Émile Zola - L'Œuvre
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«Alors, je descends vous chercher un fiacre.
– Non, je vous en prie, ne vous donnez pas cette peine.
– Voyons, vous ne pouvez faire un pareil voyage à pied. Permettez-moi, au moins, de vous accompagner jusqu'à la station de voitures, puisque vous ne connaissez point Paris.
– Non, non, je n'ai, pas besoin de vous… Si vous voulez être aimable, laissez-moi m'en aller toute seule.» C'était un parti pris. Sans doute, elle se révoltait à l'idée d'être rencontrée avec un homme, même par des inconnus: elle tairait sa nuit, elle mentirait et garderait pour elle le souvenir de l'aventure. Lui, d'un geste de colère, affecta de l'envoyer au diable. Bon débarras! ça l'arrangeait de ne pas descendre. Et il demeurait blessé au fond, il la trouvait ingrate.
«Comme il vous plaira, après tout. Je n'emploierai pas la force.»
À cette phrase, le sourire vague de Christine augmenta, abaissa finement les coins délicats de ses lèvres. Elle ne dit rien; elle prit son chapeau, chercha du regard une glace; puis, n'en trouvant pas, elle se décida à nouer les brides au petit bonheur des doigts. Les coudes levés, elle roulait, tirait les rubans sans hâte, le visage dans le reflet doré du soleil. Surpris, Claude ne reconnaissait plus les traits d'une douceur enfantine qu'il venait de dessiner, le haut semblait noyé, le front limpide, les yeux tendres, c'était à présent le bas qui avançait, la mâchoire passionnée, la bouche saignante, aux belles dents. Et toujours ce sourire énigmatique des jeunes filles, qui raillait peut-être.
«En tout cas, reprit-il, agacé, je ne pense pas que vous ayez un reproche à me faire.»
Alors, elle ne put retenir son rire, un léger rire nerveux.
«Non, non, monsieur, pas le moindre.» Il continuait à la regarder, rendu au combat de ses timidités et de ses ignorances, craignant d'avoir été ridicule.
Que savait-elle donc, cette grande demoiselle? Sans doute ce que les filles savent en pension, tout et rien. C'est l'insondable, l'obscure éclosion de la chair et du cœur, où personne ne descend. Dans ce lieu libre d'artiste, cette pudique sensuelle venait-elle de s'éveiller, avec sa curiosité et sa crainte confuses de l'homme? Maintenant qu'elle ne tremblait plus, avait-elle la surprise un peu méprisante d'avoir tremblé pour rien? Quoi! pas une galanterie, pas même un baiser sur le bout des doigts! L'indifférence bourrue de ce garçon, qu'elle avait sentie, devait irriter en elle la femme qu'elle n'était pas encore, et elle s'en allait ainsi, changée, énervée, faisant la brave dans son dépit, emportant le regret inconscient des choses inconnues et terribles qui n'étaient pas arrivées.
«Vous dites, reprit-elle en redevenant grave, que la station de voitures est au bout du pont, sur l'autre quai?
– Oui, à l'endroit où il y a un bouquet d'arbres.» Elle avait achevé de nouer ses brides, elle était prête, gantée, les mains ballantes, et elle ne partait pas, regardant devant elle. Ses yeux ayant rencontré la grande toile tournée contre le mur, elle eut envie de demander à la voir, puis elle n'osa pas. Rien ne la retenait plus, elle avait pourtant l'air de chercher encore, comme si elle avait eu la sensation de laisser là quelque chose, une chose qu'elle n'aurait pu nommer. Enfin, elle se dirigea vers la porte.
Claude l'ouvrit, et un petit pain, posé debout, tomba dans l'atelier.
«Vous voyez, dit-il, vous auriez dû déjeuner avec moi.
C'est ma concierge qui me monte ça tous les matins.» Elle refusa de nouveau d'un signe de tête. Sur le palier, elle se retourna, se tint un instant immobile. Son gai sourire était revenu, elle tendit la main la première.
«Merci, merci bien.» Il avait pas la petite main gantée dans sa main large, tachée de pastel. Toutes deux demeurèrent ainsi quelques secondes, serrées étroitement, se secouant en bonne amitié.
La jeune fille lui souriait toujours, il avait sur les lèvres une question! «Quand vous reverrai-je?» Mais une honte l'empêcha de parler. Alors, après avoir attendu, elle dégagea sa main. «Adieu, monsieur.
