Бенцони Жюльетта - Tragédies impériales

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— Pour l’amour de Dieu, comtesse, que m’apportez-vous là ?

— Des choses de la dernière importance, Altesse. Ce premier ouvrage – et elle souleva un grand livre où il y avait plus de reliure que de texte – Votre Altesse aura seulement à le parcourir : c’est le cérémonial de mariage usité dans la Maison d’Autriche.

Obéissante, la future impératrice y jeta un coup d’oeil, puis se mit à rire :

— Grand Dieu ! Quelle complication ! Je vois là des « femmes sérénissimes et très sérénissimes », des « pages et des porteurs de traînes », des « dames du palais et des dames d’appartement… » Qu’est-ce donc que ces dames d’appartement ?

— Ce sont celles qui, à la différence des dames ayant leurs grandes et leurs petites entrées, n’ont le droit de paraître dans les appartements qu’à certaines heures, et après y avoir été préalablement conviées.

— Je ne vois pas bien qui pourrait avoir l’idée d’entrer ici sans y avoir été convié. Et cet autre livre ?

— Celui-là est fort important. Votre Altesse devra non seulement le garder auprès d’elle ce soir, mais encore l’apprendre par cœur.

— Par cœur ? s’écria Sissi, horrifiée. Mais il est énorme !

— Pas vraiment et il est écrit très gros : il se nomme « Très humbles rappels », et règle le comportement de Votre Altesse durant toutes les cérémonies de son mariage.

— Les cérémonies ? Il y en a tellement ?

Non sans une certaine raideur due à ses cinquante-six ans, la comtesse Esterhazy plongea dans une révérence qui allait bien avec sa mine sévère.

— Il y en a beaucoup, certes, mais il est grand temps que Votre Altesse s’y intéresse. On ne saurait épouser un empereur comme un simple officier des gardes et l’archiduchesse Sophie insiste pour que Votre Altesse commence à étudier ces documents.

Elle sortit, laissant Sissi tête à tête avec les rébarbatifs bouquins, qui constituaient un résumé, assez décourageant d’ailleurs, de la fameuse étiquette autrichienne que les empereurs avaient copiée sur celle, très espagnole, de Charles Quint et de Philippe II. Tournant le dos aux jardiniers et aux fleurs qu’ils repiquaient, la fiancée s’attaqua, courageusement mais non sans soupirer, à sa lecture.

Mais le soir, en retrouvant son fiancé au moment du dîner de famille, elle lui fit part, entre haut et bas, de ses craintes touchant le nombre et la complication des cérémonies du lendemain et des jours suivants.

François-Joseph se mit à rire.

— Cela ne sera pas si terrible, tu verras ! et quand nous serons débarrassés de ces corvées, tu seras ma délicieuse petite femme et nous aurons bientôt oublié toute cette affaire dans notre beau Laxenbourg…

Élisabeth, alors, lui rendit son sourire.

— Bien ! Si ce n’est qu’un mauvais moment à passer, nous essayerons de le passer courageusement.

Ce mauvais moment aurait sans doute paru, à toute autre jeune fille, une sorte d’apothéose de conte de fées car aucun spectacle, si fabuleux soit-il, ne pouvait atteindre en éclat l’église des Augustins de Vienne quand, le lendemain, à six heures et demie du soir, le cortège nuptial y pénétra. Des milliers de cierges faisaient brasiller l’or du gigantesque retable, les pierreries dont étaient couvertes les femmes présentes et les décorations des hommes. Des fleurs blanches embaumaient l’atmosphère, disséminées un peu partout en énormes bouquets. Puis quand, au son des cloches, l’empereur mit le pied sur l’immense tapis rouge, il se fit un grand silence.

Mince, élancé, très grand et très beau dans son uniforme de feld-maréchal, le jeune souverain s’avança seul, marchant d’un pas ferme vers l’autel où l’attendait le prince-archevêque de Vienne, le cardinal Rauscher. Mais ce fut une sorte de soupir qui salua l’apparition d’Élisabeth, marchant entre sa mère et l’archiduchesse Sophie. Jamais plus belle fiancée ne s’était révélée sous les voûtes de la vieille chapelle.

