Жюльетта Бенцони - Le rubis de Jeanne la Folle
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– Justement si. Ce fut même intense mais dans le genre désagréable…
Et de raconter la brève escarmouche. La jeune femme se mit à rire :
– Comprenez, mon cher prince, que vous avez commis là un crime de lèse-majesté : oser interrompre le tête-à-tête que don Basile – c’est son surnom – avait avec sa bien-aimée reine !
– Sa bien-aimée ? Vous voulez dire qu’il est amoureux du portrait ?
– Non, du modèle. Je dirai même que c’est la grande passion de sa vie, depuis l’enfance.
– Quelle drôle d’idée ! Je me vois mal accrocher mes rêves à l’image d’une aussi sombre princesse.
– Parce que vous n’êtes pas espagnol ! Je reconnais qu’elle est un peu effrayante mais, pour nombre d’entre nous, elle est une martyre. Et puis, il faut bien admettre qu’elle fut la dernière reine avant que ne viennent les princes Habsbourg : Charles Quint, son fils, et tous les descendants. Son mariage avec Philippe le Beau fut une catastrophe pour le pays… Cela dit et pour en finir avec Fuenta Salida, il est certainement, à l’heure actuelle, la plus haute autorité en ce qui concerne l’histoire de Juana.
– Dommage qu’il soit si désagréable : c’eût été peut-être captivant de converser avec lui…
– Voulez-vous que j’arrange cela ? Venez, je vais vous présenter. Il a toujours eu un faible pour moi. Il dit que je « lui » ressemble.
– C’est un peu vrai, mais vous êtes beaucoup plus jolie ! Quant au marquis, je n’ai aucune envie de m’aventurer de nouveau dans des eaux aussi saumâtres[ii]. Un grand merci pour votre offre, néanmoins. Combien il regrettait, à présent, d’avoir fait fi de la proposition ! Il se découvrait une foule de questions à poser à « don Basile ». Le nom lui allait bien : il ne lui manquait que l’immense chapeau à double tuyaux et la soutane de jésuite pour être conforme au modèle. En attendant, il fallait essayer de réparer les dégâts, quitte à mettre son orgueil quelque peu en veilleuse…
En pénétrant dans le salon des Ambassadeurs dont la décoration et surtout la magnifique coupole en bois d’oranger dataient de Pierre le Cruel, Morosini trouva une agitation tout à fait inhabituelle. La Reine n’avait pas encore paru et, en général, on papotait en l’attendant ; cette fois une atmosphère de révolution agitait tous ces gens en tenue de soirée. Le centre semblait en être la duchesse de Medinaceli qui maniait nerveusement un éventail en plumes d’autruche noires. Aldo voulut s’approcher d’elle, mais elle l’avait déjà aperçu et venait à lui :
– Ah, prince, je vous ai fait chercher cet après-midi, vous étiez introuvable. Avez-vous déjà vu la police ?
– La police ? Non. Pourquoi ?
– Oh, croyez que je suis désolée mais il a bien fallu faire appel à elle : il y a eu un vol dans ma maison. On a pris chez moi un tableau de grande valeur : le portrait de Jeanne la Folle que vous avez peut-être remarqué ?
– Remarqué ? Vous voulez dire qu’il m’intéressait beaucoup. Je comptais même vous en parler. Quand a-t-il été volé ?
– Hier soir, pendant la fête. À quel moment, je ne saurais le dire. Oh ! Voici Sa Majesté ! … Deux mots en hâte : la police m’a demandé la liste de mes invités, même ceux qui accompagnent la Reine.
Elle eut à peine le temps d’aller reprendre sa place et de plonger dans sa révérence : Victoria-Eugénie souriante sous un diadème de diamants venait de franchir le seuil du salon. Dona Isabel venait derrière elle et, instinctivement, Aldo chercha « don Basile » dans la foule des invités.
