Жюльетта Бенцони - L'Opale de Sissi
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– Il me semble que c’est simple : vous m’avez dit que les bijoux privés ont été vendus en Suisse. Cette pièce a dû être achetée par la dame en question ?
– Non. Elle ne faisait pas partie du lot... Pendant le troisième acte, Morosini accorda plus d’attention au spectacle. La beauté de Lotte Lehmann, sa voix prenante agissaient sur lui comme un sortilège. Son compagnon en était également captif et, quand lustres et girandoles se rallumèrent dans un enthousiasme porté à son comble, ils s’aperçurent que la loge d’en face était vide. L’inconnue et son garde s’étaient éclipsés avant la fin du spectacle. Morosini prit la chose avec philosophie :
– C’est fâcheux sans doute mais pas catastrophique, puisque je suis certain que la femme de la crypte et celle de la loge ne sont qu’une seule et même personne.
– Espérons que vous ne vous trompez pas... Une fois l’évêque-chancelier reparti, la salle se vida. Aronov et son compagnon allèrent reprendre aux vestiaires l’un une chaude pelisse et l’autre l’ample cape doublée de satin qu’il portait toujours avec l’habit. Morosini put alors constater que la canne à pommeau d’or avait reparu.
– Je vous ramène en voiture ? proposa le premier. Nous avons encore à causer.
– J’habite la porte à côté, au Sacher. Une voiture serait du pur dévergondage. Pourquoi ne viendriez-vous pas souper avec moi, mon cher baron ?
Simon Aronov se mit à rire tandis que son œil unique d’un bleu intense – celui qu’abritait le monocle devait être en verre ! – pétillait de malice :
– Il vous intrigue, hein, mon titre ? Sachez qu’il est authentique et que j’y ai droit. En revanche, le nom que j’y accole n’est pas le mien. J’en change suivant l’aspect que je choisis. La société d’ici m’accueille sous le nom de baron Palmer... et j’accepte très volontiers votre invitation.
A la surprise d’Aldo, il ordonna au chauffeur de la longue Mercedes noire qui s’avança de ne pas l’attendre et de rentrer sans lui :
– Je vais souper avec un ami, indiqua-t-il. Frau Sacher me fera appeler un fiacre !
Puis il ajouta, en passant son bras libre sous celui du prince :
– Après un souper chez Frau Anna, j’ai toujours aimé rentrer avec les chevaux. Cela rappelle le passé.
– Il n’est jamais bien loin ici. Sous quelque régime que ce soit, les Autrichiens restent fidèles à eux-mêmes.
Bras dessus, bras dessous, les deux hommes regagnèrent l’hôtel. La pluie, enfin, ne tombait plus mais les pavés mouillés reflétaient les lumières douces des globes de verre dépoli comme autant d’étoiles familières. Frau Sacher, un havane au bout des doigts, les accueillit et les confia à un maître d’hôtel attentif qui les pilota à travers la salle jusqu’à une table discrète damassée de blanc et fleurie de roses, à bonne distance du traditionnel orchestre tzigane. Ce qui ne l’empêcha pas de les accompagner :
– Comme d’habitude, le menu de l’Archiduc ? proposa-t-elle en riant car c’était une plaisanterie habituelle avec les vieux clients. Il s’agissait en effet du dernier dîner dégusté par Rodolphe deux ou trois jours avant qu’il ne s’en aille « chasser » à Mayerling. Il avait écrit lui-même le menu, qui se composait ainsi : Huîtres, Soupe à la tortue, Homard à l’armoricaine, Truite au bleu sauce vénitienne, Fricassée de cailles, Poulet à la française, Salade, Compote, Purée de marrons, Glace, Sachertorte, Fromage et Fruits. Le tout arrosé de chablis, de mouton-rothschild, de Champagne Roederer et de xérès. De quoi combler un appétit à la Louis XIV !
– Il fallait être jeune et archiduc pour avaler tout ça, fit le Boiteux. A moins que vous ne vous sentiez affamé, mon cher prince, moi je suis assez frugal...
On opta pour des huîtres suivies d’une fricassée de cailles, d’une salade et du célèbre gâteau, accompagnés d’un bon Champagne, sans autre mélange.
