Жорж Санд - La Coupe; Lupo Liverani; Le Toast; Garnier; Le Contrebandier; La Rêverie à Paris

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La Coupe; Lupo Liverani; Le Toast; Garnier; Le Contrebandier; La Rêverie à Paris: краткое содержание, описание и аннотация

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LXXI

L'enfant fut mortifié, et Zilla comprit que la leçon de la reine s'adressait à elle plus qu'à l'enfant. Elle dit à Hermann que s'il voulait s'instruire, elle y mettrait tous ses soins, et, l'emmenant avec elle, elle lui choisit une tunique de blanche laine dont elle l'habilla d'une façon plus mâle que n'avait fait Régis, et puis elle lui donna un vêtement de peau pour courir dans la forêt, et de belles armes pour se préserver des animaux qui pourraient le menacer en le voyant devenu grand; mais elle lui fit jurer de ne jamais verser le sang que pour défendre sa vie.

LXXII

Et puis elle lui donna un livre et lui dit que quand il pourrait le lire, elle se chargerait de lui apprendre de belles choses qui le rendraient heureux. Hermann alla trouver maître Bonus, et d'un coup de pied vraiment héroïque il jeta dans le feu les gâteaux que le pédagogue était en train de pétrir. «Je ne veux plus être méprisé, lui dit-il; je ne veux plus faire un dieu de mon ventre, je veux être beau et fier de recevoir des compliments. Je t'ordonne de m'apprendre à lire; je veux savoir demain.»

LXXIII

Maître Bonus obéit en soupirant; mais comme le lendemain l'enfant ne savait pas encore lire, l'enfant se dépita et lui dit: «Tu ne sais pas me montrer. Peut-être ne sais-tu rien. S'il en est ainsi, reste sous ces habits de servante qui te conviennent, fais la cuisine et appelle-toi maîtresse Bona. Je reviendrai souper et coucher à ton hôtellerie, mais j'irai chercher ailleurs l'honneur de ma race et le savoir qui rend heureux.» Et il sortit avec son chien, laissant le gouverneur stupéfait de l'entendre parler ainsi.

LXXIV

Quand Zilla vit arriver l'enfant résolu et soumis, plein d'orgueil et d'ambition, bien qu'il répétât sans les comprendre les mots qu'il avait entendu dire à la reine et à elle, elle s'étonna de voir la puissance de l'amour-propre sur sa jeune âme, et elle voulut bien essayer de l'instruire elle-même. Elle le trouva si attentif et si intelligent qu'elle y prit goût, et peu à peu, le gardant chaque jour plus longtemps auprès d'elle, elle arriva à ne plus pouvoir se passer de sa compagnie.

LXXV

Lorsque le soleil brillait, elle se promenait avec lui et lui apprenait le secret des choses divines dans la nature, l'histoire de la lumière et son mariage avec les plantes, le mystère des pierres et le langage des eaux; la manière de se faire entendre des animaux les plus rebelles à l'homme, de se faire suivre par les arbres et les rochers, d'évoquer avec le chant les puissances immatérielles, de faire jaillir des étincelles de ses doigts et de causer avec les esprits cachés sous la terre.

LXXVI

Au clair de la lune, elle lui apprenait le langage symbolique de la nuit, l'histoire des étoiles, et la manière de monter les nuages en rêvant. Elle lui enseignait à se séparer de son corps et à voir avec des yeux magiques qu'elle lui faisait trouver dans les gouttes d'eau de la prairie. Elle lui disait aussi en quoi est faite la voie lactée, et quelquefois elle le fit sortir de son propre esprit et se promener dans les espaces muets au-dessus des plus hautes montagnes.

LXXVII

Quand le vent, la neige et la pluie menaçaient d'engourdir l'âme de son élève, elle le conduisait dans les grottes mystérieuses où les fées qui entretiennent le feu mystique consentaient à l'admettre à quelques-uns de leurs entretiens. Là il apprit à converser avec l'âme des morts, à lire dans la pensée des absents, à voir à travers les roches les plus épaisses, à mesurer les hauteurs du ciel sans le regarder, à peser la terre et les planètes au moyen d'une balance invisible, et mille autres secrets merveilleux qui sont jeux d'enfant pour les fées.

