Жорж Санд - Le Piccinino

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Et, en disant cela, Mila se redressa et prit un air d'importance si drôle et si joli que Michel l'embrassa en riant.

«J'aime à voir, Mila, dit-il, que tu ne doutes de rien. Et pourquoi te détromperais-je? Tu perdras assez tôt les illusions confiantes de ton âge d'or! Mais, puisque tu connais si bien cette princesse, parle-m'en donc un peu, ma bonne petite sœur, et dis-moi comment il se fait que tu sois si intimement liée avec elle, sans que j'en sache rien.

– Ah! ah! Michel, tu es curieux de savoir cela, à présent! et jusqu'ici pourtant tu ne l'étais guère. Mais, puisque tu as été si peu pressé de me questionner, tu attendras bien encore jusqu'à ce qu'il me plaise de te répondre.

– C'est donc un secret?

– Peut-être! que t'importe?

– Il m'importe fort peu, en effet, de savoir quoi que ce soit touchant cette princesse. Elle a un beau palais, j'y travaille, elle me paie, je ne me soucie pas d'autre chose pour le moment. Mais rien de ce qui intéresse ma petite Mila ne peut m'être indifférent et ne doit m'être caché, ce me semble?

– Tu me flattes maintenant pour me faire parler. Eh bien, je ne parlerai pas, voilà! Seulement, je te montrerai quelque chose qui te fera ouvrir de grands yeux. Tiens, regarde, que dis-tu de ce bijou?»

Et Mila tira de son sein un médaillon entouré de gros diamants.

«Ils sont fins, dit-elle, et valent je ne sais combien d'argent. Il y aurait de quoi me faire une dot si je voulais les vendre; mais je ne m'en séparerai jamais, puisque cela vient de ma meilleure amie.

– Et cette amie, c'est la princesse de Palmarosa?

– Oui, c'est Agathe Palmarosa; ne vois-tu pas son chiffre gravé sur l'or du médaillon?

– Oui, en vérité! Mais qu'y a-t-il dans ce bijou précieux?

– Des cheveux, de beaux cheveux châtain clair, nuancés de blond, frisés naturellement, et si fins! dit la jeune fille en ouvrant le médaillon. N'est-ce pas qu'ils sont doux et brillants?

– Ce ne sont pas ceux de la princesse, car les siens sont noirs.

– Tu l'as donc vue, enfin?

– Oui, je l'ai aperçue tantôt. Mais dites-moi donc, Mila, quels sont ces cheveux que vous portez sur votre cœur et dans un médaillon si précieux?

– Curieux que tu es! tu es aveugle et lourd comme tous les curieux. Tu ne les reconnais pas? Tu ne te souviens pas d'où ils me viennent?

– Non, en vérité.

– Eh bien, pose-les auprès des tiens, et tu les reconnaîtras, quoique ta tête ait un peu bruni depuis un an.

– Chère petite sœur! oui, je me souviens, en effet, que tu les a coupés sur mon front le jour où tu as quitté Rome… et tu les a conservés ainsi!..

– Je les portais dans un petit sac noir. Mon amie Agathe m'a demandé de quel saint était la relique de mon scapulaire, et quand je lui ai dit que c'étaient les cheveux de mon frère unique et bien-aimé, elle les a pris en me disant qu'elle me les renverrait le lendemain; et, le lendemain, elle me faisait remettre par notre père ce beau joyau plein de tes cheveux. Pourtant il en manquait. Le bijoutier qui les a enchâssés là-dedans en aura volé ou perdu.

– Perdu, cela se peut, dit Michel en souriant, mais volé!.. Ces cheveux n'ont de prix que pour toi, Mila!

X.

PROBLÈME

– Mais, enfin, d'où vient cette amitié de la princesse, reprit Michel après une pause, et quel service lui as-tu jamais rendu pour qu'elle te fasse de pareils présents?

– Aucun. Mon père, qui est bien avec elle, m'a emmenée un jour au palais pour me présenter. Je lui ai plu; elle m'a fait mille caresses; elle m'a demandé mon amitié, je la lui ai promise et donnée tout de suite. J'ai passé la journée toute seule avec elle à me promener dans sa villa et dans ses jardins. Depuis ce temps-là, j'y vais quand je veux, et je suis toujours sûre d'être bien reçue.

– Et tu y vas souvent?

– Je n'y suis encore retournée que deux fois, car il n'y a pas longtemps que j'ai fait connaissance avec elle. Depuis huit jours, je sais que le palais a été sens-dessus-dessous pour les apprêts de ce bal, et j'aurais craint de gêner ma chère Agathe dans un moment où elle avait sans doute beaucoup d'occupations. Mais j'irai dans deux ou trois jours.

