Alexandre Dumas - La San-Felice, Tome 05

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La San-Felice, Tome 05: краткое содержание, описание и аннотация

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Vanni s'efforça de leur sourire, leur annonça qu'il partait avec le roi; mais, comme le départ n'aurait probablement lieu que dans la nuit, à cause du vent contraire, il était venu chercher des papiers importants que, dans son empressement à quitter Naples, il n'avait pas eu le temps de réunir.

C'était ce soin, auquel il allait se livrer, disait-il, qui le ramenait.

Vanni embrassa sa femme et ses enfants, entra dans son cabinet et s'y renferma.

Il venait de prendre une résolution terrible: celle de se tuer.

Il se promena quelque temps, passant de son cabinet dans sa chambre à coucher, qui communiquaient l'une avec l'autre, flottant entre les différents genres de mort qu'il se trouvait avoir sous la main, la corde, le pistolet, le rasoir.

Enfin, il s'arrêta au rasoir.

Il s'assit devant son bureau, plaça en face de lui une petite glace, puis, à côté de la petite glace, son rasoir.

Après quoi, trempant dans l'encre cette plume qui tant de fois avait demandé la mort d'autrui, il rédigea en ces termes son propre arrêt de mort:

«L'ingratitude dont je suis victime, l'approche d'un ennemi terrible, l'absence d'asile, m'ont déterminé à m'enlever la vie, qui, désormais, est pour moi un fardeau.

«Que l'on n'accuse personne de ma mort et qu'elle serve d'exemple aux inquisiteurs d'État.»

Au bout de deux heures, la femme de Vanni, inquiète de ne point voir se rouvrir la chambre de son mari, inquiète surtout de n'entendre aucun bruit dans cette chambre, quoique plusieurs fois elle eût écouté, frappa à la porte.

Personne ne lui répondit.

Elle appela: même silence.

On essaya de pénétrer par la porte de la chambre à coucher: elle était fermée, comme celle du cabinet.

Un domestique offrit alors de casser un carreau et d'entrer par la fenêtre.

On n'avait que ce moyen ou celui de faire ouvrir la porte par un serrurier.

On redoutait un malheur: la préférence fut donnée au moyen proposé par le domestique.

Le carreau fut cassé, la fenêtre ouverte: le domestique entra.

Il jeta un cri et recula jusqu'à la fenêtre.

Vanni était renversé sur un bras de son fauteuil, en arrière, la gorge ouverte. Il s'était tranché la carotide avec son rasoir, tombé près de lui.

Le sang avait jailli sur ce bureau où tant de fois le sang avait été demandé; le miroir devant lequel Vanni s'était ouvert l'artère en était rouge; la lettre où il donnait la cause de son suicide en était souillée.

Il était mort presque instantanément, sans se débattre, sans souffrir.

Dieu, qui avait été sévère envers lui au point de ne lui laisser que la tombe pour refuge, avait du moins été miséricordieux pour son agonie.

«Du sang des Gracques, a dit Mirabeau, naquit Marius.» Du sang de Vanni naquit Speciale.

Il eût peut-être été mieux, pour l'unité de notre livre, de ne faire de Vanni et de Speciale qu'un seul homme; mais l'inexorable histoire est là, qui nous force à constater que Naples a fourni à son roi deux Fouquier-Tinville, quand la France n'en avait donné qu'un à la Révolution.

L'exemple qui aurait dû survivre à Vanni fut perdu. Il manque parfois de bourreaux pour exécuter les arrêts, jamais de juges pour les rendre.

Le lendemain, vers trois heures de l'après-midi, le temps s'étant éclairci et le vent étant devenu favorable, les vaisseaux anglais, ayant appareillé, s'éloignèrent et disparurent à l'horizon.

LXXIX

LA TRÊVE

Le départ du roi, auquel on s'attendait cependant depuis deux jours, laissa Naples dans la stupeur. Le peuple, pressé sur les quais, et qui avait toujours espéré, tant qu'il avait vu les vaisseaux anglais à l'ancre, que le roi changerait d'avis et se laisserait toucher par ses prières et ses promesses de dévouement, resta jusqu'à ce que le dernier bâtiment se fût confondu avec l'horizon grisâtre, et, une fois le dernier bâtiment disparu, s'écoula triste et silencieux. On en était encore à la période de prostration.

