Émile Zola - La Curée
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Cette première entrevue fut suivie d'une visite officielle que la tante Élisabeth fit à Aristide Saccard, à son appartement de la rue Payenne. Cette fois, elle venait au nom de M. Béraud. L'ancien magistrat avait refusé de voir «cet homme», comme il appelait le séducteur de sa fille, tant qu'il ne serait pas marié avec Renée, à laquelle il avait d'ailleurs également défendu sa porte.
Mme Aubertot avait de pleins pouvoirs pour traiter. Elle parut heureuse du luxe de l'employé; elle avait craint que le frère de cette Mme Sidonie, aux jupes fripées, ne fût un goujat. Il la reçut, drapé dans une délicieuse robe de chambre. C'était l'heure où les aventuriers du Décembre, après avoir payé leurs dettes, jetaient dans les égouts leurs bottes éculées, leurs redingotes blanchies aux coutures, rasaient leur barbe de huit jours, et devenaient des hommes comme il faut. Saccard entrait enfin dans la bande, il se nettoyait les ongles et ne se lavait plus qu'avec des poudres et des parfums inestimables. Il fut galant; il changea de tactique, se montra d'un désintéressement prodigieux. Quand la vieille dame parla du contrat, il fit un geste, comme pour dire que peu lui importait. Depuis huit jours, il feuilletait le Code, il méditait sur cette grave question, dont dépendait dans l'avenir sa liberté de tripoteur d'affaires.
– Par grâce, dit-il, finissons-en avec cette désagréable question d'argent… Mon avis est que mademoiselle Renée doit rester maîtresse de sa fortune et moi maître de la mienne. Le notaire arrangera cela.
La tante Élisabeth approuva cette façon de voir; elle tremblait que ce garçon, dont elle sentait vaguement la main de fer, ne voulût mettre les doigts dans la dot de sa nièce. Elle parla ensuite de cette dot.
– Mon frère, dit-elle, a une fortune qui consiste surtout en propriétés et en immeubles. Il n'est pas homme à punir sa fille en rognant la part qu'il lui destinait. Il lui donne une propriété dans la Sologne estimée à trois cent mille francs, ainsi qu'une maison, située à Paris, qu'on évalue environ à deux cent mille francs.
Saccard fut ébloui; il ne s'attendait pas à un tel chiffre; il se tourna à demi pour ne pas laisser voir le flot de sang qui lui montait au visage.
– Cela fait cinq cent mille francs, continua la tante; mais je ne dois pas vous cacher que la propriété de la Sologne ne rapporte que deux pour cent.
Il sourit, il répéta son geste de désintéressement, voulant dire que cela ne pouvait le toucher, puisqu'il refusait de s'immiscer dans la fortune de sa femme. Il avait, dans son fauteuil, une attitude d'adorable indifférence, distrait, jouant du pied avec sa pantoufle, paraissant écouter par pure politesse. Mme Aubertot, avec sa bonté d'âme ordinaire, parlait difficilement, choisissait les termes pour ne pas le blesser. Elle reprit:
– Enfin, je veux faire un cadeau à Renée. Je n'ai pas d'enfant, ma fortune reviendra un jour à mes nièces, et ce n'est pas parce que l'une d'elles est dans les larmes, que je fermerai aujourd'hui la main. Leurs cadeaux de mariage à toutes deux étaient prêts. Celui de Renée consiste en vastes terrains situés du côté de Charonne, que je crois pouvoir évaluer à deux cent mille francs. Seulement…
Au mot de terrain, Saccard avait eu un léger tressaillement. Sous son indifférence jouée, il écoutait avec une attention profonde. La tante Élisabeth se troublait, ne trouvait sans doute pas la phrase, et en rougissant:
– Seulement, continua-t-elle, je désire que la propriété de ces terrains soit reportée sur la tête du premier enfant de Renée. Vous comprendrez mon intention, je ne veux pas que cet enfant puisse un jour être à votre charge. Dans le cas où il mourrait, Renée resterait seule propriétaire.
Il ne broncha pas, mais ses sourcils tendus annonçaient une grande préoccupation intérieure. Les terrains de Charonne éveillaient en lui un monde d'idées.
