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Жюльетта Бенцони: Belle Catherine

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Mais, à cause de l'incertitude des lendemains marocains, mon mari souhaitait me voir demeurer à Paris, auprès de ma famille tandis qu'il s'éloignerait. C'est alors que je me lançai dans le journalisme. Depuis toujours, j'avais été fascinée par ce métier, et à quinze ans, j'avais émis le désir de m'y consacrer, mais mon père m'avait découragée alléguant une foule de prétextes mais évitant prudemment le seul réel : le journalisme était mal porté chez les jeunes filles, à une certaine époque et dans un certain milieu.

Je travaillai simultanément pour l'Histoire pour tous, pour le Journal du Dimanche, qui était le septième jour de France-Soir et pour

Confidences où j'écrivis de nombreux articles historiques (je les écris toujours d'ailleurs, ce sont les Confidences de l'Histoire). J'y ajoutai, par la suite, un courrier de l'Histoire qui me valut de bons moments et d'autres moins bons. Qui dira jamais la grande détresse de l'historien aux prises avec une meute avide de connaître ses ancêtres ? Mon courrier débordait, et déborde toujours, de lettres de ce type.

« Je m'appelle Bidule mais une vieille tante m'a dit que l'un de mes ancêtres qui était noble a supprimé (ou vendu, ou cédé ou bazardé n'importe comment...) la particule et le titre à la Révolution. Pouvez-vous m'aider à les retrouver ?... »

Ah ! cette Révolution, avec ses émigrés, ses cachettes, sa clandestinité ! Elle est le grand recours d'une foule de républicains bon teint auxquels elle permet de rêver qu'ils ont eu des ancêtres « nés » dont les talons rouges foulaient hardiment les parquets de Versailles. Quant à moi, je dois faire face quotidiennement à une foule assoiffée d'honneurs enfuis et de châteaux écroulés.

Pendant que je faisais mes premières armes dans le journalisme de salon (je fréquentais beaucoup les artistes, les écrivains et les vedettes de cinéma) et dans la petite histoire, celles de la France tournaient mal en Extrême-Orient et l'Indochine me rendait mon mari en fort mauvais état mais ayant tout de même échappé de justesse au piège de Dien- Bien-Phu. Il fallut un an pour lui rendre la santé, après quoi, il put réintégrer le ministère des Armées comme ingénieur d'armement, poste qu'il occupe toujours.

En même temps, il se lançait dans la politique locale au service du général de Gaulle. Ce n'était pas une nouveauté : depuis qu'il avait rejoint, à Londres, les F.F.L. puis, plus tard, au Tchad, la 2e D.B. il était un fidèle du Général.

Président de nombreuses sociétés, il est actuellement maire- adjoint de notre ville de Saint-Mandé.

Quant à moi, une grande émission télévisée me fit mieux connaître et décida un éditeur, le mien, à me demander un roman historique. Ce fut II suffit d'un amour... le premier de la série Catherine. Depuis, je n'ai pas cessé d'en écrire et c'est, je pense, une maladie qui ne me quittera pas de sitôt.

Ce que j'appellerai l'« aventure Catherine » a commencé d'une drôle de façon. Je sortais tout juste des projecteurs de la télévision où je m'étais vaillamment battue pour la plus grande gloire de la Renaissance italienne et je commençais mes séries d'articles historiques, lorsque je fus convoquée, un beau matin, par le secrétaire général de l'agence de presse OPERA MUNDI, Gérald Gauthier, au siège social de ladite agence.

Introduite dans l'immense salle de conférences qui avait été jadis la salle de bal d'un hôtel particulier ducal, j'ai été confrontée avec un monsieur jeune et dynamique qui, après les compliments d'usage, m'a demandé si je n'aurais pas, dans un coin, une bonne idée de roman historique. Me souvenant de mes lectures bourguignonnes, j'ai dit qu'effectivement j'avais ça dans mes fontes... et j'ai vu mon interlocuteur quitter, alors, son siège et disparaître en courant comme s'il était poursuivi.

Pensant que la séance était terminée, j'allais, un peu déçue, prendre le même chemin plus calmement quand je l'ai vu revenir, titubant sous le poids d'une demi-douzaine de gigantesques in-folio noirs. Derrière lui, une secrétaire essoufflée en véhiculait trois autres. Le tout a atterri tant bien que mal sur une grande table.

