Alexandre Dumas - La dame de Monsoreau — Tome 1
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - La dame de Monsoreau — Tome 1» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La dame de Monsoreau — Tome 1
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La dame de Monsoreau — Tome 1: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La dame de Monsoreau — Tome 1»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La dame de Monsoreau — Tome 1 — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La dame de Monsoreau — Tome 1», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Le roi, les pieds nus posés sur les fleurs qui jonchaient le parquet, était assis sur sa chaise d'ébène incrustée d'or; il avait sur les genoux sept ou huit petits chiens épagneuls tout jeunes, et dont les frais museaux chatouillaient doucement ses mains. Deux serviteurs triaient et frisaient ses cheveux retroussés comme ceux d'une femme, sa moustache à crochet, et sa barbe rare et floconneuse.
Un troisième enduisait le visage du prince d'une couche onctueuse de crème rosé d'un goût tout particulier et d'odeurs des plus appétissantes.
Henri fermait les yeux et se laissait faire avec la majesté et le sérieux d'un dieu indien.
— Saint-Luc, disait-il, où est Saint-Luc?
Saint-Luc entra.
Chicot le prit par la main et l'amena devant le roi.
— Tiens, dit-il à Henri, le voici, ton ami Saint-Luc; ordonne-lui de se débarbouiller ou plutôt de se barbouiller aussi avec de la crème; car si tu ne prends cette indispensable précaution, il arrivera une chose fâcheuse: ou lui sentira mauvais pour toi, qui sens si bon, ou toi tu sentiras trop bon pour lui, qui ne sentira rien. Çà, les graisses et les peignes! ajouta Chicot en s'étendant sur un grand fauteuil en face du roi, j'en veux tâter aussi, moi.
— Chicot, Chicot! s'écria Henri; votre peau est trop sèche et absorberait une trop grande quantité de crème; à peine y en a-t-il assez pour moi; et votre poil est si dur, qu'il casserait mes peignes.
— Ma peau s'est séchée à tenir la campagne pour toi, prince ingrat! et si mon poil est si dur, c'est que les contrariétés que tu me donnes le tiennent continuellement hérissé; mais si tu me refuses la crème pour mes joues, c'est-à-dire pour mon extérieur, c'est bon, mon fils, je ne te dis que cela.
Henri haussa les épaules en homme peu disposé à s'amuser des facéties de son bouffon.
— Laissez-moi, dit-il, vous radotez.
Puis, se retournant vers Saint-Luc:
— Eh bien, mon fils, dit-il, ce mal de tête?
Saint-Luc porta la main à son front, et poussa un gémissement.
— Figure-toi, continua Henri, que j'ai vu Bussy d'Amboise. Aïe!.. monsieur, dit-il au coiffeur, vous me brûlez.
Le coiffeur s'agenouilla.
— Vous avez vu Bussy d'Amboise, sire? dit Saint-Luc tout frissonnant.
— Oui, répondit le roi; comprends-tu ces imbéciles qui l'ont attaqué à cinq, et qui l'ont manqué? Je les ferai rouer. Si tu avais été là, dis donc, Saint-Luc?
— Sire, répondit le jeune homme, il est probable que je n'eusse pas été plus heureux que mes compagnons.
— Allons donc! que dis-tu? je gage mille écus d'or que tu touches dix fois Bussy, contre Bussy six. Pardieu! il faudra que demain nous voyions cela. Tires-tu toujours, mon enfant?
— Mais oui, sire.
— Je demande si tu t'exerces souvent.
— Presque tous les jours quand je me porte bien; mais, quand je suis malade, sire, je ne suis bon à rien absolument.
— Combien de fois me touchais-tu?
— Nous faisions jeu égal à peu près, sire.
— Oui, mais je tire mieux que Bussy. Par la mordieu! monsieur, dit Henri à son barbier, vous m'arrachez la moustache.
Le barbier s'agenouilla.
— Sire, dit Saint-Luc, indiquez-moi un remède pour le mal de coeur.
— Il faut manger, dit le roi.
— Oh! sire, je crois que vous vous trompez.
— Non, je t'assure.
— Tu as raison, Valois, dit Chicot, et comme j'ai grand mal de coeur ou d'estomac, je ne sais pas bien lequel, je suis l'ordonnance.
Et l'on entendit un bruit singulier pareil à celui qui résulte du mouvement très-multiplié des mâchoires d'un singe.
Le roi se retourna et vit Chicot, qui, après avoir englouti à lui tout seul le double souper qu'il avait fait monter au nom du roi, faisait jouer bruyamment ses mandibules, tout en dégustant le contenu d'une tasse de porcelaine du Japon.
