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Жюльетта Бенцони: La dame de Montsalvy

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— Vous pensez qu'ils auraient dû le martyriser plus tôt ? coupa Catherine scandalisée.

C'est un peu ça, si l'on s'en tient à la seule logique. Ne vous fâchez pas, dame Catherine et, je vous en prie, essayez de comprendre ce que je veux dire. Je cherche une raison, une raison valable à ce désastre, une raison qui ne soit pas nous. Si le Damoiseau voulait lui faire payer notre fuite, il l'aurait tué sur l'heure, sans attendre ; je vous avoue que depuis notre arrivée au château de dame Ermengarde il ne s'est pas levé une aurore sans que je coure au chemin de ronde avec la crainte de découvrir son cadavre pendu à quelque arbre ou glissant au fil de l'eau mais, à mesure que le temps passait, mes craintes s'apaisaient.

— Allez-vous chercher des raisons logiques à un acte de sauvagerie gratuite ? s'emporta Catherine. Robert de Sarrebruck est un démon qui tue pour tuer, qui torture pour le plaisir...

— ... mais qui, jusqu'à présent, manifestait tout de même un certain respect de l'Eglise. J'entends par là qu'il évitait de tuer ses représentants, car bien entendu ce respect ne s'étendait tout de même pas jusqu'aux biens matériels. Pour qu'il ait osé infliger un traitement aussi barbare à un homme de Dieu, il faut qu'il soit devenu fou... ou qu'une raison bien impérative l'y ait poussé !...

Catherine hocha la tête, mal convaincue, mais Ermengarde, en revenant un moment plus tard à la tête d'un cortège de mules et de chariots chargés assez généreusement pour ravitailler un village, se rangea entièrement à son avis : le supplice infligé à Landry et dont, normalement, il aurait déjà dû mourir, répondait à une exigence ; mais laquelle ?...

— C'est malheureusement une question à laquelle le malheureux me paraît bien incapable de répondre ! soupira-t-elle en conclusion.

Avec l'énergie du désespoir, Gauthier entreprit de soigner Landry, secondé par Catherine et Bérenger qui, muets d'angoisse, assistèrent à la lutte farouche que le jeune homme menait contre la mort avec les moyens malheureusement réduits que la médecine de l'époque mettait à sa disposition et ceux infiniment plus vastes de son ingéniosité. La bataille se prolongea jusqu'au cœur de la nuit tandis que, groupés dans leur chapelle dévastée, les moines imploraient le Ciel en une prière fiévreuse où alternaient les psaumes de la Pénitence et les supplications, pour obtenir de Dieu miséricorde à un prieur qu'ils semblaient aimer beaucoup.

A mesure que les heures coulaient, l'espoir s'amenuisait. La respiration du blessé s'écourtait, s'embarrassait de râles sinistres qui faisaient gronder Gauthier et pleurer Catherine. La peau du visage, déjà cireuse, devenait grise comme si l'ombre éternelle s'étendait lentement sur le frère Landry. En dépit de tous ses efforts, le médecin novice ne parvenait pas à ramener une étincelle de conscience dans le corps torturé.

Vers la fin de la nuit, il devint évident que le peu de vie qu'il gardait encore s'enfuyait rapidement et qu'il n'était plus possible de croire au miracle. Il y avait des heures que Catherine n'avait pas quitté le chevet de son ami. Elle était agenouillée, tenant, comme un oiseau fragile, la grande main rugueuse entre les siennes, priant de tout son cœur, sans le moindre égoïsme cette fois, reprise tout entière par cet autrefois plein de charme que représentait le mourant. Celui de l'enfance heureuse vécue côte à côte entre les maisons biscornues du Pont-au-Change à Paris, dans le joyeux vacarme quotidien des boutiques d'orfèvres pleines du bruit clair des outils sur le métal précieux et les criailleries des changeurs lombards ou normands qui leur faisaient face. C'étaient les courses à deux sur les grèves pour observer les gros chalands ventrus qui montaient ou descendaient le fleuve, les baignades à la belle saison, les flâneries gourmandes dans les cuisines quand le parfum des confitures de Jaquette Legoix ou de Maman Pigasse réussissait à vaincre les odeurs de poisson, les batailles de boule de neige et les glissades sur la Seine quand l'hiver étreignait Paris, les escapades enfin vers tous les lieux étranges ou fascinants de la grande ville qui attiraient leur curiosité enfantine, du palais des Rois au corps de garde du Châtelet, de Notre-Dame aux abords des inquiétantes cours des Miracles. Et Catherine à présent sentait mourir en elle, en même temps que Landry, la petite fille qu'elle avait été car, après lui, plus personne ne se souviendrait du Pont-au-Change pour en parler avec elle avec le sourire heureux qui accompagne l'évocation des jours d'enfance...

