Gottfried Bürger - Aventures Et Mésaventures Du Baron De Münchhausen

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Aventures Et Mésaventures Du Baron De Münchhausen: краткое содержание, описание и аннотация

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Si je me plaisais à la conversation instructive du mari, je goûtais encore davantage la société de la femme, et je n’aurais peut-être jamais quitté ce palais souterrain, si quelques mauvaises langues n’avaient mis la puce à l’oreille au seigneur Vulcain, et n’avaient allumé dans son cœur le feu de la jalousie. Sans me prévenir le moins du monde, il me saisit un matin au collet, comme j’assistais la belle déesse à sa toilette, et m’emmena dans une chambre que je n’avais pas encore vue: là il me tint suspendu au-dessus d’une espèce de puits profond, et me dit: «Ingrat mortel, retourne dans le monde d’où tu es venu!»

En prononçant ces mots et sans me permettre de rien répliquer pour ma défense, il me précipita dans l’abîme.

Je tombai avec une rapidité toujours croissante, jusqu’à ce que l’effroi m’eût fait perdre entièrement connaissance. Mais je fus tout d’un coup tiré de mon évanouissement en me sentant plongé dans une immense masse d’eau illuminée par les rayons du soleil: c’était le paradis et le repos en comparaison de l’affreux voyage que je venais d’accomplir.

Je regardai tout autour de moi, mais je ne voyais de tous côtés que de l’eau. La température était tout autre que celle à laquelle je m’étais accoutumé chez le seigneur Vulcain. Enfin je découvris à quelque distance un objet qui avait l’apparence d’un énorme rocher, et qui semblait se diriger vers moi: je reconnus bientôt que c’était un glaçon flottant. Après beaucoup de recherches, je trouvai enfin un endroit où je pus m’accrocher, et je parvins à gravir jusqu’au sommet. À mon grand désespoir, je ne découvris aucun indice qui m’annonçât le voisinage de la terre. Enfin, avant la tombée de la nuit, j’aperçus un navire qui s’avançait de mon côté. Dès qu’il fut à portée de la voix, je le hélai de toutes mes forces: il me répondit en hollandais. Je me jetai à la mer, et nageai jusqu’au navire où l’on m’amena à bord. Je demandai où nous étions. «Dans la mer du Sud», me répondit-on. Ce fait expliquait toute l’énigme. Il était évident que j’avais traversé le centre du globe et que j’étais tombé par l’Etna dans la mer du Sud: ce qui est beaucoup plus direct que de faire le tour du monde. Personne avant moi n’avait encore tenté ce passage, et si je refais jamais le voyage; je me promets bien d’en rapporter des observations du plus haut intérêt.

Je me fis donner quelques rafraîchissements et je me couchai. Quels grossiers personnages, messieurs, que les Hollandais! Le lendemain je racontai mon aventure aux officiers aussi exactement et aussi simplement que je viens de le faire ici, et plusieurs d’entre eux, le capitaine surtout, firent mine de douter de l’authenticité de mes paroles. Cependant comme ils m’avaient donné l’hospitalité à leur bord, et que si je vivais c’était grâce à eux, il me fallut bien empocher l’humiliation sans répliquer.

Je m’enquis ensuite du but de leur voyage. Ils me répondirent qu’ils faisaient une expédition de découverte et que si ce que je leur avais raconté était vrai, leur but était atteint. Nous nous trouvions précisément sur la route qu’avait suivie le capitaine Cook, et nous arrivâmes le lendemain à Botany Bay, lieu où le gouvernement anglais devrait envoyer non pas ses mauvais garnements pour les punir, mais des honnêtes gens pour les récompenser, tant ce pays est beau et richement doté par la nature.

Nous ne restâmes que trois jours à Botany Bay. Le quatrième jour après notre départ il s’éleva une effroyable tempête qui déchira toutes nos voiles, rompit notre beaupré, abattit notre mât de perroquet, lequel tomba sur la cahute où était enfermée notre boussole et la mit en pièces. Quiconque a navigué sait quelles peuvent être les conséquences d’un pareil accident. Nous ne savions plus où nous étions, ni où aller. Enfin la tempête s’apaisa, et fut suivie d’une bonne brise continue. Nous naviguions depuis trois mois et nous devions avoir fait énormément de chemin, lorsque tout à coup nous remarquâmes un changement singulier dans tout ce qui nous entourait. Nous nous sentions tout gais et tout dispos, notre nez s’emplissait des odeurs les plus douces et les plus balsamiques; la mer elle-même avait changé de couleur: elle n’était plus verte, mais blanche.

