Émile Zola - Nouveaux Contes à Ninon

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– Qui est là?.. Que faites-vous là?

– C'est moi, madame, répondit tranquillement le comte Octave…

N'ayez pas peur, je prends un bain.

IV

Il se fit un silence formidable. Il n'y avait plus, sur la nappe d'eau, que les ondulations qui s'élargissaient lentement autour des épaules d'Adeline et qui allaient mourir sur la poitrine du comte, avec un clapotement léger. Celui-ci, tranquillement, leva les bras, fit le geste de prendre une branche de saule pour sortir de l'eau.

– Restez, je vous l'ordonne, cria Adeline d'une voix terrifiée…

Rentrez dans l'eau, rentrez dans l'eau bien vite!

– Mais, madame, répondit-il en rentrant dans l'eau jusqu'au cou, c'est qu'il y a plus d'une heure que je suis là.

– Ça ne fait rien, monsieur, je ne veux pas que vous sortiez, vous comprenez… Nous attendrons.

Elle perdait la tête, la pauvre baronne. Elle parlait d'attendre, sans trop savoir, l'imagination détraquée par les éventualités terribles qui la menaçaient. Octave eut un sourire.

– Mais, hasarda-t-il, il me semble qu'en tournant le dos…

– Non, non, monsieur! Vous ne voyez donc pas la lune!

Il était de fait que la lune avait marché et qu'elle éclairait en plein le bassin. C'était une lune superbe. Le bassin luisait, pareil à un miroir d'argent, au milieu du noir des feuilles; les joncs, les nénufars des bords, faisaient sur l'eau des ombres finement dessinées, comme lavées au pinceau, avec de l'encre de Chine. Une pluie chaude d'étoiles tombait dans le bassin par l'étroite ouverture des feuillages. Le filet d'eau coulait derrière Adeline, d'une voix plus basse et comme moqueuse. Elle hasarda un coup d'oeil dans la grotte, elle vit l'Amour de plâtre qui lui souriait d'un air d'intelligence.

– La lune, certainement, murmura le comte, pourtant en tournant le dos…

– Non, non, mille fois non. Nous attendrons que la lune ne soit plus là… Vous voyez, elle marche. Quand elle aura atteint cet arbre, nous serons dans l'ombre…

– C'est qu'il y en a pour une bonne heure, avant qu'elle soit derrière cet arbre!

– Oh! trois quarts d'heure au plus… Ça ne fait rien. Nous attendrons… Quand la lune sera derrière l'arbre, vous pourrez vous en aller.

Le comte voulut protester; mais, comme il faisait des gestes en parlant, et qu'il se découvrait jusqu'à la ceinture, elle poussa de petits cris de détresse si aigus, qu'il dut, par politesse, rentrer dans le bassin jusqu'au menton. Il eut la délicatesse de ne plus remuer. Alors, ils restèrent tous les deux là, en tête-à-tête, on peut le dire. Les deux têtes, cette adorable tête blonde de la baronne, avec les grands yeux que tu sais, et cette tête fine du comte, aux moustaches un peu ironiques, demeurèrent bien sagement immobiles, sur l'eau dormante, à une toise au plus l'une de l'autre. L'Amour de plâtre, sous la draperie de lierre, riait plus fort.

V

Adeline s'était jetée en plein dans les nénufars. Quand la fraîcheur de l'eau l'eut remise, et qu'elle eut pris ses dispositions pour passer là une heure, elle vit que l'eau était d'une limpidité vraiment choquante. Au fond, sur le sable, elle apercevait ses pieds nus. Il faut dire que cette diablesse de lune se baignait, elle aussi, se roulait dans l'eau, l'emplissait des frétillements d'anguilles de ses rayons. C'était un bain d'or liquide et transparent. Peut-être le comte voyait-il les pieds nus sur le sable, et s'il voyait les pieds et la tête… Adeline se couvrit, sous l'eau, d'une ceinture de nénufars. Doucement, elle attira de larges feuilles rondes qui nageaient, et s'en fit une grande collerette. Ainsi habillée, elle se sentit plus tranquille.

Cependant, le comte avait fini par prendre la chose stoïquement. N'ayant pas trouvé une racine pour s'asseoir, il s'était résigné à se tenir à genoux. Et pour ne pas avoir l'air tout à fait ridicule, avec de l'eau au menton, comme un homme perdu dans un plat à barbe colossal, il avait lié conversation avec la comtesse, évitant tout ce qui pouvait rappeler le désagrément de leur position respective.

