André Gide - Les Faux-monnayeurs / Фальшивомонетчики. Книга для чтения на французском языке

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Les Faux-monnayeurs / Фальшивомонетчики. Книга для чтения на французском языке: краткое содержание, описание и аннотация

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Роман «Фальшивомонетчики» – одно из самых значительных произведений экзистенциальной французской прозы XIX века. Его автор, нобелевский лауреат Андре Жид, наградил каждого персонажа непростой судьбой, а новаторским приемом «роман в романе» ввел в повествование дневники писателя Эдуарда с размышлениями о еще не написанном романе с аналогичным названием. Автор, раздираемый противоречиями чувственного и духовного, исповедовался читателю. Где реальность, а где воображение, что изящно, но аморально, а что подлинно, но безобразно?
Поиск свободы, саморазрушительные страсти, преступление…
Неадаптированный полный текст романа на французском языке адресован студентам языковых вузов и всем любителям экзистенциальной прозы, владеющим французским языком.

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“– Allons! va l’acheter. Je t’attends.

“Deux minutes plus tard, il ressortait de la boutique, feuilletant l’objet de sa convoitise. Je le lui pris des mains. C’était un vieux guide Joanne, de 71.

“– Qu’est-ce que tu veux faire avec ça? dis-je en le lui rendant. C’est trop vieux. Ça ne peut plus servir.

“Il protesta que si; que, du reste, les guides plus récents coûtaient beaucoup trop cher, et que “pour ce qu’il en ferait” les cartes de celui-ci pourraient tout aussi bien lui servir. Je ne cherche pas à transcrire ses propres paroles, car elles perdraient leur caractère, dépouillées de l’extraordinaire accent faubourien qu’il y mettait et qui m’amusait d’autant plus que ses phrases n’étaient pas sans élégance.

“Nécessaire d’abréger beaucoup cet épisode. La précision ne doit pas être obtenue par le détail du récit, mais bien, dans l’imagination du leéleur, par deux ou trois traits, exactement à la bonne place. Je crois du resite qu’il y aurait intérêt à faire raconter tout cela par l’enfant; son point de vue est plus significatif que le mien. Le petit est à la fois gêné et flatté de l’attention que je lui porte. Mais la pesée de mon regard fausse un peu sa direction. Une personnalité trop tendre et inconsciente encore se défend et dérobe derrière une attitude. Rien n’est plus difficile à observer que les êtres en formation. Il faudrait pouvoir ne les regarder que de biais, de profil.

“Le petit déclara soudain que “ce qu’il aimait le mieux” c’était “la géographie”. Je soupçonnai que derrière cet amour se dissimulait un instinct: de vagabondage.

“– Tu voudrais aller là-bas? lui demandai-je.

“– Parbleu! fit-il en haussant un peu les épaules.

“L’idée m’effleura qu’il n’était pas heureux auprès des siens. Je lui demandai s’il vivait avec ses parents. – Oui. – Et s’il ne se plaisait pas avec eux? – Il protesta mollement. Il paraissait quelque peu inquiet de s’être trop découvert tout à l’heure. Ils jouta:

“– Pourquoi est-ce que vous me demandez ça?

“– Pour rien, dis-je aussitôt; puis, touchant du bout du doigt le ruban jaune de sa boutonnière:

“– Qu’est-ce que c’est que ça?

“– C’est un ruban; vous le voyez bien.

“Mes questions manifestement l’importunaient. Il se tourna brusquement vers moi, comme hostilement, et sur un ton gouailleur et insolent, dont je ne l’aurais jamais cru capable et qui proprement me décomposa:

“– Dites donc… ça vous arrive souvent de reluquer les lycéens?

“Puis, tandis que je balbutiais confusément un semblant de réponse, il ouvrit la serviette d’écolier qu’il portait sous son bras, pour y glisser son emplette. Là se trouvaient des livres de classe et quelques cahiers recouverts uniformément de papier bleu. J’en pris un; c’était celui d’un cours d’histoire. Le petit avait écrit, dessus, son nom en grosses lettres. Mon coeux bondit en y reconnaissant le nom de mon neveu:

“GEORGES MOLINIER”

(Le coeur de Bernard bondit également en lisant ces lignes, et toute cette histoire commença de l’intéresser prodigieusement.)

