Жорж Санд - Simon
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«Mon père, si tu parles si fort, tu seras enroué demain matin, et tu ne pourras pas plaider.
– C'est vrai, répondait l'excellent homme avec douceur. Ah! Bonne, le ciel t'a placée près de moi comme un ange gardien, pour me préserver de moi-même. Fais-moi taire et emporte les liqueurs. Que sommes-nous sans les femmes? des animaux cruels, livrés à de funestes emportements. Mais elles! comme des divinités bienfaisantes, elles veillent sur nous et adoucissent la rudesse de nos âmes! Allons, Bonne, laisse-moi m'attendrir, et verse-moi encore un peu d'anisette.
– Non, mon père, c'est assez, disait la jeune fille; vous avez déjà mal à la gorge.
– O mon enfant! reprenait l'avocat d'une voix plaintive et d'un regard suppliant, refuseras-tu les consolations du dieu de l'Inde et de la Thrace à un vieillard infortuné dont les forces s'éteignent? Vois, ma tête s'affaiblit et se penche vers la tombe, ma voix tremblante se glace dans mon gosier par l'effet de l'âge et du malheur…»
Si, au milieu de ces lamentations élégiaques, un client importun venait interrompre maître Parquet, il bondissait comme un lion sur son fauteuil, et s'écriait d'une voix de stentor:
«Laissez-moi tranquille, laissez-moi jouir de la vie; je vous donne tous au diable! Je ne veux pas entendre parler d'affaires quand je dîne.»
Cependant, si quelque lucrative occasion se présentait, ou s'il s'agissait de rendre service à un ami, maître Parquet revenait à la raison comme par enchantement. Toujours sage dans sa conduite et entendant bien ses intérêts, toujours bon et prêt à se dévouer pour les siens, il passait des fumées du souper aux subtilités de la chicane avec une aisance merveilleuse. Quelques-uns de ceux qui ne le connaissaient qu'à demi le croyaient égoïste, parce qu'ils le voyaient sensuel. Ils ne saisissaient qu'un côté de cet homme richement organisé pour jouir de la vie, jaloux d'associer les autres à son bonheur, et prêt à quitter les douceurs du coin du feu afin d'avoir la volupté d'y revenir, le cœur rempli du témoignage d'une bonne action. C'est ainsi qu'il était épicurien, disait-il gaiement. Il pratiquait en grand la doctrine.
Du reste, quand il avait affaire aux fripons ou aux ladres, c'était le plus fin matois et le plus impitoyable écorcheur qu'eût jamais enfanté son ordre. Autant il se montrait modeste et généreux envers les pauvres, autant il rançonnait les riches. A l'égard des avares, il était sardonique jusqu'à la cruauté. Il avait coutume de dire que l'argent du pauvre n'avait pour lui qu'une mauvaise odeur de cuivre; mais le cuivre même du mauvais riche avait une couleur d'or qui l'affriandait.
Ce n'était donc pas par déférence pour son rang ni par pur esprit d'hospitalité qu'il se faisait l'homme d'affaire et l'aubergiste du comte de Fougères. Sans flatter ses travers, il avait le bon goût de ne point les choquer, et disait tout bas à sa fille que cet homme devait avoir les poches pleines de sequins de Venise, dont il ne lui serait pas désagréable de connaître l'effigie. Bonne, dont le rôle était plus désintéressé, regardait comme un point d'honneur de recevoir convenablement ses hôtes, et surtout de montrer à mademoiselle de Fougères qu'elle possédait à fond la science de l'économie domestique. La candide enfant s'imaginait que, dans toutes les positions de la vie, les soins du ménage sont la gloire la plus brillante de la femme. Mais, hélas! la jeune étrangère ne s'apercevait pas seulement de la manière dont le linge était blanchi et parfumé. Elle n'accordait pas la plus légère marque d'admiration à la cuisson des confitures. Elle se contentait de dire, en prenant la main de Bonne, chaque fois qu'elle lui présentait quelque chose: «C'est bon, c'est bien. On est bien chez vous; vous êtes bonne comme un ange;» et la fille de l'avoué, étonnée de ce ton brusque et affectueux, ne pouvait s'empêcher d'aimer l'Italienne, bien qu'elle renversât toutes ses notions sur l'idéal de la sympathie.
