Жюльетта Бенцони - Le rubis de Jeanne la Folle

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– Un peu, oui ! Voyez-vous, dona Isabel, je suis sujet, parfois, à des névralgies fort douloureuses qui font de moi un compagnon peu agréable. Cela m’a pris pendant le concert et je me suis écarté…

Quand il s’agit d’un homme séduisant, la plus revêche des douairières a toujours de la pitié à revendre. Et celle-ci n’en était pas une.

– Il fallait me prévenir et partir. Sa Majesté vous aime bien et ne tient pas à vous voir souffrir : j’aurais présenté vos excuses… C’est d’ailleurs ce que je vais faire, ajouta-t-elle après avoir contemplé un instant le visage crispé du prince. Nous allons demander une voiture et l’on vous ramènera à votre hôtel. Je me charge de tout ! Demain vous viendrez à l’Alcazar offrir vos regrets…

– J’accepte volontiers votre secours, encore que partir sans le congé de la Reine…

– Je l’obtiendrai pour vous. Elle comprendra. Venez ! Je vais faire avancer l’une de nos voitures.

Quelques instants plus tard Morosini enchanté de son stratagème roulait vers l’Andalucia Palace au trot allègre d’une calèche à sonnailles et pompons rouges et jaunes qui lui parut le comble du confort : après sa galopade en souliers vernis dans les ruelles il ne sentait plus ses pieds. Grâce à la chère dona Isabel, il était libre de consacrer ses pensées à sa prochaine rencontre avec le mendiant. Une rencontre dont son instinct de chasseur lui soufflait qu’elle pourrait bien ouvrir une piste intéressante. Et, depuis deux ans, il n’en était pas de plus passionnantes que celles menant à l’une ou l’autre des pierres précieuses volées il y a bien longtemps au pectoral du Grand Prêtre, au Temple de Jérusalem. À cette heure il n’en manquait plus qu’une : un gros rubis cabochon. Ce rubis était la raison pour laquelle Aldo avait voulu examiner en toute tranquillité le portrait de Jeanne la Folle : celui que la mère de Charles Quint portait au cou possédait tous les caractères du joyau disparu…

Depuis deux ans, en effet, Morosini courait l’Europe en compagnie de son ami l’égyptologue Adalbert Vidal-Pellicorne. Ils étaient parvenus à retrouver trois des pierres manquantes : le saphir, le diamant et l’opale. Celui qui les avait lancés dans cette quête, Aldo l’avait rencontré dans les souterrains du ghetto de Varsovie. C’était un Juif boiteux doté d’une vaste culture et d’une grande sagesse, possédant même le don de clairvoyance, et il était de ceux qui savent s’attacher les hommes. L’histoire que Simon Aronov raconta au prince antiquaire était de celles qu’on ne peut écouter d’une oreille indifférente dès l’instant où l’on est jeune, courageux, passionné de joyaux anciens et doué pour l’aventure : le peuple d’Israël dispersé à travers le monde ne retrouverait sa terre natale et ses droits souverains que si le pectoral au complet réintégrait la mère patrie. De même prendrait fin le pouvoir maléfique des pierres sacrées volées pour la première fois par les soldats de Titus. Et Dieu sait si elles étaient malfaisantes ! Leur beauté, leur grande valeur aussi suscitaient la convoitise des hommes comme des femmes, et tout au long des siècles leurs traces étaient souillées de sang.

Aldo lui-même avait eu à en souffrir : sa mère, la princesse Isabelle à qui ses ancêtres avaient légué le saphir, était morte assassinée. Comme avait été assassiné sir Eric Ferrals, le richissime marchand de canons, et par les soins de son beau-père – peut-être par sa propre femme ! – le comte Solmanski, l’ennemi juré du Boiteux lancé comme lui sur la piste des joyaux perdus. Tout aussi néfaste était la Rose d’York, le diamant du Téméraire, le duc de Bourgogne à la destinée shakespearienne : une demi-douzaine de cadavres rien qu’après l’annonce de sa mise en vente à Londres. Sans compter une victime de Jack l’Éventreur et quelques autres ! Quant à l’opale, liée à la légende tragique des Habsbourg, passant par celle de l’éblouissante Sissi et de son fils Rodolphe, elle avait laissé quatre cadavres sur la terre autrichienne au cours du seul automne précédent. Chaque fois, les deux chercheurs rencontrèrent la main criminelle de Solmanski.

