« OK, disons que vous n’avez rien à voir avec ces meurtres. De quoi êtes -vous coupable alors ? Je présume qu’il y a quelque chose que vous faites et que vous ne devriez pas. Sinon pourquoi m’avoir bousculée, moi, un agent du FBI, et essayer de vous enfuir ? »
« Je ne dirai rien, » dit-il. « Pas avant d’avoir vu un avocat. »
« Ah, c’est vrai, j’oubliais que vous étiez un pro à ce jeu maintenant. Alors oui, OK… on va appeler votre avocat. Mais je suppose que vous savez aussi comment fonctionne la police. Nous savons que vous êtes coupable de quelque chose. Et nous allons découvrir de quoi il s’agit. Alors autant me le dire tout de suite et épargner des problèmes à tout le monde. »
Il resta silencieux pendant plusieurs secondes, indiquant par là qu’il était clair qu’il ne dirait rien.
« J’ai besoin que vous me donniez les noms et les numéros de téléphone des hommes avec lesquels vous prétendez avoir passé la soirée il y a deux jours. Fournissez-moi cette information et si votre alibi est confirmé, vous êtes libre de partir. »
« OK, » grommela Nell.
His reaction to this was yet another sign that he was likely innocent of the murders. There was no instant relief on his face, just a sort of annoyed irritation that he had somehow once again found himself back in an interrogation room.
Mackenzie prit note du nom des hommes en indiquant à l’adresse de Dagney, ou de la personne qui se chargeait de ce genre de tâches, de fouiller le téléphone de Nell afin d’y trouver leurs numéros. Elle sortit de la salle d’interrogatoire et se dirigea vers celle d’observation.
« Alors ? » dit Rodriguez.
« Ce n’est pas notre type, » dit Mackenzie. « Mais juste pour la forme, voici une liste des amis avec lesquels il dit qu’il a passé la soirée le jour où les Kurtz ont été assassinés. »
« Vous en êtes sûre ? »
Elle hocha la tête.
« Il n’a pas exprimé de réel soulagement quand je lui ai dit qu’il pourrait sûrement partir une fois que son alibi aurait été confirmé. Et j’ai essayé de le faire monter, pour qu’il se trahisse. Mais son comportement n’indique en rien qu’il soit coupable. Mais comme je vous le disais, il vaut mieux vérifier avec ses complices, juste pour être sûrs. Nell est définitivement coupable de quelque chose. J’ai un bleu dans le dos qui le prouve. Vous pensez pouvoir découvrir de quoi il s’agit ? »
« OK, on s’en charge. »
Elle quitta le commissariat, convaincue que Mike Nell n’était pas leur homme. Mais à un moment donné, elle se mit à penser à son père.
Elle supposait que ça devait arriver. Il y avait quelques similarités entre sa mort et l’affaire sur laquelle elle travaillait. Quelqu’un était entré dans la maison de ces couples sans signe d’effraction, insinuant par là que les couples connaissaient l’assassin et l’ont laissé entrer de leur plein gré. Au moment où elle se rappela les photos des Kurtz et des Sterling qu’elle avait vues dans le dossier, elle revit l’image de son père, étendu en sang sur le lit.
Penser à son père décédé la fit se sentir encore plus désolée pour Harrison. Elle retourna au motel aussi vite que possible mais quand elle frappa à sa porte, personne ne répondit. Mackenzie se rendit à la réception et y trouva un réceptionniste qui avait l’air de beaucoup s’ennuyer, occupé à feuilleter un magazine de Star.
« Excusez-moi mais est-ce que mon partenaire est déjà parti ? »
« Oui, il est parti il y a cinq minutes. Je lui ai appelé un taxi pour l’emmener à l’aéroport. »
« OK, merci, » dit Mackenzie, sur un ton déçu.
Elle quitta la réception avec le sentiment étrange de se sentir isolée. Bien sûr, elle avait déjà travaillé seule sur des enquêtes dans le passé, surtout quand elle bossait en tant que détective au Nebraska. Mais se retrouver dans une ville étrangère sans un partenaire la faisait se sentir particulièrement seule. Elle se sentait légèrement fragile et c’était un sentiment qu’elle ne pouvait pas ignorer.
Avec cette sensation de décalage s’intensifiant à chaque seconde, Mackenzie se dit qu’elle allait y mettre un halte-là de la seule manière qu’elle connaissait : en se plongeant dans le travail. Elle retourna à sa voiture et se dirigea directement vers le commissariat, en se disant que malgré le fait que travailler seule sur cette affaire soit un peu déprimant, il se pourrait que ce soit justement la motivation dont elle avait besoin pour trouver l’assassin avant que la journée ne se termine.
Sa motivation d’attraper le tueur par elle-même fut très vite ralentie par un manque de réponses et plusieurs heures de perte de temps passées au commissariat. Elle était assise dans un petit bureau offert par Rodriguez, alors que les maigres nouvelles arrivaient. La première nouvelle était qu’après moins de trois heures, chacun des compères de Mike Nell avait confirmé ce à quoi elle s’attendait. La preuve existait maintenant, provenant de plusieurs sources, que Nell n’avait pas pu se trouver à proximité de la maison des Kurtz le soir des meurtres.
Cependant, durant ces mêmes trois heures, la police de Miami avait retrouvé un kilo d’héroïne caché dans un petit compartiment secret dans son camion. Il fut également prouvé après plusieurs appels qu’il avait des rendez-vous prévus pour revendre la drogue, dont l’un était un client qui n’avait que quinze ans.
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