Le soir, une voix étrange courut par les rues de Naples. Nous nous servons de la forme napolitaine, qui exprime à merveille notre pensée. Ceux qui se rencontraient se disaient les uns aux autres: «Le feu!» et personne ne savait où était ce feu ni ce qui le causait.

Le peuple se rassembla de nouveau sur le rivage. Une épaisse fumée, partant du milieu du golfe, montait au ciel, inclinée de l'ouest vers l'est.

C'était la flotte napolitaine qui brûlait par l'ordre de Nelson et par les soins du marquis de Nezza.

C'était un beau spectacle; mais il coûtait cher!

On livrait aux flammes cent vingt barques canonnières.

Ces cent vingt barques brûlées en un seul et immense bûcher, on vit sur un autre point du golfe, – où, à quelque distance les uns des autres, étaient à l'ancre deux vaisseaux et trois frégates, – on vit tout à coup un rayon de flamme courir d'un bâtiment à l'autre, puis les cinq bâtiments prendre feu à la fois, et cette flamme, qui d'abord avait glissé à la surface de la mer, s'étendre le long des flancs des vaisseaux, et, dessinant leurs formes, monter le long des mâts, suivre les vergues, les câbles goudronnés, les hunes, s'élancer enfin jusqu'au sommet des mâts, où flottaient les flammes de guerre, puis, après quelques instants de cette fantastique illumination, les vaisseaux tomber en cendre, s'éteindre et disparaître engloutis dans les flots.

C'était le résultat de quinze ans de travaux, c'étaient des sommes immenses qui venaient d'être anéanties en une soirée, et cela, sans aucun but, sans aucun résultat. Le peuple rentra dans la ville comme en un jour de fête, après un feu d'artifice; seulement, le feu d'artifice avait coûté cent vingt millions!

La nuit fut sombre et silencieuse; mais c'était un de ces silences qui précèdent les irruptions du volcan. Le lendemain, au point du jour, le peuple se répandit dans les rues, bruyant, menaçant, tumultueux.

Les bruits les plus étranges couraient. On racontait qu'avant de partir la reine avait dit à Pignatelli:

–Incendiez Naples s'il le faut. Il n'y a de bon à Naples que le peuple. Sauvez le peuple et anéantissez le reste.

On s'arrêtait devant des affiches sur lesquelles était inscrite cette recommandation:

«Aussitôt que les Français mettront le pied sur le sol napolitain, toutes les communes devront s'insurger en masse, et le massacre commencera.

»Pour le roi:

»PIGNATELLI, vicaire général

Au reste, pendant la nuit du 23 au 24 décembre, c'est-à-dire pendant la nuit qui avait suivi le départ du roi, les représentants de la ville s'étaient réunis pour pourvoir à la sûreté de Naples.

On appelait la ville ce que, de nos jours, on appellerait la municipalité, c'est-à-dire sept personnes élues par les sedili .

Les sedili étaient les titulaires de priviléges qui remontaient à plus de huit cents ans.

Lorsque Naples était encore ville et république grecque, elle avait, comme Athènes, des portiques où se réunissaient, pour causer des affaires publiques, les riches, les nobles, les militaires.

Ces portiques étaient son agora.

Sous ces portiques, il y avait des siéges circulaires appelés sedili .

Le peuple et la bourgeoisie n'étaient point exclus de ces portiques; mais, par humilité, ils s'en excluaient eux-mêmes, et les laissaient à l'aristocratie, qui, comme nous l'avons dit, y délibérait sur les affaires de l'État.

Il y eut d'abord quatre sedili, autant que Naples avait de quartiers, puis six, puis dix, puis vingt.

Ces sedili, enfin, s'élevèrent jusqu'à vingt-neuf; mais, s'étant confondus les uns avec les autres, ils furent réduits définitivement à cinq, qui prirent les noms des localités où ils se trouvaient, c'est-à-dire de Capuana, de Montagna, de Nido, de Porto et de Porta-Nuova.

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