Жорж Санд - Teverino

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– Non, non, jamais, répondit l'oiselière avec une sorte d'effroi et de dégoût peinte dans tous ses traits. Mon esprit ne s'accorde qu'avec ce qui vole dans l'air.

– Eh bien, que vous disais-je? s'écria Léonce frappé de cette parole. Elle sent, bien qu'elle ne puisse en rendre compte ni aux autres, ni à elle-même, que d'indéfinissables affinités donnent de l'attrait à certains êtres pour elle. Ces rapports intimes sont des merveilles à nos yeux, parce que nous ne pouvons en saisir la loi naturelle, et le monde des faits physiques est plein de ces miracles qui nous échappent. Soyez-en certain, monsieur le curé, le diable n'est pour rien dans ces particularités; c'est Dieu seul qui a le secret de toute énigme et qui préside à tout mystère.

– A la bonne heure, dit le curé assez satisfait de cette explication. A votre sens, il y aurait donc des rapports inconnus entre certaines organisations différentes? Peut-être que celle petite exhale une odeur d'oiseau perceptible seulement à l'odorat subtil de ces volatiles?

– Ce qu'il y a de certain, dit Sabina en riant, c'est qu'elle a un profil d'oiseau. Son petit nez recourbé, ses yeux vifs et saillants, ses paupières mobiles et pâles, joignez à cela sa légèreté, ses bras agiles comme des ailes, ses jambes fines et fermes comme des pattes d'oiseau, et vous verrez qu'elle ressemble à un aiglon.

– Comme il vous plaira, dit Madeleine, qui paraissait être douée d'une rapide intelligence et comprendre tout ce qui se disait sur son compte. Mais, outre le don de me faire aimer, j'ai aussi celui de faire comprendre; j'ai la science, et je défie les autres de découvrir ce que je sais. Qui de vous dira à quelle heure on peut se faire obéir et à quelle heure on ne le peut pas? quel cri peut être entendu de bien loin? en quels endroits il faut se mettre? quelles influences il faut écarter? quel temps est propice? Ah! monsieur le curé, si vous saviez persuader les gens comme je sais attirer les bêtes, votre église serait plus riche et vos saints mieux fêtés.

– Elle a de l'esprit, dit le curé bourru, qui était au fond un bourru bienfaisant et enjoué, surtout après boire; mais c'est un esprit diabolique, et il faudra, quelque jour, que je l'exorcise. En attendant, Madelon, fais venir tes aigles.

– Et où les prendrai-je à cette heure? répondit-elle avec malice. Savez-vous où ils sont, monsieur le curé? Si vous le savez, dites-le, j'irai vous les chercher.

– Vas-y, toi, puisque tu prétends le savoir.

– Ils sont où je ne puis aller maintenant. Je vois bien, monsieur le curé, que vous ne le savez pas. Mais si vous voulez venir ce soir avec moi, au coucher du soleil, et si vous n'avez pas peur, je vous ferai voir quelque chose qui vous étonnera.

Le curé haussa les épaules; mais l'ardente imagination de Sabina s'empara de cette fantaisie. – J'y veux aller, moi, s'écria-t-elle, je veux avoir peur, je veux être étonnée, je veux croire au diable et le voir, si faire se peut!

– Tout doux! lui dit Léonce à l'oreille, vous n'avez pas encore ma permission, chère malade.

– Je vous la demande, je vous l'arrache, docteur aimable.

– Eh bien, nous verrons cela; j'interrogerai la magicienne, et je déciderai comme il me conviendra.

– Je compte donc sur votre désir, sur votre promesse de m'amuser. En attendant, n'allons-nous pas retourner à la villa pour voir comment mylord G… aura dormi?

– Si vous avez des volontés arrêtées, je vous donne ma démission.

– A Dieu ne plaise! Jusqu'ici je n'ai pas eu un instant d'ennui. Faites donc ce que vous jugerez opportun; mais où que vous me conduisiez, laissez-moi emmener la fille aux oiseaux.

– C'était bien mon intention. Croyez-vous donc qu'elle se soit trouvée ici par hasard?

– Vous la connaissiez donc? Vous lui aviez donc donné rendez-vous?

– Ne m'interrogez pas.

– J'oubliais! Gardez vos secrets; mais j'espère que vous en avez encore?

– Certes, j'en ai encore, et je vous annonce, Madame, que ce jour ne se passera pas sans que vous ayez des émotions qui troubleront votre sommeil la nuit prochaine.

– Des émotions! Ah! quel bonheur! s'écria Sabina; en garderai-je longtemps le souvenir?

– Toute votre vie, dit Léonce avec un sérieux qui semblait passer la plaisanterie.

