Denis Diderot - Les bijoux indiscrets
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– Prince, dit Mirzoza, je connais un peu les premières, et je peux vous assurer qu'elles ne sont que plus circonspectes.
– Bientôt nous en saurons des nouvelles: mais je ne peux m'empêcher de rire, continua Mangogul, quand je me figure l'embarras et la surprise de ces femmes aux premiers mots de leurs bijoux; ah! ah! ah! Songez, délices de mon cœur, que je vous attendrai chez la grande sultane, et que je ne ferai point usage de mon anneau que vous n'y soyez.
– Prince, au moins, dit Mirzoza, je compte sur la parole que vous m'avez donnée.»
Mangogul sourit de ses alarmes, lui réitéra ses promesses, y joignit quelques caresses, et se retira.
CHAPITRE VI.
PREMIER ESSAI DE L'ANNEAU. ALCINE
Mangogul se rendit le premier chez la grande sultane; il y trouva toutes les femmes occupées d'un cavagnole 17 17 Jeu de hasard fort à la mode, un peu dans le genre du biribi et de notre loto. Voyez Promenade du Sceptique , t. I.
: il parcourut des yeux celles dont la réputation était faite, résolu d'essayer son anneau sur une d'elles, et il ne fut embarrassé que du choix. Il était incertain par qui commencer, lorsqu'il aperçut dans une croisée une jeune dame du palais de la Manimonbanda: elle badinait avec son époux; ce qui parut singulier au sultan, car il y avait plus de huit jours qu'ils étaient mariés: ils s'étaient montrés dans la même loge à l'Opéra, et dans la même calèche au petit cours ou au bois de Boulogne; ils avaient achevé leurs visites, et l'usage les dispensait de s'aimer, et même de se rencontrer. «Si ce bijou, disait Mangogul en lui-même, est aussi fou que sa maîtresse, nous allons avoir un monologue réjouissant.» Il en était là du sien, quand la favorite parut.
«Soyez la bienvenue, lui dit le sultan à l'oreille. J'ai jeté mon plomb en vous attendant.
– Et sur qui? lui demanda Mirzoza.
– Sur ces gens que vous voyez folâtrer dans cette croisée, lui répondit Mangogul du coin de l'œil.
– Bien débuté,» reprit la favorite.
Alcine (c'est le nom de la jeune dame) était vive et jolie. La cour du sultan n'avait guère de femmes plus aimables, et n'en avait aucune de plus galante. Un émir du sultan s'en était entêté. On ne lui laissa point ignorer ce que la chronique avait publié d'Alcine; il en fut alarmé, mais il suivit l'usage: il consulta sa maîtresse sur ce qu'il en devait penser. Alcine lui jura que ces calomnies étaient les discours de quelques fats qui se seraient tus, s'ils avaient eu des raisons de parler: qu'au reste il n'y avait rien de fait, et qu'il était le maître d'en croire tout ce qu'il jugerait à propos. Cette réponse assurée convainquit l'émir amoureux de l'innocence de sa maîtresse. Il conclut, et prit le titre d'époux d'Alcine avec toutes ses prérogatives.
Le sultan tourna sa bague sur elle. Un grand éclat de rire, qui était échappé à Alcine à propos de quelques discours saugrenus que lui tenait son époux, fut brusquement syncopé par l'opération de l'anneau; et l'on entendit aussitôt murmurer sous ses jupes: «Me voilà donc titré; vraiment j'en suis fort aise; il n'est rien tel que d'avoir un rang. Si l'on eût écouté mes premiers avis, on m'eût trouvé mieux qu'un émir; mais un émir vaut encore mieux que rien.»
A ces mots, toutes les femmes quittèrent le jeu, pour chercher d'où partait la voix. Ce mouvement fit un grand bruit.
«Silence, dit Mangogul; ceci mérite attention.»
On se tut, et le bijou continua: «Il faut qu'un époux soit un hôte bien important, à en juger par les précautions que l'on prend pour le recevoir. Que de préparatifs! quelle profusion d'eau de myrte 18 18 Astringent.