Dans son immense robe , brodée d’or et d’argent et garnie de myrte, était d’une saisissante beauté. Sur sa gorge, ses bras et dans ses magnifiques cheveux châtain doré fulgurait la fabuleuse parure de diamants et d’opales qui avait appartenu à l’archiduchesse Sophie et que celle-ci lui avait offerte. Sur sa poitrine, s’épanouissait un bouquet de roses. Enfin, derrière elle, s’étirait interminablement le grand voile de précieuses dentelles blanches, et le futur époux ne put retenir un sourire de bonheur en la voyant s’avancer vers lui… Elle était bien pâle pourtant et d’une gravité qu’on ne lui avait jamais vue. Confrontée pour la première fois au faste écrasant déployé en son honneur, la petite Élisabeth de seize ans venait peut-être de comprendre ce que cela signifiait que devenir impératrice d’Autriche, et son émotion était si visible qu’elle ne put se défendre d’un mouvement de frayeur quand éclata, au-dehors, une salve de mousqueterie aussitôt suivie du grondement des canons, au moment où, d’une main ferme, François-Joseph passait l’anneau d’or à son doigt tremblant.

La chaleur de cette main virile lui rendit courage et, relevant vers le tendre visage de son époux des yeux pleins de larmes, elle s’y accrocha et parvint à sourire. Mais tout le reste de l’interminable cérémonie se déroula pour elle comme dans un rêve. Elle n’avait qu’une hâte : que tout cela s’achève bien vite, afin de se retrouver seule, bien seule et au calme, avec l’homme couronné qu’elle aimait de tout son cœur…

Hélas, les fêtes devaient se dérouler sur plusieurs jours et, dès le lendemain de son mariage religieux, Sissi allait se trouver confrontée à l’insupportable étiquette impériale. Or, cette étiquette stipulait que la famille prenait, tous les matins, son petit déjeuner en commun, comme n’importe quelle famille autrichienne, et ne prévoyait aucune dérogation pour un lendemain de nuit de noces.

On ne sait ce que fut celle d’Élisabeth et de François-Joseph, mais on peut sans peine comprendre à quel point il devait être pénible, surtout pour une enfant de seize ans aussi farouche que l’était la jeune Impératrice, de se retrouver, au sortir de ce lit où elle était devenue femme, en présence de sa belle-mère et du reste de la famille autour d’une prosaïque table chargée de café au lait. Les « indécentes » coutumes françaises prévoyant le petit déjeuner au lit lui eussent beaucoup mieux convenu et plus encore, un départ immédiat, sitôt la cérémonie religieuse, pour un endroit paisible et solitaire, surtout solitaire !

Ce malencontreux petit déjeuner avalé, il y avait encore toute une série de réceptions, de cérémonies, qu’il fallait subir sous la direction incessante de l’archiduchesse Sophie, qui avait décidé de prendre en main l’éducation impériale de sa belle-fille.

Il y aurait beaucoup à dire sur l’archiduchesse Sophie et elle apparaît, dans l’Histoire, comme l’incarnation même de l’étiquette, des sévères lois séculaires régissant le comportement des impératrices. Elle est la « belle-mère » par excellence, et bien peu se sont donné la peine de chercher la vérité de cette princesse bavaroise, mal mariée d’ailleurs à un homme totalement incapable de devenir un souverain, et qui avait vu mourir à peine éclos le seul amour de sa vie : le prince charmant et malheureux que l’on appelait duc de Reichstadt, le fils de l’empereur Napoléon Ier et de Marie-Louise.

« Frantz » disparu de sa vie, Sophie, qui ne cachait pas le mépris que lui inspiraient les débordements conjugaux de Marie-Louise l’ex-impératrice des Français, n’avait plus vécu que pour ses fils et assurer à l’aîné, François-Joseph, la couronne impériale qu’elle aurait pu coiffer elle-même.

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