— C'est la fin !... murmura la voix enrouée de Gauthier tandis qu'il rejetait avec colère l'écuelle de potion dont il humectait continuellement les lèvres du mourant.

Un sanglot déchira la gorge de Catherine avec un cri de révolte.

— Non !... C'est trop injuste !...

Au son de sa voix, Landry eut un frisson. Ses paupières qui semblaient déjà peser le poids du granit qui allait les ensevelir, frémirent et se soulevèrent péniblement découvrant la prunelle sans éclat. Celle-ci tourna dans l'orbite, s'arrêta sur le visage en pleurs. Les lèvres déchirées ébauchèrent un sourire.

— II... vit ! murmura Landry dans un souffle qui fut le dernier.

Tout était fini. Le gamin de Paris, le chevaucheur de la Grande Écurie de Bourgogne, le moine de Saint- Seine et de Châteauvillain avait rendu à Dieu son âme droite et simple dont Catherine seule avait réussi à disputer une part à Dieu.

— Landry ! balbutia-t-elle à travers ses larmes, Landry !...

pourquoi, mon Dieu, pourquoi ?...

La poigne vigoureuse d'Ermengarde remit la jeune femme debout, non sans que ses genoux ankylosés ne lui eussent arraché une plainte, mais ce fut pour la garder contre elle, l'envelopper de toute sa tendresse rude et chaleureuse.

— Parce que l'heure était venue, Catherine, une heure que, très certainement, il n'aurait pas voulue différente !

— Il est mort pour moi... à cause de moi !

— Non, il est mort parce que Dieu l'a voulu... et peut-être bien parce que lui-même l'a voulu ! Aux âmes comme la sienne, seul le martyre apporte une réponse satisfaisante. Vous gardiez en vous le souvenir de l'enfant, du jeune garçon mais vous ne connaissiez pas l'homme et sa soif inapaisable d'absolu. Moi, je l'ai connu ! De son Dieu, il eût accueilli les pires disgrâces comme une bénédiction, il eût accepté la lèpre, la peste comme une faveur. Vous ne savez pas à quel point il souhaitait donner sa vie pour ses frères ! Il est exaucé, à présent, et vous savez aussi bien que moi qu'il est mort heureux...

mais oui, heureux puisqu'il a pu utiliser son dernier souffle pour calmer une souffrance, apaiser une angoisse chez un être qu'il aimait !

Le frère Landry est mort, mais votre époux vit et il était joyeux de pouvoir vous le dire ! Venez maintenant, il nous faut le rendre à ses frères... Sacre- bleu ! Mais qu'avez-vous ?

Avec un hoquet horrifié, Catherine venait de s'arracher de ses bras.

Ses yeux étaient pleins d'horreur.

— Arnaud vit ? Mais où, mais comment ?... Est-il toujours le compagnon de ce démon de Robert ? Oh ! Ermengarde, dites-moi qu'il n'était pas avec lui, qu'il n'a pas participé à cette abomination ?

L'idée qu'il ait pu être l'un des bourreaux de mon pauvre Landry est intolérable !...

— Ne pensez pas cela, dame Catherine ! coupa vivement Bérenger. Vous connaissez messire Arnaud mieux que personne. Il est rude, dur, violent, tout ce que vous voudrez, mais il craint Dieu et, jusqu'à ce qu'il se croie victime d'une injustice, il a toujours été vrai et preux chevalier !... Pensez seulement qu'il vit, et ne cherchez pas d'autres raisons de le détester.

À travers ses larmes, Catherine sourit au page défendant si vaillamment son seigneur et se tut. Pour rien au monde elle n'eût voulu entamer la foi de l'adolescent et c'eût été le faire que lui expliquer ses doutes, lui faire comprendre que, justement, elle n'était plus très sûre de bien connaître son époux.

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