Tandis que son compagnon échangeait encore quelques mots avec leur hôtesse, Morosini l’examinait. Cet homme ne cesserait jamais d’être une énigme pour lui. En dépit de deux handicaps sérieux, puisqu’il était borgne et boiteux, il trouvait moyen de se composer des personnages toujours différents mais avec des moyens somme toute assez simples : une perruque comme ce soir, un chapeau, des lunettes foncées ou claires, un monocle, la barbe du prêtre orthodoxe qu’il avait été un instant dans le cimetière de San Michele à Venise. Il semblait capable de pousser très loin l’art du grimage à peine visible et cependant, quelle que fût l’incarnation choisie, il ne quittait jamais la canne d’ébène à pommeau d’or qui pouvait le faire reconnaître. Y avait-il là une sorte de superstition, ou encore un souvenir particulièrement cher ? Une question à ce sujet aurait relevé de l’indiscrétion, mais il y en avait une qui tracassait Aldo : la voix de Simon Aronov, cette magnifique voix de velours sombre qui lui donnait tant de charme, pouvait-elle subir, elle aussi, des transformations ? Aussi n’hésita-t-il pas plus longtemps à la poser. Elle eut le don de faire rire son compagnon :
– De ce côté-là aussi, vous pourriez avoir des surprises, mon ami. Non seulement je peux changer de registre, mais je peux prendre un certain nombre d’accents. Vous me permettrez seulement de ne pas vous faire de démonstration ici. – Je ne vous le demanderai pas, mais je voudrais vous poser une question : comment faites-vous pour vous intégrer à ce point au milieu où vous vous trouvez ? A Londres, vous étiez un parfait gentleman anglais. A Venise, on aurait juré que vous arriviez en droite ligne du mont Athos. Ici vous incarnez le type même de l’aristocrate viennois. On vous y connaît. Je suppose qu’il vous arrive d’y habiter. Or vous m’avez dit naguère que Varsovie était votre résidence préférée. Auriez-vous donc une maison dans chaque capitale ?
– Comme les marins ont une femme dans chaque port ? Non. J’ai plusieurs demeures, en effet, mais ici j’habite le palais d’un ami fidèle et sûr, dans Prinz Eugenstrasse.
Morosini leva les sourcils. Il connaissait suffisamment Vienne et ses notabilités pour ne pas craindre d’émettre une erreur. Pourtant, il baissa la voix jusqu’au murmure :
– Le baron de Rothschild ?
– M. Palmer n’a aucune raison de le cacher, dit Aronov avec une indulgente douceur. Le baron Louis, en effet. Comme son défunt père, il connaît à peu près tout de moi, et je sais qu’en cas de... drame je pourrais toujours trouver asile et appui dans cette maison. Si vous aviez besoin de me joindre rapidement, vous ne devez pas craindre de vous adresser à lui. C’est un homme d’une grande piété, sous ses dehors mondains, et d’un rare courage.
– Je sais. Il m’est arrivé de le rencontrer mais j’avoue que j’aimerais le connaître un peu mieux. Bien qu’il n’ait guère plus de quarante ans, il a déjà sa légende...
Sa mémoire infaillible lui retraçait le portrait d’un homme mince, blond, élégant, d’un imperturbable sang-froid et bourré de talents. Outre qu’il était un savant fort versé dans la botanique, l’anatomie et les arts graphiques, le baron Louis était un grand chasseur devant l’Éternel, montait à cheval comme un centaure – il était l’un des rares cavaliers ayant la permission de monter les fameux Lipizzaners blancs de l’École d’équitation « espagnole » de Vienne – et c’était un remarquable joueur de polo. Célibataire endurci, il n’en adorait pas moins les femmes auprès desquelles il connaissait un vif succès. Quant à la légende de son flegme, elle était née avant la guerre, alors qu’il était encore très jeune, à l’inauguration du métro de New York où une panne de moteur et de ventilation s’était produite. Lorsque l’on avait sorti de ce mauvais pas les voyageurs transpirants, à moitié étouffés et à moitié déshabillés, le jeune baron avait reparu aussi net que s’il sortait des mains de son valet de chambre, n’ayant ôté ni sa veste ni son gilet et n’ayant, selon les sauveteurs sidérés, « pas même une goutte de sueur au front ».
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