! Encore une quinzaine de ce régime, et c'était fait de moi; je disparaissais, et monsieur l'émir n'avait qu'à chercher gîte ailleurs, ou qu'à m'embarquer pour l'île Jonquille 19 19 Dans Tanzaï , l'île Jonquille est la résidence du génie Mange-Taupes . C'est là que Néadarné est envoyée par l'oracle pour vaincre l'obstacle, d'un genre analogue à celui dont parle Alcine, qui s'opposait à son mariage effectif.
.» Ici mon auteur dit que toutes les femmes pâlirent, se regardèrent sans mot dire, et tinrent un sérieux qu'il attribue à la crainte que la conversation ne s'engageât et ne devînt générale. «Cependant, continua le bijou d'Alcine, il m'a semblé que l'émir n'avait pas besoin qu'on y fît tant de façons; mais je reconnais ici la prudence de ma maîtresse; elle mit les choses au pis-aller; et je fus traité pour monsieur comme pour son petit écuyer.»
Le bijou allait continuer ses extravagances, lorsque le sultan, s'apercevant que cette scène étrange scandalisait la pudique Manimonbanda, interrompit l'orateur en retournant sa bague. L'émir avait disparu aux premiers mots du bijou de sa femme. Alcine, sans se déconcerter, simula quelque temps un assoupissement; cependant les femmes chuchetaient 20 20 Chuchetaient et non chuchotaient. (Br.) – Cette forme est en effet dans les auteurs du XVIe siècle et dans Furetière et Richelet; mais «chuchoter» a prévalu.
qu'elle avait des vapeurs. «Eh oui, dit un petit-maître, des vapeurs! Cicogne 21 21 Ou Sigogne, garçon tanneur, soldat aux gardes, aide-apothicaire, enfin médecin et un peu charlatan, grâce à la protection de Chirac.
les nomme hystériques; c'est comme qui dirait des choses qui viennent de la région inférieure. Il a pour cela un élixir divin; c'est un principe, principiant, principié, qui ravive… qui… je le proposerai à madame.» On sourit de ce persiflage, et notre cynique reprit:
«Rien n'est plus vrai, mesdames; j'en ai usé, moi qui vous parle, pour une déperdition de substance.
– Une déperdition de substance! Monsieur le marquis, reprit une jeune personne, qu'est-ce que cela?
– Madame, répondit le marquis, c'est un de ces petits accidents fortuits qui arrivent… Eh! mais tout le monde connaît cela.»
Cependant l'assoupissement simulé finit. Alcine se mit au jeu aussi intrépidement que si son bijou n'eût rien dit, ou que s'il eût dit les plus belles choses du monde. Elle fut même la seule qui joua sans distraction. Cette séance lui valut des sommes considérables. Les autres ne savaient ce qu'elles faisaient, ne reconnaissaient plus leurs figures, oubliaient leurs numéros, négligeaient leurs avantages, arrosaient 22 22 Payaient.
à contretemps et commettaient cent autres bévues, dont Alcine profitait. Enfin, le jeu finit, et chacun se retira.
Cette aventure fit grand bruit à la cour, à la ville et dans tout le Congo. Il en courut des épigrammes: le discours du bijou d'Alcine fut publié, revu, corrigé, augmenté et commenté par les agréables de la cour. On chansonna l'émir; sa femme fut immortalisée. On se la montrait aux spectacles; elle était courue dans les promenades; on s'attroupait autour d'elle, et elle entendait bourdonner à ses côtés: «Oui, la voilà; c'est elle-même; son bijou a parlé pendant plus de deux heures de suite.»
Alcine soutint sa réputation nouvelle avec un sang-froid admirable. Elle écouta tous ces propos, et beaucoup d'autres, avec une tranquillité que les autres femmes n'avaient point. Elles s'attendaient à tout moment à quelque indiscrétion de la part de leurs bijoux; mais l'aventure du chapitre suivant acheva de les troubler.
Lorsque le cercle s'était séparé, Mangogul avait donné la main à la favorite, et l'avait remise dans son appartement. Il s'en manquait beaucoup qu'elle eût cet air vif et enjoué, qui ne l'abandonnait guère. Elle avait perdu considérablement au jeu, et l'effet du terrible anneau l'avait jetée dans une rêverie dont elle n'était pas encore bien revenue. Elle connaissait la curiosité du sultan, et elle ne comptait pas assez sur les promesses d'un homme moins amoureux que despotique, pour être libre de toute inquiétude.
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