Bientôt après nous aperçûmes la terre, et à quelque distance un port vers lequel nous nous dirigeâmes et que nous trouvâmes spacieux et profond. Au lieu d’eau, il était rempli d’un lait exquis. Nous descendîmes à terre et nous vîmes que l’île tout entière consistait en un immense fromage. Nous ne nous en serions peut-être pas aperçus, si une circonstance particulière ne nous avait mis sur la trace. Nous avions sur notre navire un matelot qui professait pour le fromage une antipathie naturelle. En posant le pied sur la terre, il tomba évanoui. Quand il revint à lui, il demanda qu’on retirât le fromage de dessous ses pieds; on vérifia, et on reconnut qu’il avait parfaitement raison, cette île n’était comme je viens de vous le dire, qu’un énorme fromage. La plupart des habitants s’en nourrissaient; les parties mangées pendant le jour étaient remplacées pendant la nuit. Nous vîmes dans cette île une grande quantité de vignes chargées de grosses grappes, lesquelles, lorsqu’on les pressait, ne donnaient que du lait. Les insulaires étaient sveltes et beaux, la plupart avaient neuf pieds de haut; ils avaient trois jambes et un bras, et les adultes portaient sur le front une corne dont ils se servaient avec une adresse remarquable. Ils font des courses sur la surface du lait, et s’y promènent sans y enfoncer avec autant d’assurance que nous sur une pelouse.

Il croissait sur cette île, ou plutôt sur ce fromage, une grande quantité de blé dont les épis, semblables à des champignons, contenaient des pains tout cuits et prêts à être mangés. En traversant ce fromage nous rencontrâmes sept fleuves de lait et deux de vin.

Après un voyage de seize jours, nous atteignîmes le rivage opposé à celui où nous avions abordé. Nous trouvâmes dans cette partie de l’île des plaines entières de ce fromage bleu à force de vieillesse, dont les amateurs font si grand cas. Mais, au lieu d’y rencontrer des vers, on y voyait croître de magnifiques arbres fruitiers, tels que cerisiers, abricotiers, pêchers, et vingt autres espèces que nous ne connaissons point. Ces arbres, qui sont extraordinairement grands et gros, abritaient une immense quantité de nids d’oiseaux. Nous remarquâmes entre autres un nid d’alcyons, dont la circonférence était cinq fois grande comme la coupole de Saint-Paul à Londres; il était artistement construit d’arbres gigantesques, et il contenait… – attendez, que je me rappelle bien le chiffre! – il contenait cinq cents œufs dont le plus petit était au moins aussi gros qu’un muid. Nous ne pûmes pas voir les jeunes qui étaient dedans, mais nous les entendîmes siffler. Ayant ouvert à grand-peine un de ces œufs, nous en vîmes sortir un petit oiseau sans plumes, gros environ comme vingt de nos vautours. À peine avions-nous fait éclore le jeune oiseau que le vieux alcyon se jeta sur nous, saisit notre capitaine dans une de ses serres, l’enleva à la hauteur d’une bonne lieue, le frappa violemment avec ses ailes et le laissa tomber dans la mer.

Les Hollandais nagent comme des rats d’eau; aussi le capitaine nous eut-il bientôt rejoints, et nous regagnâmes tous ensemble notre navire. Mais nous ne retournâmes pas par le même chemin, ce qui nous permit de faire de nouvelles observations. Dans le gibier que nous tuâmes, il y avait deux buffles d’une espèce particulière qui ne possédait qu’une seule corne, placée entre les deux yeux. Nous regrettâmes plus tard de les avoir tués, car nous apprîmes que les habitants les apprivoisaient et s’en servaient en guise de cheval de trait ou de selle. On nous assura que la chair en était exquise, mais absolument inutile à un peuple qui ne vit que de lait et de fromage.

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