— Eh bien, dit Henri, que diable faites-vous là, monsieur Chicot?
— Je prends ma crème à l'intérieur, dit Chicot, puisque extérieurement elle m'est défendue.
— Ah! traître, s'écria le roi en faisant un demi-tour de tête si malencontreux que le doigt pâteux du valet de chambre emplit de crème la bouche du roi.
— Mange, mon fils, dit gravement Chicot, je ne suis pas si tyrannique que toi; intérieure ou extérieure, je te les permets toutes deux.
— Monsieur, vous m'étouffez, dit Henri au valet de chambre.
Le valet de chambre s'agenouilla comme avaient fait le coiffeur et le barbier.
— Qu'on aille me chercher mon capitaine des gardes, s'écria Henri, qu'on me l'aille chercher à l'instant même.
— Et pourquoi faire, ton capitaine des gardes? demanda Chicot, passant son doigt dans l'intérieur de la tasse de porcelaine, et faisant glisser ensuite son doigt entre ses lèvres.
— Pour qu'il passe son épée au travers du corps de Chicot, et que, si maigre qu'il puisse être, il en fasse un rôti à mes chiens.
Chicot se redressa, et, se coiffant de travers:
— Par la mordieu! dit-il, du Chicot à tes chiens, du gentilhomme à tes quadrupèdes! Eh bien, qu'il y vienne, mon fils, ton capitaine des gardes, et nous verrons.
Et Chicot tira sa longue épée, dont il s'escrima si plaisamment contre le coiffeur, contre le barbier, contre le valet de chambre, que le roi ne put s'empêcher de rire.
— Mais j'ai faim, dit le roi d'une voix dolente, et le coquin a mangé à lui seul tout le souper.
— Tu es un capricieux, Henri, dit Chicot. Je t'ai offert de te mettre à table, et tu as refusé. En tout cas, il reste ton bouillon. Moi, je n'ai plus faim et je vais me coucher.
Pendant ce temps, le vieux Gaspard était venu apporter la clef à son maître.
— Moi aussi, dit Saint-Luc, car je manquerais, si je restais plus longtemps debout, de respect à mon roi, en tombant devant lui dans des attaques nerveuses. J'ai le frisson.
— Tiens, Saint-Luc, dit le roi en tendant au jeune homme une poignée de petits chiens, emporte, emporte.
— Pourquoi faire? demanda Saint-Luc.
— Pour les faire coucher avec toi; ils prendront ton mal, et tu ne l'auras plus.
— Merci, sire, dit Saint-Luc en remettant les chiens dans leur corbeille, je n'ai pas de confiance dans votre recette.
— Je t'irai voir cette nuit, Saint-Luc, dit le roi.
— Oh! ne venez pas, sire, je vous en supplie, dit Saint-Luc, vous me réveilleriez en sursaut, et l'on dit que cela rend épileptique.
Et, sur ce, ayant salué le roi, il sortit de la chambre, poursuivi par les signes d'amitié que lui prodigua Henri tant qu'il put le voir.
Chicot avait déjà disparu.
Les deux ou trois personnes qui avaient assisté au coucher sortirent à leur tour.
Il ne resta près du roi que les valets, qui lui couvrirent le visage d'un masque de toile fine enduite de graisse parfumée. Des trous pour le nez, pour les yeux et pour la bouche étaient ménagés dans ce masque. Un bonnet d'une étoffe de soie et d'argent le fixait sur le front et aux oreilles.
Puis on passa les bras du roi dans une brassière de satin rose, bien douillettement doublée de soie fine et de ouate; puis on lui présenta des gants d'une peau si souple, qu'on eût dit qu'ils étaient de tricot. Ces gants montaient jusqu'aux coudes, et ils étaient oints intérieurement d'une huile parfumée qui leur donnait cette élasticité dont à l'extérieur on cherchait inutilement la cause.
Ces mystères de la toilette royale achevés, on fit boire à Henri son consommé dans une tasse d'or; mais, avant de le porter à ses lèvres, il en versa la moitié dans une autre tasse toute pareille à la sienne, et ordonna qu'on envoyât cette moitié à Saint-Luc, en lui souhaitant une bonne nuit.
Ce fut alors le tour de Dieu, qui, ce soir-là, sans doute à cause de la grande préoccupation du roi, fut traité assez légèrement. Henri ne fit qu'une seule prière sans même toucher à ses chapelets bénits; et, faisant ouvrir son lit bassiné avec de la coriandre, du benjoin et de la cannelle, il se coucha.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La dame de Monsoreau — Tome 1»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La dame de Monsoreau — Tome 1» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La dame de Monsoreau — Tome 1» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.