Жорж Санд - La Daniella, Vol. I

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La Daniella, Vol. I: краткое содержание, описание и аннотация

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Je ne vous parle pas des mendiants de profession, c'est-à-dire du reste de la population, traînant sur les chemins ou grouillant dans les villages. Leur misère paraît si horrible et si réelle, qu'on n'hésite pas à leur donner ce qu'on peut; mais leur nombre accroît, en un clin d'oeil, dans une telle proportion, qu'en faisant à chacun la part bien mince, il faudrait être deux ou trois mille fois plus riche que je ne suis pour ne pas faire de mécontents. – Et puis il ne faut qu'un coup d'oeil pour voir que cette malheureuse engeance a tous les vices, toutes les abjections de la misère: paresse, fourberie, abandon de soi-même, malpropreté et nudité cyniques, haine sans fierté superstition sans foi ou basse hypocrisie. Ces mendiants se battent ou se volent les uns les autres de la même main qui égrène le chapelet bénit. Il n'est pas saint dans le calendrier qu'ils n'invoquent, en mêlant à leur litanie plaintive de grotesques ordures, quand ils croient qu'on ne les comprend pas.

Tel est l'accueil, tel est le spectacle qui attendent le passager dès qu'il a mis le pied sur les États de l'Église. J'avais entendu raconter tout cela. Je croyais à de l'exagération, à de la mauvaise humeur. Je n'aurais pas pu m'imaginer l'existence d'une population n'ayant rien, ne faisant rien, et vivant littéralement de l'aumône des étrangers.

Nous avions suivi quelque temps les rives de la mer, courant assez vite sur un chemin tortueux, parmi des monticules sans arbres, mais couverts d'une végétation sauvage, luxuriante. Pour la première fois, j'ai vu des anémones roses percer les touffes de bruyère. Il y a là une profusion et une variété de plantes basses qui attestent la fertilité de ces plages incultes. Un peu plus loin, nous vîmes quelques essais de culture.

Après le dernier relais, comme nous étions en pleine campagne romaine, le postillon s'arrêta court. Il avait oublié son manteau. On voulut le faire marcher, on invoqua l'autorité du conducteur.

– Impossible, dit celui-ci; un homme qui se trouverait, sans manteau, revenir à la nuit dans la campagne de Rome, serait un homme mort.

Il paraît que cela est certain; mais quelque chose de certain aussi, c'est que, tout en dépêchant un gamin pour lui aller chercher son manteau, le compère lui avait parlé bas avec un sourire expressif. Cela signifiait: «Prends ton temps;» car l'enfant s'en alla lentement, se retourna, et, sur un signe d'intelligence, ralentit encore sa marche. Cet homme avait-il, pour agir ainsi, une autre raison que celle de se venger de Brumières, lequel l'avait menacé de mettre pied à terre pour le corriger de quelque parole impertinente à son adresse? C'est ce que j'ignore, ce que nul de nous ne saura jamais.

Comme il faisait beau temps, et que l'incident, vu tous ceux qui l'avaient précédé, menaçait d'être interminable, je calculai devoir arriver à Rome en même temps que la diligence; je descendis et pris les devants sur la via Aurélia . Brumières avait voulu m'en empêcher.

– Cela ne se fait guère, m'avait-il dit: bien que depuis longtemps, dit-on, on n'ait dévalisé personne, on ne voyage pas seul et à pied dans ces parages. Ne perdez pas trop de vue la diligence.

Je le lui promis, mais je l'oubliai vite. Il ne me semblait pas possible, d'ailleurs, qu'aux portes d'une capitale, en plein jour et sur un sol complètement découvert, on ne pût pas faire impunément quelque mauvaise rencontre.

J'étais, depuis une demi-heure environ, seul dans le désert qui s'étend jusqu'aux portes de la ville; désert affreux, sans grandeur pour le piéton qui, à chaque instant, perdu dans les mornes ondulations du terrain, ne voit qu'une suite de monticules verdâtres, où errent, de loin en loin, des troupeaux abandonnés tout le jour à eux-mêmes, sur un sol non moins abandonné de l'homme. Quelque paysagiste que l'on soit, on a le coeur serré, en voyant qu'ici la nature elle-même est une ruine muette et délaissée.