– Il a fait bien chaud aujourd'hui, madame.

– Oui, monsieur, une chaleur accablante. Heureusement que ces ombrages donnent quelque fraîcheur.

– Oh! certainement… Cette brave tante est une digne personne, n'est-ce pas?

– Une digne personne, en effet.

Puis, ils parlèrent des dernières courses et des bals qu'on annonce déjà pour l'hiver prochain. Adeline, qui commençait à avoir froid, réfléchissait que le comte devait l'avoir vue pendant qu'elle s'attardait sur la rive. Cela était tout simplement horrible. Seulement, elle avait des doutes sur la gravité de l'accident. Il faisait noir sous les arbres, la lune n'était pas encore là; puis, elle se rappelait, maintenant, qu'elle se tenait derrière le tronc d'un gros chêne. Ce tronc avait dû la protéger. Mois, en vérité, ce comte était un homme abominable. Elle le haïssait, elle aurait voulu que le pied lui glissât, qu'il se noyât. Certes, ce n'est pas elle qui lui aurait tendu la main. Pourquoi, quand il l'avait vue venir, ne lui avait-il pas crié qu'il était là, qu'il prenait un bain? La question se formula si nettement en elle, qu'elle ne put la retenir sur ses lèvres. Elle interrompit le comte, qui parlait de la nouvelle forme des chapeaux.

– Mais je ne savais pas, répondit-il; je vous assure que j'ai eu très-peur. Vous étiez toute blanche, j'ai cru que c'était la Belle-au-Bois-dormant qui revenait, vous savez, cette fille qui a été enfermée ici… J'avais si peur, que je n'ai pas pu crier.

Au bout d'une demi-heure, ils étaient bons amis, Adeline s'était dit qu'elle se décolletait bien dans les bals, et qu'en somme elle pouvait montrer ses épaules. Elle était sortie un peu de l'eau, elle avait échancré la robe montante qui la serrait au cou. Puis, elle avait risqué les bras. Elle ressemblait à une fille des sources, la gorge nue, les bras libres, vêtue de toute cette nappe verte qui s'étalait et s'en allait derrière elle comme une large traîne de satin.

Le comte s'attendrissait. Il avait obtenu de faire quelques pas pour se rapprocher d'une racine. Ses dents claquaient un peu. Il regardait la lune avec un intérêt très-vif.

– Hein! elle marche lentement? demanda Adeline.

– Eh! non, elle a des ailes, répondit-il avec un soupir.

Elle se mit à rire, en ajoutant:

– Nous en avons encore pour un gros quart d'heure.

Alors, il profita lâchement de la situation: il lui fit une déclaration. Il lui expliqua qu'il l'aimait depuis deux ans, et que s'il la taquinait, c'était qu'il avait trouvé cela plus drôle que de lui dire des fadeurs. Adeline, prise d'inquiétude, remonta sa robe verte jusqu'au cou, fourra les bras dans les manches. Elle ne passait plus que le bout de son nez rose sous les nénufars; et, comme elle recevait en plein la lune dans les yeux, elle était tout étourdie, tout éblouie. Elle ne voyait plus le comte, quand elle entendit un grand barbottement et qu'elle sentit l'eau s'agiter et lui monter aux lèvres.

– Voulez-vous bien ne pas remuer! cria-t-elle; voulez-vous bien ne pas marcher comme cela dans l'eau!

– Mais je n'ai pas marché, dit le comte, j'ai glissé… Je vous aime!

– Taisez-vous, ne remuez plus, nous parlerons de tout cela, quand il fera noir… Attendons que la lune soit derrière l'arbre…

VII

La lune se cacha derrière l'arbre. L'Amour de plâtre éclata de rire.

LES FRAISES

I

Un matin de juin, en ouvrant la fenêtre, je reçus au visage un souffle d'air frais. Il avait fait pendant la nuit un violent orage. Le ciel paraissait comme neuf, d'un bleu tendre, lavé par l'averse jusque dans ses plus petits coins. Les toits, les arbres dont j'apercevais les hautes branches entre les cheminées, étaient encore trempés de pluie, et ce bout d'horizon riait sous le soleil jaune. Il montait des jardins voisins une bonne odeur de terre mouillée.

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