui arrivait.

Un huissier parut.

– Qui est là? demanda le prélat.

– La personne qui a écrit ce matin à monseigneur.

– Sans signer?

– Oui, monseigneur.

– Mais cette personne a un nom. Demandez-le-lui.

L’huissier revint le moment d’après:

– Monsieur le comte de Cagliostro, dit-il.

Le prince tressaillit.

– Qu’il entre.

Le comte entra, les portes se refermèrent derrière lui.

– Grand Dieu! s’écria le cardinal, qu’est-ce que je vois?

– N’est-ce pas, monseigneur, dit Cagliostro avec un sourire, que je ne suis guère changé?

– Est-il possible… murmura monsieur de Rohan, Joseph Balsamo vivant, lui qu’on disait mort dans cet incendie. Joseph Balsamo…

– Comte de Fœnix, vivant, oui, monseigneur, et vivant plus que jamais.

– Mais, monsieur, sous quel nom vous présentez-vous alors… et pourquoi n’avoir pas gardé l’ancien?

– Précisément, monseigneur, parce qu’il est ancien et qu’il rappelle, à moi d’abord, aux autres ensuite, trop de souvenirs tristes ou gênants. Je ne parle que de vous, monseigneur; dites-moi, n’eussiez-vous pas refusé la porte à Joseph Balsamo?

– Moi! mais, non, monsieur, non.

Et le cardinal, encore stupéfait, n’offrait pas même un siège à Cagliostro.

– C’est qu’alors, reprit celui-ci, Votre Éminence a plus de mémoire et de probité que tous les autres hommes ensemble.

– Monsieur, vous m’avez autrefois rendu un tel service…

– N’est-ce pas, monseigneur, interrompit Balsamo, que je n’ai pas changé d’âge, et que je suis un bien bel échantillon des résultats de mes gouttes de vie.

– Je le confesse, monsieur, mais vous êtes au-dessus de l’humanité, vous qui dispensez libéralement l’or et la santé à tous.

– La santé, je ne dis pas, monseigneur; mais l’or… non, oh! non pas…

– Vous ne faites plus d’or?

– Non, monseigneur!

– Et mais pourquoi?

– Parce que j’ai perdu la dernière parcelle d’un ingrédient indispensable que mon maître, le sage Althotas, m’avait donné après sa sortie d’Égypte. La seule recette que je n’aie jamais eue en propre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Collier de la Reine - Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Collier de la Reine - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x