“Il sera difficile, dans Les Faux-Monnayeurs , de faire admettre que celui qui jouera ici mon personnage ait pu, tout en restant en bonnes relations avec sa soeur, ne connaître point ses enfants. J’ai toujours eu le plus grand mal à maquiller la vérité. Même changer la couleur des cheveux me paraît une tricherie qui rend pour moi le vrai moins vraisemblable. Tout se tient et je sens, entre tous les faits que m’offre la vie, des dépendances si subtiles qu’il me semble toujours qu’on n’en saurait changer un seul sans modifier tout l’ensemble. Je ne puis pourtant pas raconter que la mère de cet enfant n’est que ma demi-soeur, née d’un premier mariage de mon père; que je suis resté sans la voir aussi longtemps que mes parents ont vécu; que des affaires de succession ont forcé nos rapports… Tout cela est pourtant indispensable et je ne vois pas ce que je pourrais inventer d’autre pour éluder l’indiscrétion. Je savais que ma demi-soeur avait trois fils; je ne connaissais que l’aîné, étudiant en médecine; encore n’avais-je fait que l’entrevoir, car, atteint de tuberculose, il avait dû interrompre ses études et se soignait quelque part dans le Midi. Les deux autres n’étaient jamais là aux heures où j’allais voir Pauline; celui que j’avais devant moi était assurément le dernier. Je ne laissai rien paraître de mon étonnement, mais, quittant le petit Georges brusquement, après avoir appris qu’il rentrait déjeuner chez lui, je sautai dans un taxi, pour le devancer rue Notre-Dame-des-Champs. Je pensai qu’arrivant à cette heure, Pauline me retiendrait pour déjeuner, ce qui ne manqua pas d’arriver; mon livre, dont j’emportais de chez Perrin un exemplaire, et que je pourrais lui offrir, servirait de prétexte à cette visite intempestive.

“C’était la première fois que je prenais un repas chez Pauline. J’avais tort de me méfier de mon beau-frère. Je doute qu’il soit un bien remarquable juriste, mais il sait ne parler pas plus de son métier que je ne parle du mien quand nous sommes ensemble, de sorte que nous nous entendons fort bien.

“Naturellement, quand j’arrivai ce matin-là, je ne soufflai mot de la rencontre que je venais de faire:

“– Ça me permettra, j’espère, de faire la connaissance de mes neveux, dis-je quand Pauline me pria de rester à déjeuner. Car vous savez qu’il y en a deux que je ne connais pas encore.

“– Olivier, me dit-elle, ne rentrera qu’un peu tard, car il a une répétition; nous nous mettrons à table sans lui. Mais je viens d’entendre rentrer Georges. Je vais l’appeler. Et, courant à la porte de la pièce voisine:

“– Georges! Viens dire bonjour à ton oncle.

“Le petit s’approcha, me tendit la main; je l’embrassai… J’admire la force de dissimulation des enfants: il ne laissa paraître aucune surprise; c’était à croire qu’il ne me reconnaissait pas. Simplement, il rougit beaucoup; mais sa mère put croire que c’était par timidité. Je pensai que peut-être il était gêné de retrouver le limier de tout à l’heure, car il nous quitta presque aussitôt et retourna dans la pièce voisine; c’était la salle à manger, qui, je le compris, sert de salle d’étude aux enfants, entre les repas. Il reparut pourtant bientôt après, lorsque son père entra dans le salon, et profita de l’infant où l’on allait passer dans la salle à manger, pour s’approcher de moi et me saisir la main sans être vu de ses parents. Je crus d’abord à une marque de camaraderie, qui m’amusa; mais non: il m’ouvrit la main que je refermai sur la sienne, y glissa un petit billet que certainement il venait d’écrire, puis replia mes doigts par-dessus, en serrant le tout très fort. Il va sans dire que je me prêtai au jeu; je cachai le petit billet dans une poche, d’où je ne le pus sortir qu’après le repas. Voici ce que j’y lus:

“Si vous racontez à mes parents l’histoire du livre, fe ( il avait barré: vous détesterai) dirai que vous w’avez fait des propositions.

“Et plus bas:

“Je sors quotidie du lycée à 10 h.”

“Interrompu hier par la visite de X. Sa conversation m’a laissé dans un état de malaise.

“Beaucoup réfléchi à ce que m’a dit X. Il ne connaît rien de ma vie, mais je lui ai exposé longuement mon plan des Faux-Motmayeurs . Son conseil m’est toujours salutaire; car il se place à un point de vue différent du mien. Il craint que je ne verse dans le factice et que je ne lâche le vrai sujet pour l’ombre de ce sujet dans mon cerveau. Ce qui m’inquiète, c’eét de sentir la vie (ma vie) se séparer ici de mon oeuvre, mon oeuvre s’écarter de ma vie. Mais, ceci, je n’ai pas pu le lui dire. Jusqu’à présent, comme il sied, mes goûts, mes sentiments, mes expériences personnelles alimentaient tous mes écrits; dans mes phrases les mieux construites, encore sentais-je battre mon coeur. Désormais, entre ce que je pense et ce que je sens, le lien est rompu. Et je doute si précisément ce n’est pas l’empêchement que j’éprouve à laisser parler aujourd’hui mon coeur qui précipite mon oeuvre dans l’abstrait et l’artificiel. En réfléchissant à ceci, la? signification de la fable d’Apollon et de Daphné m’est brusquement apparue: heureux, ai-je pensé, qui peut saisir dans une seule étreinte le laurier et l’objet même de son amour.

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