– Ainsi, voilà tout le mystère? Pourquoi te faisais-tu prier pour me le dire?

– Ah! parce que la princesse m'a dit en me quittant: «Mila, je te prie de ne parler à personne de la bonne journée que nous avons passée ensemble, et de l'amitié que nous avons contractée. J'ai mes raisons pour te demander le secret là-dessus. Tu les sauras plus tard, et je sais que je peux compter sur ta parole, si tu veux bien me la donner.» Tu penses bien, Michel, que je ne la lui ai pas refusée?

– Fort bien; mais tu y manques, maintenant.

– Je n'y manque pas. Tu n'es pas un autre pour moi, et certainement la princesse n'a pas compté que j'aurais un secret pour mon frère ou pour mon père.

– Mon père sait donc tout cela?

– Certainement, je lui ai bien vite tout raconté.

– Et il n'a été ni surpris ni inquiet de ce caprice de la princesse?

– Et pourquoi surpris? C'est ta surprise qui est singulière et un peu impertinente, Michel. Est-ce que je ne peux pas inspirer de l'amitié, même à une princesse? Et pourquoi inquiet? Est-ce que l'amitié n'est pas une bonne et douce chose?

– Mon enfant, je suis cependant, sinon inquiet, du moins étonné de cette amitié-là, moi. Dis-moi quelque chose qui me l'explique, au moins? Notre père a donc rendu quelque grand service à la princesse Agathe?

– Il a fait beaucoup de belles peintures de décor dans le palais. Il a fait des feuillages superbes dans la salle à manger, entre autres.

– J'ai vu tout cela; mais il est bien payé. La princesse l'a pris en amitié pour son activité et son désintéressement, n'est-ce pas?

– Oui, cela doit être. Tous ceux qui voient mon père pendant quelque temps, ne l'aiment-ils pas?

– C'est juste. Allons, c'est à cause de notre digne père que tu inspires tant d'intérêt à cette grande dame!

– Oh! ce n'est pas une grande dame, va, Michel! c'est une bonne femme, une excellente personne.

– Et qu'a-t-elle pu te dire, à toi, enfant, durant toute une journée?

– Elle m'a fait mille questions, sur moi, sur mon père, sur toi, sur notre séjour à Rome, sur tes occupations, sur notre vie de famille, sur nos goûts. Je crois qu'elle m'a fait raconter notre histoire, jour par jour, depuis que je suis au monde; à tel point que j'étais fatiguée, le soir, d'avoir tant parlé.

– Elle est donc terriblement curieuse, cette dame; car, que lui importe tout cela?

– Tu m'y fais songer; oui, je la crois un peu curieuse; mais il y a du plaisir à lui répondre: elle vous écoute avec tant d'intérêt, et elle est si aimable! Tiens, ne m'en dis pas de mal, je me fâcherais contre toi!

– Eh bien, n'en parlons plus, et Dieu me préserve de te faire connaître la méfiance et la crainte, à toi, mon beau cœur d'ange! Va te coucher; mon père m'attend. Demain, nous causerons encore de ton aventure, car c'est déjà une aventure merveilleuse dans ta vie que cette grande amitié contractée avec une belle princesse…qui ne pense pas plus à toi, à l'heure qu'il est, qu'à la dernière paire de pantoufles qu'elle a mise… N'importe! ne prends pas un air offensé. Dans un jour de solitude et de désœuvrement, il se pourra que la princesse de Palmarosa te fasse venir pour s'amuser encore de ton caquet.

– Vous ne savez pas ce que vous dites, Michel. La princesse n'est point désœuvrée, et, si vous voulez le prendre ainsi, je vous dirai que, quoique bonne, elle passe pour être assez froide avec les gens comme nous. Les uns disent qu'elle est haute, d'autres qu'elle est timide. Le fait est qu'elle parle toujours avec douceur et politesse aux ouvriers et aux serviteurs qui l'approchent, mais qu'elle leur parle si peu, si peu!.. qu'en vérité elle est renommée pour cela, et que des gens qui ont travaillé pour elle, durant des années, n'ont pas su la couleur de ses paroles et l'ont à peine vue dans sa propre maison. Ainsi, son amitié pour mon père et pour moi n'est pas banale; c'est de l'amitié véritable, et vos moqueries ne m'empêcheront pas d'y compter. Bonsoir, Michel, je ne suis pas trop contente de toi, ce soir; je ne t'ai jamais vu cet air railleur. Tu as l'air de me dire que je ne suis qu'une petite fille et qu'on ne peut pas m'aimer!

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