Жорж Санд - Légendes rustiques
Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Légendes rustiques» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Légendes rustiques
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Légendes rustiques: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Légendes rustiques»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Légendes rustiques — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Légendes rustiques», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Mon ami Luneau, répondit M. de La Selle, dessécher le marécage serait, à coup sûr, une bonne affaire pour le pré. Mais, outre qu'il y faudrait les six cents livres que j'ai perdues, j'y regarderais encore à deux fois avant de déloger les demoiselles . Ce n'est pas que j'y croie précisément, ne les ayant jamais vues, non plus qu'aucun autre farfadet de même étoffe; mais mon père y croyait un peu, et ma grand-mère y croyait tout à fait. Quand on en parlait, mon père disait: «Laissez les demoiselles tranquilles; elles n'ont jamais fait de mal à moi ni à personne.» et ma grand-mère disait: «Ne tourmentez et ne conjurez jamais les demoiselles ; leur présence est un bien dans une terre, et leur protection est un porte-bonheur pour une famille.»
– Pas moins, reprit le grand Luneau en hochant la tête, elles ne vous ont point garé des voleurs!
Environ dix ans après cette aventure, M. de La Selle revenait de la même foire de la Berthenoux, rapportant sur la même jument grise, devenue bien vieille, mais trottant encore sans broncher, une somme équivalente à celle qui lui avait été si singulièrement dérobée. Cette fois, il était seul, le grand Luneau étant mort depuis quelques mois; et notre gentilhomme ne dormait pas à cheval, ayant abjuré et définitivement perdu cette fâcheuse habitude.
Lorsqu'il fut à la lisière du bois, le long de la Gâgne-aux-Demoiselles , qui est située au bas d'un talus assez élevé et tout couvert de buissons, de vieux arbres et de grandes herbes sauvages, M. de La Selle fut pris de tristesse en se rappelant son pauvre métayer, qui lui faisait bien faute, quoique son fils Jacques, grand et mince comme lui, comme lui fin et avisé, parût faire son possible pour le remplacer. Mais on ne remplace pas les vieux amis, et M. de La Selle se faisait vieux lui-même.
Il eut des idées noires; mais sa bonne conscience les eut bientôt dissipées, et il se mit à siffler un air de chasse, en se disant que, de sa vie et de sa mort, il en serait ce que Dieu voudrait.
Comme il était à peu près au milieu de la longueur du marécage, il fut surpris de voir une forme blanche, que jusque-là il avait prise pour un flocon de ces vapeurs dont se couvrent les eaux dormantes, changer de place, puis bondir et s'envoler en se déchirant à travers les branches. Une seconde forme plus solide sortit des joncs et suivit la première en s'allongeant comme une toile flottante; puis une troisième, puis une autre et encore une autre; et, à mesure qu'elles passaient devant Monsieur de La Selle, elles devenaient si visiblement des personnages énormes, vêtus de longues jupes, pâles, avec des cheveux blanchâtres traînant plutôt que voltigeant derrière elles, qu'il ne put s'ôter de l'esprit que c'étaient là les fantômes dont on lui avait parlé dans son enfance. Alors, oubliant que sa grand-mère lui avait recommandé, s'il les rencontrait jamais, de faire comme s'il ne les voyait pas, il se mit à les saluer, en homme bien appris qu'il était. Il les salua toutes, et quand ce vint à la septième, qui était la plus grande et la plus apparente, il ne put s'empêcher de lui dire: Demoiselle, je suis votre serviteur .
Il n'eut pas plutôt lâché cette parole, que la grande demoiselle se trouva en croupe derrière lui, l'enlaçant de deux bras froids comme l'aube, et que la vieille grise, épouvantée, prit le galop, emportant M. de La Selle à travers le marécage.
Bien que fort surpris, le bon gentilhomme ne perdit point la tête. «Par l'âme de mon père, pensa-t-il, je n'ai jamais fait de mal, et nul esprit ne peut m'en faire,» Il soutint sa monture et la força de se dépêtrer de la boue où elle se débattait, tandis que la grand'demoiselle paraissait essayer de la retenir et de l'envaser.