Il n’eut pas à aller loin : Fuente Salida était juste en face de lui, de l’autre côté de l’allée. Son attitude arrogante mais sereine surprit Morosini. Certes, l’agitation s’était calmée lors de l’entrée royale mais il devait tout de même être au courant d’un vol qui aurait dû, normalement, le plonger dans un abîme de douleur ? Sa bien-aimée aux mains de quelque vil chenapan, cette idée devait lui être insupportable. Ou bien ne savait-il encore rien, auquel cas sa réaction vaudrait la peine d’être observée…
Tandis que la Reine bavardait avec l’un ou l’autre groupe d’invités, Morosini tira dona Isabel à part :
– J’ai un service à vous demander, chère amie. C’est… un peu délicat et je ne voudrais pas que vous me preniez pour une girouette qui tourne à tous vents…
– En voilà un préambule ! Demandez toujours.
– Ce vieil homme irascible, le marquis de Fuente Salida, je voudrais que vous nous présentiez.
Une expression amusée se peignit sur le charmant visage de la jeune femme ;
– Vous avez le goût du martyre, mon cher prince ?
– N’en croyez rien, mais j’ai besoin de lui poser certaines questions. Vous m’avez bien dit qu’il était une autorité pour tout ce qui concerne Jeanne la Folle ?
– Absolument. Mais vous n’avez pas peur de tomber encore plus mal que l’autre jour ? Vous savez que le portrait qui était chez les Medinaceli a été dérobé. Il doit être d’une humeur affreuse.
– Il n’en a pas l’air. Il semble même plutôt calme. Peut-être ne sait-il encore rien ?
– En ce cas, allons-y !
Mais « don Basile » savait. Ou plutôt il venait d’apprendre, car la peau livide de son visage prenait une curieuse teinte rosâtre qui devait être chez lui le signe d’une violente émotion. Sa tête d’oiseau et son long nez tournaient de tous côtés comme s’il cherchait à renifler la trace du malfaiteur :
– Impensable ! Incroyable ! … Tout à fait scandaleux, ne cessait-il de répéter. Et tout de suite, il prit à témoin Mme de Las Marismas : N’est-ce pas votre avis, chère Isabel ? Nous vivons là dans le siècle des abominations.
La conciliante dona Isabel se mit aussitôt à l’ouvrage :
– Le prince et moi partageons votre avis, cher Don Manrique, et à ce propos…
L’interpellé fit trêve un instant à ses imprécations pour darder un œil de hibou sur le nouveau venu :
– Le prince ? bougonna-t-il. Et de quoi, mon Dieu ?
Le ton était si dédaigneux qu’en dépit de ses bonnes résolutions la moutarde monta aussitôt au nez d’Aldo :
– Quand on compte quatre doges de Venise dans ses ancêtres dont un prince du Péloponnèse, lança-t-il, rendant arrogance pour arrogance, on n’a pas à rendre compte de ses quartiers à un nobliau espagnol !
Courageusement, dona Isabel se jeta dans la mêlée :
– Messieurs, messieurs ! Songez que la Reine est là ! Cet échange ne rime à rien entre hommes dont l’intelligence et le grand savoir devraient leur permettre de s’accorder. Souffrez donc, prince, que je vous présente – privilège de l’âge précisa-t-elle en souriant pour éviter les vagues – au marquis de Fuente Salida, chambellan de Sa Majesté la reine Marie-Christine, veuve de notre regretté roi Alphonse XII. Don Manrique, voici le prince Morosini, un grand seigneur et un expert international en joyaux historiques. Sa culture est presque aussi vaste que la vôtre… En outre, le Roi, à qui il a rendu un grand service, l’aime beaucoup…
Fuente Salida esquissa un salut tout en pointant un nez méfiant sur le Vénitien en marmottant, incorrigible :
– Hum, hum ! … Noblesse de commerçants tout de même ! Et de quoi pourrions-nous bien parler ?
– De cette magnifique période espagnole que l’on appelle le Siècle d’Or, fit Morosini impavide, et, en particulier de la plus malheureuse et peut-être de la plus attachante des reines : celle dont un malfaiteur a osé dérober le portrait. Dona Juana…
L’autre l’arrêta d’un geste, toussota, sortit de sa queue-de-pie un immense mouchoir, y plongea son nez et déclara :
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