Alexandre Dumas - La dame de Monsoreau — Tome 3

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La dame de Monsoreau — Tome 3: краткое содержание, описание и аннотация

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Le gentilhomme revint très-mortifié vers sa maîtresse, et Catherine laissa échapper alors dans toute l'amertume de sa réalité, dans toute la plénitude de son acception, ce mot que Louis XIV modifia plus tard selon les proportions qu'avait prises l'autorité royale:

— J'attends! murmura-t-elle.

Et ses gentilshommes frémissaient à ses côtés.

Enfin Bussy, qui avait employé près d'une demi-heure à sermonner le duc et à lui forger cent raisons d'État, toutes plus péremptoires les unes que les autres, Bussy se décida. Il fit seller son cheval avec force caparaçons, choisit cinq gentilshommes des plus désagréables à la reine mère, et, se plaçant à leur tête, alla, d'un pas de recteur, au-devant de Sa Majesté.

Catherine commençait à se fatiguer, non pas d'attendre, mais de méditer des vengeances contre ceux qui lui jouaient ce tour.

Elle se rappelait le conte arabe dans lequel il est dit qu'un génie rebelle, prisonnier dans un vase de cuivre, promet d'enrichir quiconque le délivrerait dans les dix premiers siècles de sa captivité; puis, furieux d'attendre, jure la mort de l'imprudent qui briserait le couvercle du vase.

Catherine en était là. Elle s'était promis d'abord de gracieuser les gentilshommes qui s'empresseraient de venir à sa rencontre. Ensuite elle fit voeu d'accabler de sa colère celui qui se présenterait le premier.

Bussy parut tout empanaché à la barrière, et regarda vaguement, comme un factionnaire nocturne qui écoute plutôt qu'il ne voit.

— Qui vive? cria-t-il.

Catherine s'attendait au moins à des génuflexions; son gentilhomme la regarda pour connaître ses volontés.

— Allez, dit-elle, allez encore à la barrière; on crie: «Qui vive!»

Répondez, monsieur, c'est une formalité...

Le gentilhomme vint aux pointes de la herse.

— C'est madame la reine mère, dit-il, qui vient visiter la bonne ville d'Angers.

— Fort bien, monsieur, répliqua Bussy; veuillez tourner à gauche, à quatre-vingts pas d'ici environ, vous allez rencontrer la poterne.

— La poterne! s'écria le gentilhomme, la poterne! Une porte basse pour Sa Majesté!

Bussy n'était plus là pour entendre. Avec ses amis, qui riaient sous cape, il s'était dirigé vers l'endroit où, d'après ses instructions, devait descendre Sa Majesté la reine mère.

— Votre Majesté a-t-elle entendu? demanda le gentilhomme... La poterne!

— Eh! oui, monsieur, j'ai entendu; entrons par là, puisque c'est par là qu'on entre.

Et l'éclair de son regard fit pâlir le maladroit qui venait de s'appesantir ainsi sur l'humiliation imposée à sa souveraine.

Le cortège tourna vers la gauche, et la poterne s'ouvrit.

Bussy, à pied, l'épée nue à la main, s'avança au dehors de la petite porte, et s'inclina respectueusement devant Catherine; autour de lui les plumes des chapeaux balayaient la terre.

— Soit, Votre Majesté, la bienvenue dans Angers, dit-il.

Il avait à ses côtés des tambours qui ne battirent pas, et des hallebardiers qui ne quittèrent pas le port d'armes.

La reine descendit de litière, et, s'appuyant sur le bras d'un gentilhomme de sa suite, marcha vers la petite porte, après avoir répondu ce seul mot:

— Merci, monsieur de Bussy.

C'était toute la conclusion des méditations qu'on lui avait laissé le temps de faire.

Elle avançait, la tête haute. Bussy la prévint tout à coup et l'arrêta même par le bras.

— Ah! prenez garde, madame, la porte est bien basse; Votre Majesté se heurterait.

— Il faut donc se baisser? dit la reine; comment faire?.. C'est la première fois que j'entre ainsi dans une ville.

Ces paroles, prononcées avec un naturel parfait, avaient pour les courtisans habiles un sens, une profondeur et une portée qui firent réfléchir plus d'un assistant, et Bussy lui-même se tordit la moustache en regardant de côté.

