Alexandre Dumas - La San-Felice, Tome 08
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–Eh bien, pendant cinq mois qu'a duré notre révolution, à nous, pas un seul Marat: des Cirillo, des Pagano, des Charles Laubert, des Manthonnet tant qu'on en a voulu, c'est-à-dire des philanthropes qui ont crié sur les terrasses: «Ne touchez pas aux individus! respectez les propriétés!»
–Ne m'en parlez pas, compère, dit Basso Tomeo en haussant les épaules; on n'a jamais vu une pareille chose. Aussi, vous voyez où ils en sont, MM. les patriotes: cela ne leur a point porté bonheur.
–C'est au point que, quand j'ai vu qu'on pendait à Procida et à Ischia, j'ai réclamé. Partout où l'on pend, il me semble que je dois en être; mais savez-vous ce que l'on m'a répondu?
–Non.
–On m'a répondu qu'on ne pendait pas dans les îles pour le compte de la République, mais pour le compte du roi; que le roi avait envoyé de Palerme un juge pour juger, et que les Anglais avaient fourni un bourreau pour pendre. Un bourreau anglais! Je voudrais bien voir comment il s'y prend!
–C'est un passe-droit, compère Donato.
–Enfin, il me restait un dernier espoir. Il y avait dans les prisons du Château-Neuf deux conspirateurs; ceux-là ne pouvaient m'échapper: ils avouaient hautement leur crime, ils s'en vantaient même.
–Les Backer?
–Justement… Avant-hier, on les condamne à mort. Je dis: «Bon! c'est toujours vingt ducats et leur défroque.» Comme ils étaient riches, leurs habits auraient une valeur. Pas du tout: savez-vous ce que l'on fait?
–On les fusille: je les ai vu fusiller.
–Fusiller! A-t-on jamais vu fusiller à Naples? Tout cela pour faire sur un pauvre diable une économie de vingt ducats! Oh! tenez, compère, un gouvernement qui ne pend pas et qui fusille ne peut pas tenir. Aussi, voyez, dans ce moment-ci, comment nos lazzaroni les arrangent, vos patriotes!
–Mes patriotes, compère? Ils n'ont jamais été à moi. Je ne savais pas même ce que c'était qu'un patriote. Je l'ai demandé à fra Pacifico, qui m'a répondu que c'était un jacobin; alors, je lui ai demandé ce que c'était qu'un jacobin, et il m'a répondu que c'était un patriote, c'est-à-dire un homme qui avait commis toute sorte de crimes, et qui serait damné.
–En attendant, nos pauvres enfants?
–Que voulez-vous, père Tomeo! Je ne peux pourtant pas me tirer le sang des veines pour eux. Qu'ils attendent. J'attends bien, moi! Peut-être que, si le roi rentre, cela changera et que j'aurai à pendre (maître Donato grimaça un sourire), même votre gendre Michele.
–Michele n'est pas mon gendre, Dieu merci! Il a voulu l'être; j'ai refusé.
–Oui, quand il était pauvre; mais, depuis qu'il est riche, il n'a plus reparlé de mariage.
–Ça, c'est vrai. Le bandit! Aussi, le jour où vous le pendrez, je tirerai la corde; et, s'il nous faut l'aide de nos trois fils, ils la tireront avec moi.
En ce moment, et comme Basso Tomeo offrait obligeamment son aide et celle de ses trois fils à maître Donato, la porte de cette espèce de cave qui servait de demeure à maître Donato s'ouvrit, et beccaïo, secouant toujours sa main sanglante, parut devant les deux amis.
Le beccaïo était bien connu de maître Donato, étant son voisin. Aussi, à la vue du beccaïo, appela-t-il sa fille Marina pour qu'elle apportât un verre.
Marina parut, belle et gracieuse comme une vision. On se demandait comment une si belle fleur avait pu pousser en un pareil charnier.
–Merci, merci, dit le beccaïo. Il ne s'agit point ici de boire, même à la santé du roi: il s'agit, maître Donato, de venir pendre un rebelle.
–Pendre un rebelle? dit maître Donato, cela me va.
–Et un vrai rebelle, maître, vous pouvez vous en vanter; et, en cas de doute, vous enquérir à Pasquale de Simone. Nous avons été chargés ensemble de son exécution et nous l'avons manqué comme des imbéciles.
