Jane Austen - Jane Austen - Oeuvres Majeures

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Jane Austen: Oeuvres Majeures: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre numérique comprend des oeuvres majeures de Jane Austen. L'édition est méticuleusement éditée et formatée.
Jane Austen (1775-1817) est une femme de lettres anglaise. Son réalisme, sa critique sociale mordante et sa maîtrise du discours indirect libre, son humour décalé et son ironie ont fait d'elle l'un des écrivains anglais les plus largement lus et aimés.
Contenu:
Raison et Sensibilité (1811)
Orgueil et préjugés (1813)
Mansfield Park (1814)
Emma (1815)
L'Abbaye de Northanger (1818)
Persuasion (1818)

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La fortune d’Elisa était considérable ; nous n’y avions jamais pensé. Elle était destinée à mon frère aîné ; nous l’ignorions tous les deux. Il voyageait avec un gouverneur et connaissait à peine sa jeune cousine, qu’il avait jusqu’alors regardée comme un enfant. Lorsqu’il revint dans la maison paternelle il avait vingt-quatre ans, Elisa dix-sept, et moi dix-huit. Mon père alors nous dévoilant ses desseins, ordonna à sa nièce de se préparer à donner sa main à mon frère ; il aimait passionnément ce fils, qui pendant six ans avait été son fils unique, et ne pouvant lui laisser assez de fortune à son gré, il voulait lui assurer celle de sa pupille. Voila je crois la seule excuse que je puisse alléguer pour celui qui était à la fois l’oncle et le tuteur de cette jeune victime. Prosternée à ses pieds, Elisa en avouant notre amour implora en vain sa pitié ; en vain offrîmes-nous d’un commun accord de céder à mon frère cette fortune qui nous rendait si malheureux. Mon père traita et notre attachement et cette proposition de folies enfantines, qu’il ne lui était pas même permis d’écouter, et persista durement dans ses projets, en disant qu’il saurait bien se faire obéir d’elle ainsi que de mon frère, qui sans aimer du tout sa cousine, consentait cependant à l’épouser. Au désespoir, et décidés à tout plutôt qu’à renoncer l’un à l’autre, nous formâmes un projet d’évasion. Le jour était fixé ; nous devions fuir en Écosse : nous fûmes trahis par la femme-de-chambre de ma cousine. Mon père en fureur me bannit de sa maison ; il m’envoya chez un parent dont les terres étaient très éloignées, avec l’injonction de me surveiller, ce dont il s’acquitta avec dureté. Elisa renfermée dans sa chambre, privée de toute société, de tout plaisir, fut traitée plus rigoureusement encore. Elle me promit en nous séparant que rien au monde ne pourrait ébranler sa constance, et avant que l’année fût écoulée, on m’apprit en me rendant ma liberté que j’avais trop compté sur le courage d’une fille de dix-sept ans, que celui d’Elisa avait cédé à l’ennui de sa situation, (peut-être aux mauvais traitemens,) et que celle qui devait être ma femme, ma compagne, était actuellement ma belle-sœur.

Ce coup qui nous séparait à jamais fut terrible ! Cependant j’étais bien jeune, et si j’avais pu croire qu’elle fût heureuse avec mon frère, peut-être aurais-je fini par prendre mon parti. Mais pouvait-elle l’être avec un homme qui sans l’aimer, et seulement pour sa fortune, consentait à l’épouser malgré elle, lui connaissant un autre attachement, et condamnant son frère au désespoir et à l’exil ; car mon père sans même me revoir, me plaça dans un régiment qui passait aux Grandes-Indes, ce qui me fit plaisir. Je n’aurais pas pu revoir Elisa dans notre nouvelle situation, et je n’aurais pas voulu l’exposer aux soupçons de son mari ni renouveler par ma présence le souvenir d’un sentiment que je désirais alors qu’elle pût oublier.

Je vous ai dit qu’elle ressemblait à votre sœur ; vous savez donc déjà qu’elle était belle, séduisante, que son cœur et son imagination étaient toujours en mouvement. En un seul point elle différait de Maria ; elle n’avait pas comme votre sœur la sauve-garde d’un système arrêté, celui de n’aimer qu’une fois en sa vie (ici il soupira profondément). Elinor qui ne croyait pas aux systèmes arrêtés d’une fille de dix-huit ans ne put s’empêcher de sourire à demi. Le colonel continua, mais avec une peine visible. Combien ce qu’il me reste à vous apprendre me coûte à prononcer, dit-il avec un accent etouffé ; il ne faut pas moins que le motif qui me conduit ici pour m’y décider.