En ce qui le concernait, Morosini avait payé sa bonne part. Non content d’avoir fait une meurtrière d’Adriana Orseolo, la cousine préférée d’Aldo, Solmanski avait réussi au moyen d’un chantage ignoble à le contraindre lui, prince Morosini, à épouser sa fille, la ravissante mais inquiétante Anielka, veuve de sir Eric Ferrals probablement empoisonné par elle bien que le tribunal d’Old Bailey n’ait pu prouver sa culpabilité.

Ironie du sort : Aldo se retrouvait l’époux d’une femme dont il était fou avant de découvrir qu’il ne l’aimait plus. Si même il l’avait réellement aimée ? C’est si facile de confondre le désir et l’amour…

De retour à l’Andalucia, Aldo alla boire un dernier verre au bar. Un bon moyen de chasser les idées sombres qui lui venaient quand il pensait à celle qui portait son nom. Avec grâce d’ailleurs ! Sa beauté blonde, fragile et délicate, attirait les hommes autant qu’un pot de miel attire les mouches. On l’enviait à Morosini. Certains le jalousaient et personne ne comprendrait que le mariage restât blanc mais jamais il ne manquerait au serment fait aux mânes de sa mère assassinée, jamais il ne donnerait à la fille du meurtrier le triomphe de continuer la lignée de l’une des plus nobles et des plus anciennes familles de Venise. Il savait qu’il ne pourrait pas regarder ses enfants en face s’ils avaient Roman Solmanski pour grand-père..

À cette situation, il existait une solution : l’annulation en cour de Rome d’un mariage contracté sous la contrainte et non consommé. La décision d’Aldo était prise : il allait entamer la procédure.

S’il ne l’avait pas fait au lendemain de son mariage, c’était surtout par pitié pour celle qu’il avait dû jurer, devant Dieu, d’aimer et de protéger. Et cela, justement parce qu’il l’avait aimée au point de tout risquer pour la posséder.

En effet, la situation de la jeune femme était peu enviable malgré la présence de sa fidèle femme de chambre, Wanda, qui s’occupait d’elle depuis l’enfance. Supportée plus qu’acceptée dans un palais qui se refusait à être son foyer, tenue à distance par un mari qu’elle disait aimer, elle devait endurer l’angoisse suscitée par le sort de son père, emprisonné en Angleterre et dans l’attente d’un procès pour meurtre qui risquait de le conduire à la potence. Que le comte Solmanski fût un être abject ne changeait rien à l’image qu’en gardait sa fille et, si Morosini se réjouissait de voir son ennemi abattu, on ne pouvait demander à Anielka de partager ce sentiment. Aussi, tant que la sentence ne serait pas rendue, l’époux forcé n’enverrait pas sa demande d’annulation. Simple question d’humanité ! Mais ensuite, que Solmanski soit mort ou vivant, Aldo ferait tout pour récupérer sa liberté.

Qu’en ferait-il ? Pas grand-chose sans doute. La seule femme pour laquelle il l’eût abdiquée avec enthousiasme s’était éloignée de lui à tout jamais. Elle devait le mépriser, le détester, et cela aussi était de sa faute, il avait découvert beaucoup trop tard à quel point il aimait l’ex-Mina van Zelden, muée en une adorable Lisa Kledermann…

Découvrant que la fine Champagne réveillait les souvenirs au lieu de les étouffer, Morosini abandonna le bar, monta dans sa chambre et, sans même accorder un regard au magique paysage nocturne de Séville, il se mit au lit avec la ferme intention de dormir : c’était la meilleure façon d’user le temps jusqu’à sa rencontre avec le mendiant.

L’homme était au rendez-vous. En arrivant sur la placette, Morosini l’aperçut accroupi à l’entrée de la chapelle dans sa souquenille couleur de corail. L’endroit étant désert, il ne mendiait pas et même semblait dormir. Pourtant, il se leva dès qu’apparut celui qu’il attendait et lui fit signe d’aller vers la maison où il le rejoignit.

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