Жорж Санд - Le péché de Monsieur Antoine, Tome 2
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– Merci de Dieu! s'écria Janille désespérée, nous voilà tous maudits. Il ne manquait plus que cela! Voilà ma fille qui l'aime et qui le lui a dit, et qui le lui dit encore devant nous! Ah! malheur! malheur sur nous, le jour où ce jeune homme est entré dans notre maison!..»
Antoine, accablé, ne sut que fondre en larmes, pressant sa fille contre son sein. Mais Émile, ranimé par la vaillance de Gilberte, sut dire tant de choses, qu'il réussit à s'emparer de cette âme incapable de se défendre. Janille elle-même fut ébranlée, et on finit par adopter le plan que les deux amants avaient conçu eux-mêmes, à Crozant, à savoir, d'attendre, ce qui ne résolvait pas grand'chose, au gré de Janille; et de ne se pas voir trop souvent, ce qui la rassurait du moins un peu sur les dangers de la situation extérieure.
On quitta le verger, et quelques moments après, Galuchet en sortit aussi, mais furtivement, et, sans avoir été vu, il s'enfonça dans les haies pour gagner à couvert la route de Gargilesse.
Émile resta à dîner, car ni Antoine ni Janille n'eurent le courage de lui faire abréger une visite qui ne devait plus se renouveler avant la semaine suivante.
Le cœur affectueux et naïf du bon campagnard ne savait pas résister aux caresses et aux tendres discours de ses deux enfants, et, lorsque Janille avait le dos tourné, il se laissait aller à partager leurs espérances et à bénir leur amour. Janille essayait de leur tenir rigueur, et sa tristesse était réelle et profonde; mais il n'y a pas de plan de séduction mieux organisé que celui de deux amants qui veulent gagner un ami à leur cause. Ils étaient si bons tous deux, si dévoués, si tendres, si ingénieux dans leurs douces flatteries, et si beaux surtout, l'œil et le front éclairés du rayon de l'enthousiasme, qu'un tigre n'y eût pas résisté. Janille pleurait de dépit d'abord, puis de chagrin, et puis de tendresse; et quand le soir vint, et qu'on alla s'asseoir au bord de la rivière, sous le doux regard de la lune, ces quatre personnes, unies par une invincible affection, ne formèrent plus qu'un groupe de bras entrelacés et de cœurs battant à l'unisson.
Gilberte surtout était radieuse, son cœur était plus léger et plus pur que le parfum des plantes qui s'exhale au lever des étoiles et remonte vers elles. Quelque enivré que fût Émile, il ne pouvait oublier entièrement la difficulté des devoirs qu'il avait à remplir pour concilier la religion de son amour avec la piété filiale. Mais Gilberte croyait qu'on pouvait toujours attendre, et que, pourvu qu'elle aimât, le miracle se ferait de lui-même, sans que personne fût forcé d'agir. Lorsque Émile, après avoir osé baiser sa main, sous les yeux de ses parents, se fut éloigné, Janille lui dit en soupirant:
«Eh bien, à présent, tu vas être triste pendant huit jours! je te verrai les yeux rouges comme je te les voyais souvent avant ce maudit voyage de Crozant! Il n'y aura plus ni paix, ni bonheur ici!
– Si tu me vois triste, ma mère chérie, répondit Gilberte, je te permets de l'empêcher de revenir; et si j'ai les yeux rouges, je me les arracherai pour ne plus le voir. Mais que diras-tu, si je suis plus gaie et plus heureuse que jamais? Est-ce que tu ne sens pas comme mon cœur est calmé? Tiens, mets-y ta main, pendant qu'on entend encore les pas de ce cheval qui s'éloigne! Est-ce que je suis agitée? Allume la lampe et regarde-moi bien. Est-ce toujours ta Gilberte, ta fille, qui ne respire que pour toi et son père, et qui ne peut s'ennuyer une minute avec eux? Ah! quand j'ai souffert, quand j'ai pleuré, c'est que j'avais un secret pour vous, et que j'étouffais de ne pouvoir vous le dire. A présent que je peux parler et penser tout haut, je respire et ne sens plus que la joie d'exister pour vous et avec vous. Et n'as-tu pas vu ce soir, comme nous étions tous heureux de pouvoir nous aimer tous, sans crainte et sans honte? Crois-tu donc qu'il en sera jamais autrement, et que nous serions heureux ensemble, Émile et moi, si vous n'étiez pas toujours et à toute heure entre nous deux?
– Hélas! pensa Janille en soupirant, nous ne sommes encore qu'au premier jour de ce bel arrangement-là!»