Elinor l’encouragea par un regard plein d’amitié.

Mon père mourut peu de mois après ce mariage. Elisa si jeune encore, sans expérience, livrée à elle-même avec une vivacité de caractère qui aurait demandé d’être guidée, se trouvait unie à un mari qui n’avait pour elle ni attachement ni aucune de ces attentions qui gagnent par degré un cœur aimant ; il la traitait même avec dureté. Oh ! qui pourrait ne pas la plaindre ; si elle avait eu seulement un ami pour l’avertir des dangers de sa situation ! mais la malheureuse Elisa ne trouva qu’un séducteur qui la conduisit à sa perte… Si j’étais resté en Angleterre peut-être… mais je croyais assurer son bonheur par mon absence bien plus que par ma présence, et dans le seul motif de rendre la paix à son cœur, je la prolongeai plus que je n’aurais dû. Ce que j’avais ressenti en apprenant son mariage n’était rien auprès de ce que j’éprouvai lorsque deux ans après j’appris son divorce, demandé par un époux justement outragé. C’est là ce qui m’a jeté dans cette tristesse que je n’ai pu vaincre… même actuellement le souvenir de ce que j’ai souffert…

Il ne put continuer, et se levant il se promena vivement dans le salon pendant quelques minutes. Elinor affectée par ce récit, et plus encore par l’émotion qu’il lui avait causée, ne pouvait lui parler ; après quelques instans elle fut à lui, et le conjura de cesser une narration qui lui faisait autant de peine. Non, lui dit-il, après avoir baisé sa main avec un tendre respect, il faut que vous sachiez tout ; je n’ai pas touché encore ce qui peut vous intéresser ; daignez m’écouter quelques instans de plus : ils se rassirent à côté l’un de l’autre, et il reprit ainsi.

Je fus encore trois années depuis ce malheureux événement sans retourner en Angleterre. Mon premier soin quand j’arrivai fut de la chercher, mais mes recherches furent vaines. Je ne pus arriver qu’à son premier séducteur, qu’elle avait abandonné, et tout donnait lieu de penser que dès lors elle s’était toujours plus enfoncée dans le mal. Mon frère en se séparant d’elle pour raison d’inconduite, n’avait pas été obligé de lui rendre toute sa fortune, et ce qu’il lui donnait annuellement ne pouvait lui suffire. J’appris de lui qu’une autre personne s’était présentée pour toucher cette rente ; il imaginait donc, et avec un calme dont je fus révolté, que ses extravagances l’avaient obligée de disposer dans un moment de pressant besoin de la seule chose qui lui restât pour vivre. Je ne pus supporter cette idée ; ma cousine, l’amie de mon enfance, l’amante de ma jeunesse, ma sœur, mon Elisa réduite à la misère, me poursuivait sans relâche. Je recommençai de nouveau mes recherches dans tous les lieux où le malheur et le désespoir pouvait l’avoir conduite, sûr qu’elle n’était pas morte, puisque son annuité se payait encore. L’individu qui la touchait ne put me donner que des renseignemens obscurs. Enfin après six mois de courses inutiles, je la trouvai par hasard. J’appris qu’un ancien domestique de mon père avait eu du malheur et venait d’être enfermé pour dettes ; j’allai le délivrer, et dans la même maison d’arrêt, et pour la même cause, était aussi mon infortunée sœur, si changée, si flétrie par des peines de toute espèce, qu’à peine pus-je la reconnaître. Ce fut elle qui me reconnut à l’instant, et qui me nommant avec un cri déchirant et en se cachant le visage entre les mains, m’apprit que j’avais devant moi l’objet de tant de recherches : cette figure si maigre, si triste, où l’on voyait à peine quelque trace de beauté, c’était mon Elisa, c’était celle que j’avais adorée, et quittée dans la fleur de la jeunesse, de la santé, d’une surabondance de vie et de sentimens. Ce que je souffris en la retrouvant ainsi !… Mais non, je n’ai pas le droit d’exciter votre sensibilité pour une étrangère, quand vous avez assez de vos peines ; je me suis même trop étendu sur un sujet si douloureux. Suivant les apparences, Elisa était au dernier degré de la consomption, et son malheur et le mien étaient au point, que ce fut une consolation. La vie ne pouvait plus avoir d’autre prix pour elle, que celui de lui donner le temps de se préparer à la mort, et ce temps lui fut accordé. Ce jour même elle fut placée dans un bel appartement, entourée de tous les soins nécessaires : je la visitai chaque jour pendant le reste de sa courte vie, et je reçus son dernier soupir.

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