–Ah! ah! fit maître Donato; et lui ne t'a pas manqué? Car je présume que c'est lui qui t'a donné ce fameux coup de sabre qui t'a balafré le visage.
–Et celui-ci qui m'a coupé la main, répliqua le beccaïo montrant sa main mutilée et sanglante.
–Oh! oh! voisin, dit maître Donato, laissez-moi panser cela. Vous savez que nous sommes un peu chirurgiens, nous autres.
–Non, sang du Christ! non! dit le beccaïo. Quand il sera mort, à la bonne heure; mais, tant qu'il sera vivant, saigne ma main, saigne. Allons, venez, maître: on vous attend.
–On m'attend? C'est bientôt dit; mais qui me payera?
–Moi.
–Vous dites cela parce qu'il est vivant; mais quand il sera pendu?
–Nous ne sommes qu'à un pas de ma boutique, nous nous y arrêterons, et je te conterai dix ducats.
–Hum! fit maître Donato, c'est dix ducats pour les exécutions légales; mais, pour les exécutions illégales, cela en vaut vingt, et encore je ne sais pas si c'est bien prudent à moi.
–Viens, et je t'en donnerai vingt; seulement, décide-toi; car, si tu ne veux pas le pendre, je le pendrai, moi, et ce sera vingt ducats de gagnés.
Maître Donato réfléchit qu'en effet, ce n'était pas chose difficile que de pendre un homme, puisque tant de gens se pendent tout seuls, et, craignant que cette aubaine ne lui échappât:
–C'est bien, dit-il: je ne veux pas désobliger un voisin.
Et il alla prendre un rouleau de corde suspendu au mur par un clou.
–Où allez-vous donc? demanda le beccaïo.
–Vous le voyez bien, je vais prendre mes instruments.
–Des cordes? Nous en avons de reste là-bas.
–Mais elles ne sont point préparées; plus une corde a servi, mieux elle glisse, et, par conséquent, plus elle est douce au patient.
–Plaisantes-tu? s'écria le beccaïo. Est-ce que je veux que sa mort soit douce? Une corde neuve, mordieu! une corde neuve!
–Au fait, dit maître Bonato avec son sourire sinistre, c'est vous qui payez: c'est à vous de faire votre carte. Au revoir, père Tomeo!
–Au revoir, répondit le vieux pêcheur, et bon courage, compère! J'ai idée que voilà votre mauvaise veine coupée.
Puis, à lui-même:
–Légale ou illégale, qu'importe! c'est toujours vingt ducats à compte sur la dot.
On sortit de la rue des Soupirs-de-l'Abîme et l'on se rendit chez le beccaïo.
Celui-ci alla droit au tiroir du comptoir et y prit vingt ducats, qu'il allait donner à maître Donato, quand tout à coup, se ravisant:
–Voilà dix ducats, maître, lui dit-il; le reste après l'exécution.
–L'exécution de qui? demanda la femme du beccaïo en sortant de la chambre du fond.
–Si on te le demande, tu diras que tu ne l'as jamais su ou que tu l'as oublié.
S'apercevant alors seulement de l'état dans lequel était la main de son mari:
–Jésus Dieu! dit-elle, qu'est-ce que cela?
–Rien.
–Comment, rien? Trois doigts coupés, tu appelles cela rien!
–Bon! dit le beccaïo, s'il faisait du vent, ce serait déjà séché. Venez, maître.
Et il sortit de sa boutique: le bourreau le suivit.
Les deux hommes gagnèrent la rue de Lavinago, le beccaïo guidant maître Donato, et marchant si vite, que maître Donato avait de la peine à le suivre.
Lorsque le beccaïo rentra, tout était dans la même situation que lorsqu'il était parti. Le prisonnier, toujours couché sur la table, insulté et frappé par les lazzaroni, n'avait pas fait un seul mouvement et semblait plongé dans une immobilité complète.
Au reste, il avait fallu presque autant de force morale pour supporter les injures, qu'il avait fallu de force physique pour supporter les coups et les blessures même à l'aide desquels on avait, à vingt reprises différentes, essayé de réveiller ce dormeur obstiné. Injures et coups, nous l'avons dit, tout avait été inutile.
Des cris de joie et des acclamations de triomphe saluèrent l'apparition du tueur de boucs et du tueur d'hommes, et les cris: Il boïa! il boïa! s'élancèrent de toutes les bouches.
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