Émile Zola - L'Assommoir
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- Название:L'Assommoir
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Une voix jeune et gaie lui fit quitter la fenêtre.
– Le bourgeois n'est donc pas là, madame Lantier?
– Mais non, monsieur Coupeau, répondit-elle en tâchant de sourire.
C'était un ouvrier zingueur qui occupait, tout en haut de l'hôtel, un cabinet de dix francs. Il avait son sac passé à l'épaule. Ayant trouvé la clef sur la porte, il était entré, en ami.
– Vous savez, continua-t-il, maintenant, je travaille là, à l'hôpital… Hein! quel joli mois de mai! Ça pique dur, ce matin.
Et il regardait le visage de Gervaise, rougi par les larmes. Quand il vit que le lit n'était pas défait, il hocha doucement la tête; puis, il vint jusqu'à la couchette des enfants qui dormaient toujours avec leurs mines roses de chérubins; et, baissant la voix:
– Allons! le bourgeois n'est pas sage, n'est-ce pas?.. Ne vous désolez pas, madame Lantier. Il s'occupe beaucoup de politique; l'autre jour, quand on a voté pour Eugène Sue, un bon, paraît-il, il était comme un fou. Peut-être bien qu'il a passé la nuit avec des amis à dire du mal de cette crapule de Bonaparte.
– Non, non, murmura-t-elle avec effort, ce n'est pas ce que vous croyez. Je sais où est Lantier… Nous avons nos chagrins comme tout le monde, mon Dieu!
Coupeau cligna les yeux, pour montrer qu'il n'était pas dupe de ce mensonge. Et il partit, après lui avoir offert d'aller chercher son lait, si elle ne voulait pas sortir: elle était une belle et brave femme, elle pouvait compter sur lui, le jour où elle serait dans la peine. Gervaise, dès qu'il se fut éloigné, se remit à la fenêtre.
A la barrière, le piétinement de troupeau continuait, dans le froid du matin. On reconnaissait les serruriers à leurs bourgerons bleus, les maçons à leurs cottes blanches, les peintres à leurs paletots, sous lesquels de longues blouses passaient. Cette foule, de loin, gardait un effacement plâtreux, un ton neutre, où dominaient le bleu déteint et le gris sale. Par moments, un ouvrier s'arrêtait, rallumait sa pipe, tandis qu'autour de lui les autres marchaient toujours, sans un rire, sans une parole dite à un camarade, les joues terreuses, la face tendue vers Paris, qui, un à un, les dévorait, par la rue béante du Faubourg-Poissonnière. Cependant, aux deux coins de la rue des Poissonniers, à la porte des deux marchands de vin qui enlevaient leurs volets, des hommes ralentissaient le pas; et, avant d'entrer, ils restaient au bord du trottoir, avec des regards obliques sur Paris, les bras mous, déjà gagnés à une journée de flâne. Devant les comptoirs, dés groupes s'offraient des tournées, s'oubliaient là, debout, emplissant les salles, crachant, toussant, s'éclaircissant la gorgé à coups de petits verres.
Gervaise guettait, à gauche de la rue, la salle du père Colombe, où elle pensait avoir vu Lantier, lorsqu'une grosse femme, nu-tête, en tablier, l'interpella du milieu de la chaussée.
– Dites donc, madame Lantier, vous êtes bien matinale!
Gervaise se pencha.
– Tiens! c'est vous, madame Boche!.. Oh! j'ai un tas de besogne, aujourd'hui!
– Oui, n'est-ce pas? les choses ne se font pas toutes seules.
Et une conversation s'engagea, de la fenêtre au trottoir. Madame Boche était concierge de la maison dont le restaurant du Veau à deux têtes occupait le rez-de-chaussée. Plusieurs fois, Gervaise avait attendu Lantier dans sa loge, pour ne pas s'attabler seule avec tous les hommes qui mangeaient, à côté. La concierge raconta qu'elle allait à deux pas, rue de la Charbonnière, pour trouver au lit un employé, dont son mari ne pouvait tirer le raccommodage d'une redingote. Ensuite, elle parla d'un de ses locataires qui était rentré avec une femme, la veille, et qui avait empêché le monde de dormir, jusqu'à trois heures du matin. Mais, tout en bavardant, elle dévisageait la jeune femme, d'un air de curiosité aiguë; et elle semblait n'être venue là, se poser sous la fenêtre, que pour savoir.