– Vous êtes un personnage fort singulier, reprit-elle. On dirait que vous croyez à votre puissance sur moi, comme Madeleine à la sienne sur les aigles.

– Vous avez la fierté et la férocité de ces rois de l'air, et moi j'ai peut-être la finesse de l'observation, la patience et la ruse de Madeleine.

– De la ruse? vous me faites peur.

– C'est ce que je veux. Jusqu'ici vous vous êtes raillée de moi, Sabina, précisément parce que vous ne me connaissiez pas.

– Moi? dit-elle un peu émue et tourmentée de la tournure bizarre que prenait l'esprit de Léonce. Moi, je ne connais pas mon ami d'enfance, mon loyal chevalier servant? C'est tout aussi raisonnable que de me dire que je songe à vous railler.

– Vous l'avez pourtant dit, Madame, les frères et les soeurs sont éternellement inconnus les uns aux autres, parce que les points les plus intéressants et les plus vivants de leur être ne sont jamais en contact. Un mystère profond comme ces abîmes nous sépare; vous ne me connaîtrez jamais, avez-vous dit. Eh bien, Madame, je prétends aujourd'hui vous connaître et vous rester inconnu. C'est vous dire, ajouta-t-il en voyant la méfiance et la terreur se peindre sur les traits de Sabina, que je me résigne à vous aimer davantage que je ne veux et ne puis prétendre à être aimé de vous.

– Pourvu que nous restions amis, Léonce, dit lady G… dominée tout à coup par une angoisse qu'elle ne pouvait s'expliquer à elle-même, je consens à vous laisser continuer ce badinage; sinon je veux retourner tout de suite à la villa, me remettre sous la cloche de plomb de l'amour conjugal.

– Si vous l'exigez, j'obéis; je redeviens homme du monde, et j'abandonne la cure merveilleuse que vous m'avez permis d'entreprendre.

– Et dont vous répondez pourtant! Ce serait dommage.

– J'en puis répondre encore si vous ne résistez pas. Une révolution complète, inouïe, peut s'opérer aujourd'hui dans votre vie morale et intellectuelle, si vous abjurez jusqu'à ce soir l'empire de votre volonté.

– Mais quelle confiance faut-il donc avoir en votre honneur pour se soumettre à ce point?

– Me croyez-vous capable d'en abuser? Vous pouvez vous faire reconduire à la villa par le curé. Moi, je vais dans la montagne chercher des aigles moins prudents et moins soupçonneux.

– Avec Madeleine, sans doute?

– Pourquoi non?

– Eh bien, l'amitié a ses jalousies comme l'amour: vous n'irez pas sans moi.

– Partons donc!

– Partons!

Lady G… se leva avec une sorte d'impétuosité, et prit le bras de l'oiselière sous le sien, comme si elle eût voulu s'emparer d'une proie. En un clin d'oeil les enfants reportèrent dans la voiture l'attirail du déjeuner. Tout fut lavé, rangé et emballé comme par magie. La négresse, semblable à une sibylle affairée, présidait à l'opération; la libéralité de Léonce donnait des ailes aux plus paresseux et de l'adresse aux plus gauches. Il me semble, lui dit Sabina en les voyant courir, que j'assiste à la noce fantastique du conte de Gracieuse et Percinet ; lorsque l'errante princesse ouvre dans la forêt la boîte enchantée, on en voit sortir une armée de marmitons en miniature et de serviteurs de toute sorte qui mettent la broche, font la cuisine et servent un repas merveilleux à la joyeuse bande des Lilliputiens, le tout en chantant et en dansant, comme font ces petits pages rustiques.

– L'apologue est plus vrai ici que vous ne pensez, répondit Léonce. Rappelez-vous bien le conte, cette charmante fantaisie que Hoffmann n'a point surpassée. Il est un moment où la princesse Gracieuse, punie de son inquiète curiosité par la force même du charme qu'elle ne peut conjurer, voit tout son petit monde enchanté prendre la fuite et s'éparpiller dans les broussailles. Les cuisiniers emportent la broche toute fumante, les musiciens leurs violons, le nouveau marié entraîne sa jeune épouse, les parents grondent, les convives rient, les serviteurs jurent, tous courent et se moquent de Gracieuse, qui, de ses belles mains, cherche vainement à les arrêter, à les retenir, à les rassembler. Comme des fourmis agiles, ils s'échappent, passent à travers ses doigts, se répandent et disparaissent sous la mousse et les violettes, qui sont pour eux comme une futaie protectrice, comme un bois impénétrable. La cassette reste vide, et Gracieuse, épouvantée, va retomber au pouvoir des mauvais génies, lorsque…

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