XXVI.
LE PIÉGE
Émile résolut de ne pas tarder davantage à entretenir son père sérieusement, et à lui faire non pas un aveu formel et trop précipité de son amour, mais une sorte de discours préliminaire pour amener des explications de plus en plus décisives. Mais le charpentier lui avait donné rendez-vous pour le lendemain matin, et il pensa, avec raison, que si cet homme lui prouvait ce qu'il avait avancé, il aurait là une excellente occasion d'entrer en matière, et de démontrer à M. Cardonnet l'incertitude et la vanité des projets de fortune.
Ce n'est pas qu'Émile ajoutât une foi aveugle à la compétence de Jean Jappeloup en pareille matière; mais il savait que certains aperçus de logique naturelle peuvent aider puissamment l'investigation scientifique, et il partit avant le jour, pour rejoindre son compagnon à un certain point où ils étaient convenus de se retrouver. Il avait prévenu, dès la veille, M. Cardonnet du projet qu'il avait formé d'aller examiner le cours d'eau de l'usine, sans lui dire toutefois quel guide il avait choisi.
Cette excursion fut pénible, mais intéressante, et, à son retour, Émile demanda à son père un entretien particulier. Il lui trouva un certain air de calme triomphant qui ne lui parut pas de très-bon augure. Néanmoins, comme il croyait de son devoir de l'avertir de ce qu'il avait constaté, il entra en matière sans hésitation.
«Mon père, lui dit-il, vous m'exhortez à épouser vos projets et à m'y plonger tout entier avec la même ardeur que vous-même. J'ai fait mon possible, depuis quelque temps, pour mettre à votre service toute l'application dont mon cerveau est capable; je dois donc à la confiance que vous m'avez accordée de vous dire que nous bâtissons sur le sable, et qu'au lieu de doubler votre fortune, vous l'engloutissez rapidement dans un abîme sans fond.
– Que veux-tu dire, Émile? répondit M. Cardonnet en souriant; voilà un début bien effrayant, et je croyais que la science t'aurait conduit au même résultat que donne la pratique, à savoir que rien n'est impossible à la volonté éclairée. Il semble que tu aies dégagé de tes méditations la solution contraire. Voyons! tu as fait une longue course, et sans doute un profond examen? Moi aussi, j'ai exploré, l'an passé, le torrent qu'il s'agit de réduire, et j'ai la certitude d'en venir à bout; qu'en dis-tu, toi, enfant?
– Je dis, mon père, que vous échouerez, car il y faudrait consacrer des dépenses qu'un particulier ne saurait faire, et qui ne seraient d'ailleurs pas couvertes par un bénéfice relatif.»
Ici Émile entra, avec beaucoup de lucidité, dans des explications dont nous ferons grâce au lecteur; mais qui tendaient à établir que le cours de la Gargilesse présentait des obstacles naturels impossibles à détruire sans une mise de fonds dix fois plus considérable que celle prévue par M. Cardonnet. Il eût fallu se rendre propriétaire de certaines parties du bassin de la rivière, afin de détourner ici son cours; là, de l'élargir; plus loin, de faire sauter des portions de montagne qui empêchaient son écoulement régulier; enfin, si l'on ne pouvait vaincre l'accumulation et l'éruption soudaine et violente des eaux dans les réservoirs supérieurs, il fallait créer autour de l'usine des digues cent fois plus considérables que celles déjà tentées, lesquelles digues feraient alors refluer l'eau au point de ruiner les terres environnantes; et pour cela il eût fallu acheter la moitié de la commune, ou disposer d'un pouvoir inique, impossible à conquérir en France. Déjà les travaux exécutés par M. Cardonnet portaient un grave préjudice aux meuniers d'alentour. L'eau, arrêtée pour son usage, faisait, suivant l'expression du pays, patouiller leurs moulins, en produisant contre leurs roues un mouvement contraire, qui en paralysait la rotation à certaines heures. Ce n'était pas sans les dédommager d'une autre façon, et à grands frais, qu'il avait réussi à apaiser ces petits usiniers, en attendant qu'il les ruinât ou qu'il se ruinât lui-même; car les dédommagements offerts ne pouvaient être que temporaires, et devaient cesser avec l'accomplissement de ses travaux. Il avait acheté très-cher, à l'un son travail de six mois comme carrier, à d'autres l'usage de tous leurs chevaux mis en réquisition pour ses transports. Il en avait bercé bon nombre de promesses illusoires, et ces gens simples, éblouis par un bénéfice passager, avaient fermé les yeux sur l'avenir, comme il arrive toujours à ceux dont le présent est difficile.
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