– Monsieur Lantier est donc encore couché? demanda-t-elle brusquement.
– Oui, il dort, répondit Gervaise, qui ne put s'empêcher de rougir.
Madame Boche vit les larmes lui remonter aux yeux; et, satisfaite sans doute, elle s'éloignait en traitant les hommes de sacrés fainéants, lorsqu'elle revint, pour crier:
– C'est ce matin que vous allez au lavoir, n'est-ce pas?.. J'ai quelque chose à laver, je vous garderai une place à côté de moi. et nous causerons.
Puis, comme prise d'une subite pitié:
– Ma pauvre petite, vous feriez bien mieux de ne pas rester là, vous prendrez du mal… Vous êtes violette.
Gervaise s'entêta encore à la fenêtre pendant deux mortelles heures, jusqu'à huit heures. Les boutiques s'étaient ouvertes. Le flot de blouses descendant des hauteurs avait cessé; et seuls quelques retardataires franchissaient la barrière à grandes enjambées. Chez les marchands de vin, les mêmes hommes, debout, continuaient à boire, à tousser et à cracher. Aux ouvriers avaient succédé les ouvrières, les brunisseuses, les modistes, les fleuristes, se serrant dans leurs minces vêtements, trottant le long des boulevards extérieurs; elles allaient par bandes de trois ou quatre, causaient vivement, avec de légers rires et des regards luisants jetés autour d'elles; de loin en loin, une, toute seule, maigre, l'air pâle et sérieux, suivait le mur de l'octroi, en évitant les coulées d'ordures. Puis, les employés étaient passés, soufflant dans leurs doigts, mangeant leur pain d'un sou en marchant; des jeunes gens efflanqués, aux habits trop courts, aux yeux battus, tout brouillés de sommeil; de petits vieux qui roulaient sur leurs pieds, la face blême, usée par les longues heures du bureau, regardant leur montre pour régler leur marche à quelques secondes près. Et les boulevards avaient pris leur paix du matin; les rentiers du voisinage se promenaient au soleil; les mères, en cheveux, en jupes sales, berçaient dans leurs bras des enfants au maillot, qu'elles changeaient sur les bancs; toute une marmaille mal mouchée, débraillée, se bousculait, se traînait par terre, au milieu de piaulements, de rires et de pleurs. Alors, Gervaise se sentit étouffer, saisie d'un vertige d'angoisse, à bout d'espoir; il lui semblait que tout était fini, que les temps étaient finis, que Lantier ne rentrerait plus jamais. Elle allait, les regards perdus, des vieux abattoirs noirs de leur massacre et de leur puanteur, à l'hôpital neuf, blafard, montrant, par les trous encore béants de ses rangées de fenêtres, des salles nues où la mort devait faucher. En face d'elle, derrière le mur de l'octroi, le ciel éclatant, le lever de soleil qui grandissait au-dessus du réveil énorme de Paris, l'éblouissait.
La jeune femme était assise sur une chaise, les mains abandonnées, ne pleurant plus, lorsque Lantier entra tranquillement.
– C'est toi! c'est toi! cria-t-elle, en voulant se jeter à son cou.
– Oui, c'est moi, après? répondit-il. Tu ne vas pas commencer tes bêtises, peut-être!
Il l'avait écartée. Puis, d'un geste de mauvaise humeur, il lança à la volée son chapeau de feutre noir sur la commode. C'était un garçon de vingt-six ans, petit, très-brun, d'une jolie figure, avec de minces moustaches, qu'il frisait toujours d'un mouvement machinal de la main. Il portait une cotte d'ouvrier, une vieille redingote tachée qu'il pinçait à la taille, et avait, en parlant un accent provençal très-prononcé.
Gervaise, retombée sur la chaise, se plaignait doucement, par courtes phrases.
– Je n'ai pas pu fermer l'oeil… Je croyais qu'on t'avait donné un mauvais coup… Où es-tu allé? où as-tu passé la nuit? Mon Dieu! ne recommence pas, je deviendrais folle… Dis, Auguste, où es-tu allé?
– Où j'avais affaire, parbleu! dit-il avec un haussement d'épaules. J'étais à huit heures à la Glacière, chez cet ami qui doit monter une fabrique de chapeaux. Je me suis attardé. Alors, j'ai préféré coucher… Puis, tu sais, je n'aime pas qu'on me moucharde. Fiche-moi la paix!
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