Le soleil baissait rapidement, et, de temps à autre, j'apercevais le dôme de Saint-Pierre dans la brume, moins imposant, à coup sûr, que je ne l'avais rêvé, terne, lugubre, semblable à un mausolée dominant un vaste cimetière. D'une des médiocres hauteurs où je pus atteindre, je me souvins de l'avertissement de Brumières; mais je cherchai en vain la diligence, et, comme il commençait à faire frais, je poursuivis ma route.

Un peu plus loin, quelques pierres sortant de l'herbe attirèrent mon attention. C'était un vestige de ces constructions antiques dont la campagne est semée; mais, comme c'était le premier que je voyais tout près de la route, je m'en approchai et m'arrêtai machinalement pour le regarder. J'étais auprès d'une petite butte déchirée à pic, et, par l'effet du hasard, je me trouvais caché à quatre escogriffes de mauvaise mine, adossés au revers de cet accident de terrain. Le sol herbu avait amorti le bruit de mes pas, et, au moment où j'allais m'éloigner sans me douter de leur présence, je les aperçus tapis dans les broussailles comme des lièvres au gîte. Il y avait quelque chose de si mystérieux dans leur attitude et dans leur silence, que je crus devoir me tenir sur mes gardes. Je me retirai doucement, de manière à mettre tout à fait le pli du terrain entre eux et moi. Au même moment, j'entendis, sur le chemin que je venais de franchir, un bruit de roues, et, pensant que c'était la diligence, j'allais abandonner mon système de précautions, lorsqu'à ce même bruit mes quatre gaillards se relevèrent sur leurs genoux, rampèrent comme des serpents dans le petit creux qui aboutissait à la route et se trouvèrent à portée du véhicule, qui approchait rapidement et qui n'était pas la diligence, mais bien une voiture de louage traînée par de bons chevaux de poste.

Je reconnus aussitôt cette voiture pour y avoir vu transporter, à Civita-Vecchia, le bagage de lady Harriet et de sa famille. C'était une grande calèche ouverte. Un domestique, dépêché quelques jours d'avance pour l'envoyer, de Rome, au-devant des illustres voyageurs, était resté à la ville pour achever de préparer leur logement. J'ai su ce détail après coup. Il n'y avait donc, dans la calèche que lord B*** (je sais son nom maintenant), sa femme et sa nièce. La femme de chambre italienne était sur le siége.

Le projet de mes bandits me parut assez clair, et je me demandai aussitôt comment je pourrais m'y opposer. Rongés par la misère ou par la fièvre, ils ne me paraissaient pas bien solides, sauf un grand chenapan qui n'avait ni le type ni le costume indigènes, et qui me sembla fortement constitué. Je n'avais pour arme qu'une canne à tête de plomb, et je regardais attentivement ce qu'ils traînaient dans l'herbe avec précaution. Quand ils se redressèrent à demi dans le fossé, je vis que c'était simplement de gros bâtons, circonstance qui acheva de me donner confiance dans le succès de ma défense. Ils devaient avoir quelques couteaux sous leurs habits, car ils ne paraissaient pas gens à se permettre un grand luxe de pistolets. Il s'agissait de ne pas leur donner le temps de faire usage de ces lames, bonnes ou mauvaises.

J'avais l'avantage de me trouver sur les derrières sans avoir été aperçu. Pendant que je faisais ces réflexions, me débarrassant de mon caban qui m'eût gêné, la calèche arrivait au lieu marqué pour le coup de main. Le postillon, sur une brève sommation, arrêtait ses chevaux, se jetait à genoux et se tournait la face contre terre avec une résignation vraiment édifiante. Cela réduisait d'un tiers les moyens de la défense. Je crus devoir agir prudemment; et, comme lord B***, ouvrant la portière avec flegme, regardait devant lui à combien d'ennemis il avait affaire, je lui fis signe de ne pas résister encore, ce qu'il comprit avec un admirable sang-froid. Il mit donc pied à terre en leur disant avec un sourire calme:

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