LXXVIII

Quand Hermann sut toutes ces choses, il avait déjà quinze ans, et il était si beau, si aimable, si instruit, et toujours si agréable à voir, que si les fées eussent été capables d'aimer, elles en eussent toutes été éprises; mais leurs appétits sont si bien réglés par l'impossibilité de mourir qu'il ne leur est pas possible d'aspirer à un sentiment humain un peu profond; l'amitié même leur est interdite comme pouvant leur causer du chagrin et troubler le parfait et monotone équilibre de leur existence.

LXXIX

Ce qui leur reste de l'humanité est mesuré juste à la faculté de s'émouvoir sans souffrance ou sans durée. Ainsi elles sont impétueuses et irascibles, mais elles oublient vite, et ne s'en portent que mieux. Elles ont beaucoup de coquetteries et de jalousies, mais étant toujours libres d'oublier si elles veulent, et de déposer leur souci et leur dépit quand elles en sont lasses, elles s'agitent pour rien et se réjouissent de même. Elles ne connaissent pas le bonheur et par conséquent ne le cherchent pas; qu'en feraient-elles?

LXXX

Elles ont la science et n'en jouissent pas à notre manière, car elles ne l'emploient qu'à se préserver des malheurs de l'ignorance, sans connaître la joie d'en préserver les autres. Quand elles eurent instruit le jeune Hermann, elles s'en applaudirent parce qu'il était pour elles une société et presque un égal; mais à chaque instant elles se disaient l'une à l'autre pour s'empêcher de l'aimer: «N'oublions pas qu'il doit mourir.» Pourtant, s'il faisait un compliment à l'une, l'autre boudait, et il lui fallait la consoler en lui faisant un compliment plus beau.

LXXXI

Ce qui ne prouve pas qu'elles fussent sottes ou vaines; mais elles s'estiment beaucoup pour avoir conquis par la science une manière d'exister qui les rend inaccessibles à nos peines. La plus jalouse de toutes était Zilla, parce qu'elle avait des droits sur Hermann ou croyait en avoir, et quand il vantait la gaieté de Régis ou la sagesse de la reine, Zilla devenait froide pour lui et se rappelait le peu qu'un enfant des hommes était devant elle.

LXXXII

Pourtant Hermann l'aimait plus que toutes les autres et il la regardait comme sa mère; mais il y avait en lui de la crainte et de l'orgueil, et on parlait si peu autour de lui le langage de l'amour, qu'il n'eût osé songer à aimer quelqu'un plus que lui-même. Il allait de temps en temps voir maître Bonus, qui continuait à inventer des mets friands et qui ne se trouvait pas malheureux dans sa solitude, sauf que les fées s'amusaient de temps en temps à le lutiner.

LXXXIII

Elles lui procuraient toute sorte d'hallucinations ridicules. Tantôt il se croyait femme et rêvait qu'un Éthiopien voulait le vendre aux califes d'Orient. Alors il se cachait dans les rochers et souffrait la faim, ce qui était pour lui une grosse peine. D'autres fois Régis lui persuadait qu'elle était éprise de lui, et l'attirait à des rendez-vous où il était berné et battu par des mains invisibles. Tout cela était pour le punir de prétendre à la magie et de se livrer à de grossières et puériles incantations.

LXXXIV

Du reste il se portait bien, il engraissait et ne vieillissait guère, car les fées sont bonnes au fond, et quand elles l'avaient fatigué ou effrayé, elles lui donnaient du sommeil ou de l'appétit en dédommagement. Hermann essayait de s'intéresser à son sort; mais lorsqu'il le voyait si égoïste et si positif, il s'éloignait de lui avec dédain. Le seul être qui lui témoignât une amitié véritable, c'était son chien, et quelquefois, quand les yeux de cet animal fidèle semblaient lui dire: «Je t'aime», Hermann, sans savoir pourquoi, pleurait.

LXXXV

Mais le chien était devenu si vieux qu'un jour il ne put se lever pour suivre son maître. Hermann, effrayé, courut trouver Zilla. «Mon chien va mourir, lui dit-il, il faut empêcher cela. – Je ne le puis, répondit-elle; il faut que tout meure sur la terre, excepté les fées. – Prolonge sa vie de quelques années, reprit Hermann. Tu peux faire des choses plus difficiles. Si mon chien meurt, que deviendrai-je? C'est ce que j'aime le mieux sur la terre après toi, et je ne puis me passer de son amitié.

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