M. de La Selle avait des pistolets dans ses fontes, et l'idée lui vint de s'en servir; mais, jugeant qu'il avait affaire à un être surnaturel et se rappelant d'ailleurs que ses parents lui avaient recommandé de ne point offenser les demoiselles de l'eau , il se contenta de dire avec douceur à celle-ci: «Vraiment, belle dame, vous devriez me laisser passer mon chemin, car je n'ai point traversé le vôtre pour vous contrarier, et si je vous ai saluée, c'est par politesse et non par dérision. Si vous souhaitez des prières ou des messes, faites connaître votre désir, et, foi de gentilhomme, vous en aurez!»
Alors, M. de La Selle entendit au-dessus de sa tête une voix étrange qui disait: «Fais dire trois messes pour l'âme du grand Luneau et va en paix!»
Aussitôt la figure du fantôme s'évanouit, la grise redevint docile et M. de La Selle rentra chez lui sans obstacle.
Il pensa alors qu'il avait eu une vision; il n'en commanda pas moins les trois messes. Mais quelle fut sa surprise lorsqu'en ouvrant sa valise, il y trouva, outre l'argent qu'il avait reçu à la foire, les six cents livres tournois en écus plats, à l'effigie du feu roi.
On voulut bien dire que le grand Luneau, repentant à l'heure de la mort, avait chargé son fils Jacques de cette restitution, et que celui-ci, pour ne pas entacher la mémoire de son père, en avait chargé les demoiselles… M. de La Selle ne permit jamais un mot contre la probité du défunt, et quand on parlait de ces choses sans respect en sa présence, il avait coutume de dire: «L'homme ne peut pas tout expliquer. Peut-être vaut-il mieux pour ici être sans reproche que sans croyance.»
Les Laveuses de nuit ou Lavandières
A la pleine lune, on voit, dans le chemin de la Font de Fonts (Fontaine des Fontaines), d'étranges laveuses; ce sont les spectres des mauvaises mères qui ont été condamnées à laver, jusqu'au jugement dernier, les langes et les cadavres de leurs victimes.
Maurice SAND.Voici, selon nous, la plus sinistre des visions de la peur. C'est aussi la plus répandue; je crois qu'on la retrouve en tous pays.
Autour des mares stagnantes et des sources limpides, dans les bruyères comme au bord des fontaines ombragées dans les chemins creux, sous les vieux saules comme dans la plaine brûlée du soleil, on entend, durant la nuit, le battoir précipité et le clapotement furieux des lavandières fantastiques. Dans certaines provinces, on croit qu'elles évoquent la pluie et attirent l'orage en faisant voler jusqu'aux nues, avec leur battoir agile, l'eau des sources et des marécages. Il y a ici confusion. L'évocation des tempêtes est le monopole des sorciers connus sous le nom de meneux de nuées . Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n'est qu'un cadavre d'enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se bien garder de les observer ou de les déranger car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l'eau et vous tordraient ni plus ni moins qu'une paire de bas.
Nous avons entendu souvent le battoir des laveuses de nuit résonner dans le silence autour des mares désertes. C'est à s'y tromper. C'est une espèce de grenouille qui produit ce bruit formidable. Mais c'est bien triste d'avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l'apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes, dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d'un croissant blafard reflété par les eaux.
Cependant, j'ai eu l'émotion d'un récit sincère et assez effrayant sur ce sujet.
Un mien ami, homme de plus d'esprit que de sens, je dois l'avouer, et pourtant d'un esprit éclairé et cultivé, mais je dois encore l'avouer, enclin à laisser sa raison dans les pots ; très brave en face des choses réelles, mais facile à impressionner et nourri, dès l'enfance, des légendes du pays, fit deux rencontres de lavandières qu'il ne racontait qu'avec répugnance et avec une expression de visage qui faisait passer un frisson dans son auditoire.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Légendes rustiques»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Légendes rustiques» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Légendes rustiques» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.