Alexandre Dumas - La San-Felice, Tome 06
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–Vous n'aviez donc pas vu les signaux?
Le pilote ne répondit point.
–Voyons, dit Nelson, ne perdons pas de temps; demandez-lui en italien, Henry, s'il est pratique du port et s'il répond de conduire sans accident un vaisseau de haut bord à son ancrage.
–Je parle votre langue, milord, répondit le pilote en excellent anglais. Je suis pratique du port et je réponds de tout.
–C'est bien, dit Nelson. Commandez la manoeuvre: vous êtes le maître ici. Seulement, n'oubliez pas que vous manoeuvrez un bâtiment monté par vos souverains.
–Je sais que j'ai cet honneur, milord.
Puis, sans prendre le porte-voix que lui tendait Henry, d'une voix sonore qui retentit d'un bout à l'autre du vaisseau, il commanda la manoeuvre en aussi bon anglais et avec des termes aussi techniques que s'il eût servi dans la marine du roi George.
Comme un cheval qui se sent monté par un écuyer habile et qui comprend que toute l'opposition qu'il pourrait faire à sa volonté serait inutile, le Van-Guard s'inclina sous le commandement du pilote, et obéit non-seulement sans résistance, mais avec une espèce d'empressement qui n'échappa point au roi.
Ferdinand s'approcha du pilote, dont Nelson et Henry, mus du même sentiment d'orgueil national, s'étaient éloignés.
–Mon ami, lui demanda le roi, est-ce que tu crois que je pourrai descendre ce soir?
–Rien n'empêchera Votre Majesté: avant une heure, nous serons au mouillage.
–Quel est le meilleur hôtel de Palerme?
–Le roi, je suppose, ne descendra point dans un hôtel lorsqu'il a le palais du roi Roger.
–Où personne ne m'attend, où je ne trouverai pas à manger, où les intendants, qui ne se doutent pas de mon arrivée, auront volé jusqu'aux draps de mon lit!
–Votre Majesté, au contraire, trouvera toutes choses en ordre… L'amiral Caracciolo, arrivé à Palerme ce matin, à huit heures, a, je le sais, veillé à tout.
–Et comment le sais-tu?
–C'est moi qui suis le pilote de l'amiral, et je puis répondre à Votre Majesté que, mouillé à huit heures, il était à neuf heures au palais.
–Alors, je n'aurai à m'occuper que d'une voiture?
–Comme l'amiral avait prévu que Votre Majesté arriverait dans la soirée, depuis cinq heures du soir trois carrosses stationnent à la Marine.
–En vérité, dit le roi, l'amiral Caracciolo est un homme précieux, et, si jamais je fais un voyage par terre, je le prendrai pour mon maréchal des logis.
–Ce serait un grand honneur pour lui, sire, moins pour le poste en lui-même que pour la confiance qu'il indiquerait.
–Et avait-il subi de grandes avaries pendant la tempête, l'amiral?
–Aucune.
–Décidément, murmura le roi en se grattant l'oreille, j'eusse bien fait de tenir la parole que je lui avais donnée.
Le pilote tressaillit.
–Quoi? demanda le roi.
–Rien, sire, si ce n'est que l'amiral serait bien heureux, je crois, s'il entendait sortir de la bouche de Votre Majesté les paroles que je viens d'entendre.
–Ah! je ne m'en cache pas.
Puis, se tournant vers Nelson:
–Savez-vous, milord, lui dit-il, que l'amiral est arrivé ce matin, à huit heures, sans la plus petite avarie. Il faut qu'il soit sorcier, puisque le Van-Guard , quoique commandé par vous, c'est-à-dire par le premier marin du monde, a perdu ses perroquets, sa voile de grand foc et-comment dites-vous cela? – sa cira… sa civadière.
–Dois-je traduire à milord ce que Sa Majesté vient de dire? demanda Henry.
–Pourquoi pas? répliqua le roi.
–Littéralement.
–Littéralement, si cela vous fait plaisir. Henry traduisit les paroles du roi à Nelson.
–Sire, répondit froidement Nelson, Votre Majesté était libre de choisir entre le Van-Guard et la Minerve ; elle a choisi le Van-Guard , et tout ce que peuvent faire le bois, le fer et la toile réunis, le Van-Guard l'a fait.