— Tu as été trop loin, lui dit Livarot à l'oreille.

— Bah! laisse donc, répliqua Bussy, il faut qu'elle en voie bien d'autres.

On hissa la litière de Sa Majesté par-dessus le mur avec un palan, et elle put s'y installer de nouveau pour aller au palais. Bussy et ses amis remontèrent à cheval escortant des deux côtés la litière.

— Mon fils! dit tout à coup Catherine; je ne vois pas mon fils d'Anjou!

Ces mots, qu'elle voulait retenir, lui étaient arrachés par une irrésistible colère. L'absence de François en un pareil moment était le comble de l'insulte.

— Monseigneur est malade, au lit, madame; sans quoi Votre Majesté ne peut douter que Son Altesse ne se fût empressée de faire elle-même les honneurs de sa ville.

Ici Catherine fut sublime d'hypocrisie.

— Malade! mon pauvre enfant, malade! s'écria-t-elle. Ah! messieurs, hâtons-nous... est-il bien soigné, au moins?

— Nous faisons de notre mieux, dit Bussy en la regardant avec surprise comme pour savoir si réellement dans cette femme il y avait une mère.

— Sait-il que je suis ici? reprit Catherine après une pause qu'elle employa utilement à passer la revue de tous les gentilshommes.

— Oui, certes, madame, oui.

Les lèvres de Catherine se pincèrent.

— Il doit bien souffrir alors, ajouta-t-elle du ton de la compassion.

— Horriblement, dit Bussy. Son Altesse est sujette à ces indispositions subites.

— C'est une indisposition subite, monsieur de Bussy?

— Mon Dieu, oui, madame.

On arriva ainsi au palais. Une grande foule faisait la haie sur le passage de la litière.

Bussy courut devant par les montées, et, entrant tout essoufflé chez le duc:

— La voici, dit-il... Gare!

— Est-elle furieuse?

— Exaspérée.

— Elle se plaint?

— Oh! non; c'est bien pis, elle sourit.

— Qu'a dit le peuple?

— Le peuple n'a pas sourcillé; il regarde cette femme avec une muette frayeur: s'il ne la connaît pas, il la devine.

— Et elle?

— Elle envoie des baisers, et se mord le bout des doigts.

— Diable!

— C'est ce que j'ai pensé, oui, monseigneur. Diable, jouez serré!

— Nous nous maintenons à la guerre, n'est-ce pas?

— Pardieu! demandez cent pour avoir dix, et, avec elle, vous n'aurez encore que cinq.

— Bah! tu me crois donc bien faible?.. Êtes-vous tous là? Pourquoi Monsoreau n'est-il pas revenu? fit le duc.

— Je le crois à Méridor... Oh! nous nous passerons bien de lui.

— Sa Majesté la reine mère! cria l'huissier au seuil de la chambre.

Et aussitôt Catherine parut, blême et vêtue de noir, selon sa coutume.

Le duc d'Anjou fit un mouvement pour se lever. Mais Catherine, avec une agilité qu'on n'aurait pas soupçonnée en ce corps usé par l'âge, Catherine se jeta dans les bras de son fils, et le couvrit de baisers.

— Elle va l'étouffer, pensa Bussy, ce sont de vrais baisers, mordieu!

Elle fit plus, elle pleura.

— Méfions-nous, dit Antraguet à Ribérac, chaque larme sera payée un muid de sang.

Catherine, ayant fini ses accolades, s'assit au chevet du duc; Bussy fit un signe, et les assistants s'éloignèrent. Lui, comme s'il était chez lui, s'adossa aux pilastres du lit, et attendit tranquillement.

— Est-ce que vous ne voudriez pas prendre soin de mes pauvres gens, mon cher monsieur de Bussy? dit tout à coup Catherine. Après mon fils, c'est vous qui êtes notre ami le plus cher, et maître du logis, n'est-ce pas? je vous demande cette grâce.

Il n'y avait pas à hésiter.

— Je suis pris, pensa Bussy.

— Madame, dit-il, trop heureux de pouvoir plaire à Votre Majesté, je m'en y vais.

— Attends, murmura-t-il. Tu ne connais pas les portes ici comme au Louvre, je vais revenir.

Et il sortit, sans avoir pu adresser même un signe au duc. Catherine s'en défiait; elle ne le perdit pas de vue une seconde.

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