Alan T. Norman - Bible De L'Investissement Dans La Crypto-Monnaie

Le troisième avantage est le pseudo-anonymat des participants. Nous avons déjà étudié que n’importe qui peut suivre toutes les transactions sur le réseau. Si vous connaissez le propriétaire exact d’un portefeuille, vous pouvez suivre absolument toutes les transactions effectuées à partir de celui-ci. On ne peut donc pas dire que le Bitcoin est absolument anonyme. Dès que l’on parvient à faire correspondre votre adresse avec votre personnalité, l’anonymat disparaît. Mais si vous observez la soi-disant « hygiène Internet », c’est-à-dire que vous ne montrez votre portefeuille à personne, alors, fondamentalement, vos transactions ne peuvent pas être suivies. Je dois mentionner, cependant, qu’il existe d’autres crypto-monnaies qui sont plus anonymes que le Bitcoin.

En passant, si vous souhaitez rester anonyme lors de transactions sur le réseau Bitcoin, c’est déjà possible. Il existe de nombreux services qui s’occupent de vos Bitcoins. Ils sont appelés « services de mixage » et sont utilisés pour mélanger ses fonds avec les Bitcoins d’autres personnes, dans l’intention de brouiller l’accès vers la source d’origine des fonds. Comme vous le voyez, les nouvelles technologies semblent renforcer l’anonymat des crypto-monnaies.

Et, enfin, maintenant plus de 16 millions de bitcoins circulent dans le monde, alors qu’un total de 21 millions sera exploité. Ces chiffres sont programmés par l’algorithme du réseau lui-même. La quantité limitée de Bitcoins rend l’inflation de cette monnaie impossible. Cette devise ne se déprécie pas avec le temps car seul un certain montant sera émis. Le Bitcoin a même un modèle déflationniste : de nombreuses personnes perdent leurs devises en oubliant le mot de passe du portefeuille ou en envoyant de l’argent à la mauvaise adresse. Par conséquent, le nombre de Bitcoins diminuera progressivement.

Les plus gros problèmes du réseau Bitcoin étaient les suivants : comment s’assurer que les transactions sont vraiment véridiques ; comment s’assurer qu’un mineur ne trompe personne ; que faut-il faire pour choisir le bon bloc et construire réellement la Blockchain. Toutes ces questions sont réglées via l’ algorithme de consensus .

Le protocole Proof of Work(preuve de fonctionnement) confirme qu’un mineur effectue un travail énorme pour trouver un nonce correct et obtenir un hachage réussi. Vous devriez passer beaucoup de temps à trouver celui dont vous avez besoin. Je vais vous expliquer plus en détail.

La difficulté de bloc est ajustée tous les blocs de 2016 et dépend du nombre de zéros au début d’un hachage particulier. Il n’est pas difficile de trouver le hachage lui-même, mais il faut se donner beaucoup de mal pour trouver un hachage réussi avec un certain nombre de zéros. Si vous avez le hachage d’un bloc précédent ainsi que des données d’horodatage et de transaction, il semble qu’il soit très facile de créer un nouveau hachage à partir de celui-ci et de traiter ce bloc. Cependant, vous devez trouver un nonce, dont la valeur est définie de sorte que le hachage du bloc contienne une série de zéros non significatifs. Il faut beaucoup de temps pour cela. Une fois que les mineurs trouvent ce hachage réussi, ils envoient un bloc à la Blockchain. Autrement dit, ils ont déjà confirmé toutes les transactions, après avoir effectué un certain travail. Donc, il ne sert à rien de tromper quelqu’un car un tel travail est très difficile à faire.

Ensuite, toutes les informations sont distribuées dans les nœuds. Tout d’abord, un mineur envoie un nœud. Il peut vérifier si, par exemple, les personnes qui ont envoyé de l’argent d’un point A à un point B avaient vraiment cet argent, c’est-à-dire si toutes les transactions sont valides. Ensuite, les nœuds commencent à échanger ces informations entre eux, et ainsi, le bloc est formé.

En théorie, il peut arriver que deux mineurs créent un seul et même bloc. Comment la Blockchain choisira-t-elle le meilleur bloc ? Le premier principe est la vitesse. Le deuxième principe est le « succès » d’un hachage. Par conséquent, le « succès » d’un hachage est exactement les efforts que les mineurs doivent faire dans le cadre du protocole de preuve de fonctionnement.

Une autre raison pour laquelle vous devez choisir un hachage « réussi » est un ajustement de la difficulté du réseau. Plus les mineurs apparaissent, plus la difficulté du réseau augmente, ce qui signifie que les transactions peuvent être traitées plus rapidement. Si les mineurs ralentissent pour trouver les blocs, la difficulté diminue.

Permettez-moi d’ajouter quelques mots sur la façon de régler la situation lorsque plusieurs mineurs créent des blocs identiques sur le réseau. L’essence du consensus de la Blockchain est que la plus longue chaîne de blocs est considérée comme équitable. Si les blocs commencent à être construits dans une direction différente de la vôtre, votre premier bloc tombera à nouveau dans le pool de transactions non confirmées. Cela se produit souvent lorsque le réseau est surchargé. Donc, pour vous assurer que les blocs suivants sont construits exactement sous votre bloc et que vous obtiendrez la récompense, attendez que plusieurs autres blocs se forment après le vôtre. Si plus de cinq blocs sont formés, l’argent vous appartient définitivement.

À la fin de la sous-section précédente, nous avons discuté des avantages du Bitcoin, il est donc temps de parler des inconvénients de la Blockchain, à savoir l’attaque à 51 % ou la double dépense. Je vais vous expliquer.

Tout pool de minage peut unir ses efforts à un point tel que la probabilité de générer le bloc suivant dans ce pool peut être de 51 %. La communauté des crypto-monnaies a déjà été témoin de la situation lorsque les membres du pool de minage chinois ont artificiellement restreint de nouveaux membres dans leur système et ont réussi à générer environ six blocs d’affilée. C’est après cet incident qu’il est devenu clair qu’il fallait attendre la confirmation de la transaction pendant une heure, pas dix minutes. Autrement dit, si vous créez cinq blocs et que chacun d’eux est formé pendant dix minutes, nous multiplions par cinq et obtenons 50 minutes.

Avant d’entrer dans les détails techniques de la technologie Blockchain, il est important de comprendre les problèmes que la Blockchain résout. Pourquoi avons-nous besoin de la Blockchain et que fait-elle que notre technologie actuelle ne peut pas faire ?

Les premiers utilisateurs de la technologie Bitcoin et Blockchain ont repéré ce qu’ils percevaient comme une faille fondamentale dans notre façon de penser les transactions, la confiance et les institutions sociales. Les premières versions de la Blockchain sont arrivées à peu près au même moment que la crise financière de 2007 aux États-Unis, lorsque de nombreuses personnes ont perdu confiance dans les institutions de la société censées protéger les intérêts de l’individu ordinaire. Bien sûr, les gens ont été désillusionnés par le système bancaire à la suite de la crise, mais ils ont également perdu confiance dans le gouvernement pour réglementer les marchés financiers et dans la presse pour enquêter sur les crises potentielles.