– Adieu, mademoiselle.» Christine, déjà, sans lever la tête, descendait l'échelle de meunier, dont les marches craquaient; et Claude, brutalement, rentra chez lui, referma la porte à la volée, en disant très haut! «Ah! ces tonnerres de Dieu de femmes!» Il était furieux, enragé contre lui, enragé contre les autres. Tout en bousculant du pied les meubles qu'il rencontrait, il continuait de se soulager, à pleine voix.
Comme il avait raison de ne jamais en laisser monter une! Ces gueuses-là n'étaient bonnes qu'à vous faire tourner en bourrique. Ainsi, qui lui assurait que celle-ci, avec son air innocent, ne s'était pas abominablement fichue de lui? Et il avait eu la bêtise de croire des contes à dormir debout: tous ses doutes revenaient, jamais on ne lui ferait avaler la veuve du général, ni l'accident de chemin de fer, ni surtout le cocher. Est-ce que des histoires pareilles arrivaient? D'ailleurs, elle avait une bouche qui en disait long, son air était drôle, au moment de filer.
Encore, s'il eût compris pourquoi elle mentait! mais non, des mensonges sans profit, inexplicables, l'art pour l'art! Ah! elle riait bien, à cette heure! Violemment, il replia le paravent et l'envoya dans un coin. Elle avait dû lui en laisser un désordre! Et, quand il constata que tout se trouvait rangé, très propre, la cuvette, la serviette, le savon, il s'emporta parce qu'elle n'avait pas fait le lit. Il se mit à le faire, d'un effort exagéré, saisit à pleins bras le matelas tiède encore, tapa des deux poings l'oreiller odorant, étouffé par cette tiédeur, cette odeur pure de jeunesse qui montaient des linges.
Ensuite, il se débarbouilla à grande eau, pour se rafraîchir les tempes et, dans la serviette humide, il retrouva le même étouffement, cette haleine de vierge dont la douceur éparse, errante par l'atelier, l'oppressait. Ce fut en jurant qu'il mangea son chocolat dans la casserole, si enfiévré, si enragé de peindre, qu'il avalait en hâte de grosses bouchées de pain.
«Mais on meurt ici! cria-t-il brusquement. C'est la chaleur qui me rend malade.» Le soleil s'en était allé, il faisait moins chaud.
Et Claude, ouvrant une petite fenêtre, au ras du toit, respira d'un air de profond soulagement la bouffée de vent embrasé qui entrait. Il avait pris son dessin, la tête de Christine, et il s'oublia longtemps à la regarder.
II
Midi était sonné, Claude travaillait à son tableau lorsqu'une main familière tapa rudement contre la porte.
D'un mouvement instinctif, et dont il ne fut pas le maître, le peintre glissa dans un carton la tête de Christine, d'après laquelle il retouchait sa grande figure de femme.
Puis, il se décida à ouvrir.
«Pierre! cria-t-il. Déjà toi?» Pierre Sandoz, un ami d'enfance, était un garçon de vingt-deux ans, très brun, à la tête ronde et volontaire, au nez carré, aux yeux doux, dans un masque énergique, encadré d'un collier de barbe naissante.
«J'ai déjeuné plus tôt, répondit-il, j'ai voulu te donner une bonne séance… Ah! diable! ça marche!» Il s'était planté devant le tableau, et il ajouta tout de suite! «Tiens! tu changes le type de la femme?» Un long silence se fit, tous deux regardaient, immobiles.
C'était une toile de cinq mètres sur trois, entièrement couverte, mais dont quelques morceaux à peine se dégageaient de l'ébauche. Cette ébauche, jetée d'un coup, avait une violence superbe, une ardente vie de couleurs.
Dans un trou de forêt, aux murs épais de verdure, tombait une ondée de soleil; seule, à gauche, une allée sombre s'enfonçait, avec une tache de lumière, très loin. Là, sur l'herbe, au milieu des végétations de juin, une femme nue était couchée, un bras sous la tête, enflant la gorge; et elle souriait, sans regard, les paupières closes, dans la pluie d'or qui la baignait. Au fond, deux autres petites femmes, une brune, une blonde, également nues, luttaient en riant, détachaient, parmi les verts des feuilles, deux adorables notes de chair. Et, comme au premier plan, le peintre avait eu besoin d'une opposition noire, il s'était bonnement satisfait, en y asseyant un monsieur, vêtu d'un simple veston de velours. Ce monsieur tournait le dos, on ne voyait de lui que sa main gauche, sur laquelle il s'appuyait, dans l'herbe.
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