–C'est égal, dit le roi, qui prenait plaisir à se venger de Nelson à l'endroit de la pression que, par son intermédiaire, l'Angleterre opérait sur lui, et qui avait sur le coeur sa flotte brûlée, si j'étais venu par la Minerve , je serais arrivé depuis le matin, et j'aurais passé une bonne journée à terre. Mais cela ne fait rien; je ne vous en suis pas moins reconnaissant, milord: vous avez fait de votre mieux.
Et il ajouta avec sa feinte bonhomie:
–Qui fait ce qu'il peut, fait ce qu'il doit.
Nelson se mordit les lèvres, frappa du pied, et, laissant le capitaine Henry sur le pont, rentra dans sa cabine.
En ce moment, le pilote criait:
–Chacun à son poste, pour le mouillage!
Le mouillage, comme l'appareillage, est un des moments solennels d'un grand bâtiment de guerre. Aussi, dès que l'ordre de se rendre à son poste, pour le mouillage, fut donné, le silence le plus profond régna-t-il à bord.
En général, ce silence observé par les passagers eux-mêmes a quelque chose de prestigieux: huit cents hommes, attentifs et muets, attendent un mot. L'officier de manoeuvre, le porte-voix à la main, répéta et le maître d'équipage traduisit au sifflet l'ordre donné par le pilote.
Aussitôt, les matelots, rangés sur les cordages, commencèrent à hâler d'ensemble. Les vergues pivotèrent comme par magie, et le Van-Guard , frémissant, passa entre les navires déjà ancrés sans en heurter aucun, et, malgré le peu d'espace qu'il avait pour évoluer, il arriva fièrement au lieu destiné pour son mouillage.
Pendant cette manoeuvre, la plupart des voiles avaient été carguées et pendaient en festons sous les vergues. Celles qui étaient encore ouvertes ne servaient qu'à amortir la trop grande vitesse du bâtiment. Le pilote avait placé au gouvernail le matelot sicilien qui avait déjà donné à lord Nelson des renseignements sur les courants et les contre-courants du détroit.
–Mouillez! cria le pilote.
Le porte-voix de l'officier de manoeuvre et le sifflet du contre-maître répétèrent le commandement.
Aussitôt, l'ancre se détacha des flancs du vaisseau et tomba avec fracas à la mer: la chaîne massive la suivit en serpentant et faisant jaillir des étincelles des écubiers.
Le vaisseau gronda et frémit, ébranlé jusqu'au plus profond de ses entrailles; il craqua dans toute sa membrure, et, au milieu de la mer bouillonnant à son avant, une dernière secousse se fit sentir, et l'ancre mordit le fond.
L'oeuvre du pilote était accomplie: il n'avait plus rien à faire. Il s'approcha respectueusement de Henry et le salua.
Henry lui présenta vingt guinées qu'il était chargé, par lord Nelson, de lui remettre.
Mais le pilote secoua la tête en souriant, et, repoussant la main de Henry:
–Je suis payé par mon gouvernement, dit-il, et, d'ailleurs, je ne reçois d'argent qu'à l'effigie du roi Ferdinand ou du roi Charles.
Le roi ne l'avait point un instant perdu des yeux, et, au moment où il passait près de lui en s'inclinant, il le saisit par la main.
–Dis donc, l'ami, lui demanda-t-il, peux-tu me rendre un petit service?
–Que le roi ordonne, et, s'il est au pouvoir d'un homme d'exécuter son ordre, son ordre sera exécuté.
–Peux-tu me conduire à terre?
–Rien de plus facile, sire… Mais cette pauvre barque, bonne pour un pilote, est-elle digne d'un roi?
–Je te demande si tu peux me conduire à terre?
–Oui, sire.
–Eh bien, conduis-moi.
Le pilote s'inclina, et, revenant à Henry:
–Capitaine, dit-il, le roi veut aller à terre; ayez la bonté de faire descendre l'escalier d'honneur.
Le capitaine Henry demeura un instant stupéfait de ce désir du roi.
–Eh bien? demanda le roi.
–Sire, répondit Henry, je dois transmettre le désir de Votre Majesté à lord Nelson: nul ne peut quitter le vaisseau de Sa Majesté Britannique sans l'ordre de l'amiral.
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