M. Parquet, ayant appris, de la bouche de M. de Fougères, sa rencontre et sa connaissance avec Simon Féline, voulut, moins pour faire honneur à son hôte que pour se désennuyer d'une société qui le gênait un peu, aller chercher son voisin et le faire souper chez lui; mais il ne put y déterminer Simon. Le jeune républicain eût trop craint de paraître rechercher la faveur du puissant.
«Je sais que le seigneur est affable, répondit-il aux instances de Parquet, mais je sens que j'aurais de la peine à l'être autant que lui; et n'étant pas disposé à lui accorder une dose de bienveillance égale à celle qu'il me jette à la tête, je crois qu'il est bon que nos relations en restent là.»
Parquet fut obligé d'aller dire à M. de Fougères que son jeune ami, fatigué d'avoir chassé tout le jour, était déjà couché et endormi. On se mit à table; mais, malgré les soins que l'on avait pris pour cacher l'arrivée du comte, il n'était pas possible qu'un aussi grand événement fût ignoré tout un soir, et une députation de villageois, ayant en tête le garde champêtre, orateur fort remarquable, se présenta à la porte et frappa de manière à l'enfoncer jusqu'à ce qu'on eût pris le parti de capituler et d'écouter le compliment. Après ceux-là arriva une seconde bande avec les violons, la cornemuse et les coups de pistolet; puis un chœur de dindonnières qui chanta faux une ballade en quatre-vingt-dix couplets dans le dialecte barbare du pays, et présenta des bouquets à mademoiselle de Fougères. Enfin, l'arrière-garde des polissons et des goujats, qui s'attendaient bien à prendre la truelle pour recrépir le vieux château, ferma la marche avec des brandons, des pétards et des cris de joie à faire dresser les cheveux sur la tête. Par émulation, le sacristain courut sonner les cloches, tous les chiens du village se mirent à pousser des hurlements affreux auxquels répondirent du fond des bois tous les loups de la montagne. Jamais, de mémoire d'homme, on n'avait entendu un pareil vacarme dans le vallon de Fougères. En vain le comte supplia qu'on lui épargnât ces honneurs; en vain le procureur furieux menaça de faire jouer la pompe-arrosoir de son jardin sur les récalcitrants; en vain les deux demoiselles se barricadèrent dans leur chambre pour échapper au bruit et à l'ennui de ces adorations. On vit dans cette mémorable soirée combien l'amour des peuples est ardent pour ses maîtres quand il ne les connaît pas. Les pétards, le désordre et les chants se prolongèrent bien avant dans la nuit. Le comte avait donné de l'argent qu'on alla boire au cabaret. Personne ne put dormir dans le village. La mère Féline en eut un peu de mécontentement, et Simon en témoigna beaucoup d'humeur.
Simon se leva au point du jour et alla chercher, dans les retraites les plus désertes des ravins, le repos et le silence que la présence des étrangers avait chassés du village. Dans ses rêves de philosophie poétique, l'état rustique lui avait toujours semblé le plus pur et le plus agréable à Dieu; lorsque, dans les villes, il avait été choqué des désordres et de la corruption des hommes civilisés, il avait aimé à reporter sa pensée sur ces paisibles habitants de la campagne, sur ce peuple de pâtres et de laboureurs qu'il voyait au travers de Virgile et de la magie des souvenirs de l'enfance. Mais à mesure qu'il avait avancé dans les réalités de la vie, de vives souffrances s'étaient fait sentir. Il voyait maintenant que, là comme ailleurs, l'homme de bien était une exception, que les turpitudes que l'on ne pouvait commettre faute de moyens d'exécution étaient effectivement les seules qu'on ne commît pas; que ces hommes grossiers n'étaient pas des hommes simples, et que cette vie de frugalité n'était pas une vie de tempérance. Il en était vivement affecté, et par instants sa douleur tournait à la colère et à la misanthropie.
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