Mme Aubertot crut l'avoir blessé en parlant de l'enfant de Renée, et elle restait interdite, ne sachant comment reprendre l'entretien.
– Vous ne m'avez pas dit dans quelle rue se trouve l'immeuble de deux cent mille francs? demanda-t-il, en reprenant son ton de bonhomie souriante.
– Rue de la Pépinière, répondit-elle, presque au coin de la rue d'Astorg.
Cette simple phrase produisit sur lui un effet décisif.
Il ne fut plus maître de son ravissement; il rapprocha son fauteuil, et avec sa volubilité provençale, d'une voix câline:
– Chère dame, est-ce bien fini, parlerons-nous encore de ce maudit argent?.. Tenez, je veux me confesser en toute franchise, car je serais au désespoir si je ne méritais pas votre estime. J'ai perdu ma femme dernièrement, j'ai deux enfants sur les bras, je suis pratique et raisonnable. En épousant votre nièce, je fais une bonne affaire pour tout le monde. S'il vous reste quelques préventions contre moi, vous me pardonnerez plus tard, lorsque j'aurai séché les larmes de chacun et enrichi jusqu'à mes arrière-neveux. Le succès est une flamme dorée qui purifie tout. Je veux que M. Béraud lui-même me tende la main et me remercie…
Il s'oubliait. Il parla longtemps ainsi avec un cynisme railleur qui perçait par instants sous son air bonhomme.
Il mit en avant son frère le député, son père le receveur particulier de Plassans. Il finit par faire la conquête de la tante Élisabeth, qui voyait avec une joie involontaire, sous les doigts de cet habile homme, le drame dont elle souffrait depuis un mois, se terminer en une comédie presque gaie. Il lut convenu qu'on irait chez le notaire le lendemain.
Dès que Mme Aubertot se fut retirée, il se rendit à l'Hôtel de Ville, y passa la journée à fouiller certains documents connus de lui. Chez le notaire, il éleva une difficulté, il dit que la dot de Renée ne se composant que de biens-fonds, il craignait pour elle beaucoup de tracas, et qu'il croyait sage de vendre au moins l'immeuble de la rue de la Pépinière pour lui constituer une rente sur le grand-livre. Mme Aubertot voulut en référer à M. Béraud du Châtel, toujours cloîtré dans son appartement. Saccard se remit en course jusqu'au soir. Il alla rue de la Pépinière, il courut Paris de l'air songeur d'un général à la veille d'une bataille décisive. Le lendemain, Mme Aubertot dit que M. Béraud du Châtel s'en remettait complètement à elle. Le contrat fut rédigé sur les bases déjà débattues. Saccard apportait deux cent mille francs, Renée avait en dot la propriété de la Sologne et l'immeuble de la rue de la Pépinière, qu'elle s'engageait à vendre; en outre, en cas de mort de son premier enfant, elle restait seule propriétaire des terrains de Charonne que lui donnait sa tante. Le contrat fut établi sur le régime de la séparation des biens qui conserve aux époux l'entière administration de leur fortune. La tante Élisabeth, qui écoutait attentivement le notaire, parut satisfaite de ce régime dont les dispositions semblaient assurer l'indépendance de sa nièce, en mettant sa fortune à l'abri de toute tentative. Saccard avait un vague sourire, en voyant la bonne dame approuver chaque clause d'un signe de tête. Le mariage fut fixé au terme le plus court.
Quand tout fut réglé, Saccard alla cérémonieusement annoncer à son frère Eugène son union avec Mlle Renée Béraud du Châtel. Ce coup de maître étonna le député.
Comme il laissait voir sa surprise:
– Tu m'as dit de chercher, dit l'employé, j'ai cherché et j'ai trouvé.
Eugène, dérouté d'abord, entrevit alors la vérité. Et d'une voix charmante:
– Allons, tu es un homme habile… Tu viens me demander pour témoin, n'est-ce pas? Compte sur moi…
S'il le faut, je mènerai à ta noce tout le côté droit du Corps législatif; ça te poserait joliment…
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