— Vous voyez ça ? m'a dit Gérald Gauthier dans un grand geste dramatique, ce sont les « press-books » d'Angélique. Je vous en promets autant, même gloire et même succès. Et maintenant, au travail !

En rentrant chez moi, je n'étais pas tellement convaincue. Je pensais que ce Gauthier-là avait dû voir le jour quelque part du côté de Marseille et que j'avais certainement bien moins de chances qu'il ne le prétendait, d'atteindre à la gloire internationale. Néanmoins, comme j'avais envie d'écrire cette histoire, je commençai laborieusement à noircir des pages et des pages. Gauthier supervisait la chose avec une attention féroce. Je devais lui soumettre ma « ponte » tous les deux jours et il ne laissait même pas passer une virgule mal placée.

J'en étais à peu près au tiers du roman et je rêvais d'un petit séjour au bagne pour me reposer quand ledit Gauthier me téléphona.

Avec un admirable sang-froid il m'annonça, comme si c'eût été la chose du monde la plus naturelle, que France-Soir achetait ce roman encore embryonnaire... et que j'avais deux mois pour en arriver au mot « fin ». J'ai eu quelque peine à réaliser... mais c'es t alors seulement que j'ai compris ce que signifiait, pour Gérald Gauthier, le mot « travailler ». Je suis sortie de l'épreuve exténuée, vidée, lessivée, imbibée de café jusqu'à la moelle et fumée comme un jambon de Bayonne à force de cigarettes.

Mais le roman était fini (les deux premiers tomes tout au moins), France-Soir le lançait et dix éditeurs étrangers l'avaient déjà acheté. Nous avions gagné la partie.

Depuis, le succès a été grandissant. Catherine compte cinq tomes (et à la demande générale des éditeurs, j'en entame un sixième).

Marianne en compte trois et le quatrième est en route, les éditeurs se montent presque aux deux douzaines et les lecteurs se comptent par millions. Personnellement, je n'arrive pas à comprendre comment la vie d'une petite bourgeoise de Paris du XVE siècle peut passionner au même degré une fermière du Wyoming, un Turc de Cappadoce, un pêcheur islandais, des foules moldo-vala- ques, serbo-croates, slovènes ou israéliennes au même titre que plusieurs millions de Français, mais le fait est qu'elle les passionne et qu'ils en redemandent. Quant à moi, je commence seulement à comprendre que j'ai atteint le succès et que les prédictions farfelues de l'homme aux in-folio noirs n'étaient pas des galéjades...

Ma vie présente n'a rien de tumultueux. Je suis une femme paisible, mais je cultive toujours la double passion du passé et des voyages qui, l'une poussant l'autre, me font faire des centaines et même des milliers de kilomètres, afin de visiter les ruines d'un château ou de fouiller les archives d'une préfecture.

Je crois aux fantômes et je crois aussi que les vieilles pierres conservent quelques émanations des âmes qui les ont habitées. Ainsi, il ne m'est pas possible de construire un livre, ni d'en rendre l'atmosphère si je n'ai respiré l'air des différents sites de l'action, observé le paysage, le visage des habitants et la couleur du ciel.

Je voyage donc beaucoup, mais le reste du temps, je vis dans une charmante vieille maison Napoléon III, l'un des derniers petits hôtels particuliers de cette époque s'élevant encore dans la périphérie immédiate de Paris. J'y cultive des roses et j'y vis tranquille au milieu de livres innombrables et d'une famille qui me tient à cœur. Je fais de la peinture, de la tapisserie, de la cuisine aussi, comme toute Française qui se respecte. Mes grandes réussites sont la poule au pot, chère au roi Henri IV, les cailles aux raisins, le brochet au beurre blanc, le gigot aux herbes qui est le plat préféré de mon éditeur, une foule de gâteaux, les plats au fromage, les que nelles de saumon... et le beefsteak aux frites ! Quant à mes vacances, je les passe en Corse, pays d'origine de mon mari, à faire du bateau, de la natation et à bouquiner éperdument au soleil les romans policiers que je n'ai pas eu le temps de lire en hiver... En fait, je suis une femme sans histoires qui a définitivement choisi celle des autres !

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