Blake Pierce - L’alibi Idéal

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«Dans ce chef-d’œuvre de suspense et de mystère, Blake Pierce a magnifiquement développé ses personnages en les dotant d’un versant psychologique si bien décrit que nous avons la sensation d’être à l’intérieur de leur esprit, de suivre leurs angoisses et de les encourager afin qu’ils réussissent. Plein de rebondissements, ce livre vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page.». –Books and Movie Reviews, Roberto Mattos (à propos de Sans Laisser de Traces). L’ALIBI IDÉAL est le huitième tome d’une nouvelle série de suspense psychologique par l’auteur à succès Blake Pierce qui commence par LA FEMME IDÉALE, best-seller n°1 disponible en téléchargement gratuit qui a obtenu presque 500 critiques à cinq étoiles… Une épouse et mère de banlieue échappe à l’emprise d’un tueur en série psychotique, mais finit assassinée quelques semaines plus tard… Était-ce une coïncidence? Ou existe-t-il un tueur en série qui joue au chat et à la souris comme l’être malsain qu’il est … avant de tuer? Est-ce que la célèbre agente du FBI, Jessie Hunt, 29 ans, peut faire abstraction de ses traumatismes personnels et se mettre à la place de ce tueur ? Peut-elle sauver la prochaine victime, et peut-être elle-même, avant qu’il ne soit trop tard? Thriller psychologique palpitant aux personnages inoubliables et au suspense haletant, L’ALIBI IDÉAL est le tome 8 d’une nouvelle série fascinante qui vous tiendra éveillé tard la nuit… Le tome 9 de la série Jessie Hunt, LA VOISINE IDÉALE, est maintenant disponible lui aussi.

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Elle s’enleva complètement le bandeau et regarda autour d’elle. Il n’y avait aucune autre porte en vue. Alors, elle aperçut une des fenêtres cassées. Elle était trop haute pour qu’elle l’atteigne en grimpant et elle ne pouvait pas courir puis bondir. Elle inspecta la pièce à la recherche d’une chaise, mais il n’y en avait aucune. Par contre, il y avait la cage.

Avec le peu de force qu’il lui restait, Caroline la traîna et la plaça juste sous la fenêtre. Il y avait des éclats de verre le long du rebord de la fenêtre et elle utilisa ses coudes pour les enlever. Alors, elle grimpa sur la cage en priant pour qu’elle supporte son poids. Elle tint bon.

Incapable de s’appuyer sur ses mains attachées, elle se pencha par la fenêtre en posant les avant-bras sur le rebord. Quand elle appuya, elle sentit quelques éclats de verre restants s’enfoncer dans sa peau. Elle essaya de les ignorer et préféra se demander si le sol était loin sous elle. Dans le clair de lune blafard, elle évalua la distance à environ un mètre cinquante.

Elle n’avait pas grand choix. Donc, elle appuya ses avant-bras sur le bord et poussa vigoureusement contre la cage avec ses pieds. La cage glissa et s’écarta quand Caroline bougea. Elle tomba. Son ventre et ses hanches heurtèrent le rebord et les morceaux de verre tranchants comme des lames de rasoir qui s’y étaient accumulés.

Heureusement, la plus grande partie de son poids avait atterri sur la partie extérieure du bord et elle chuta lentement dehors la tête la première. Elle atterrit sur son épaule droite avant de tomber sur le dos avec un bruit sourd. Ignorant la douleur violente, elle se releva et s’éloigna du bâtiment en chancelant, à la recherche d’une voie susceptible de ressembler à une route.

Après plusieurs minutes de recherche, elle en trouva une par accident quand ses pieds nus passèrent de l’herbe à la terre et au gravier. Elle baissa les yeux, à peine capable de distinguer la différence de couleur entre les deux surfaces. Cependant, elle fit de son mieux pour suivre la route, utilisant ses pieds plus que ses yeux pour se guider et essayant de résister à la panique.

Quand elle passa un coin à côté d’un flanc de coteau, elle se demanda où son ravisseur avait pu l’emmener. En effet, elle ne voyait aucun éclairage urbain. Soudain, elle en vit. Dès qu’elle eut quitté la colline, les lumières éclatantes du centre-ville de Los Angeles l’illuminèrent comme un phare de la taille d’une ville qui lui offrait à la fois un signal et du réconfort.

Elle avança, éblouie par ces lumières. Caroline habitait à West Hollywood, où il ne faisait presque jamais noir et où elle ne le remarquait que rarement quand ça arrivait. À présent, l’apparition soudaine de la ville lui donnait l’impression qu’elle venait de tomber sur une oasis après avoir vécu dans un désert. Elle se rapprocha d’un pas, laissant la terre derrière elle et sentant à nouveau l’herbe humide sous ses pieds.

Cependant, elle sentit soudain le sol se dérober sous elle. Elle se rendit compte trop tard qu’elle était allée au bord d’un autre flanc de coteau et qu’il s’effondrait sous ses pieds. Elle se retourna quand son corps tomba et essaya de tendre les bras pour attraper une racine ou une branche mais, avec les cordes qui lui liaient les poignets, c’était impossible.

Soudain, elle dévala le coteau, roulant sur elle-même et rebondissant sur des rochers et des arbres. Elle essaya de se mettre en boule mais ne put guère que grogner. À un moment, sa jambe droite heurta un tronc d’arbre et prit un angle peu rassurant.

Caroline ne sut pas combien de temps elle tomba mais, quand elle s’arrêta finalement, seule une douleur insoutenable lui garantit qu’elle était encore en vie. Elle ouvrit les yeux en prenant conscience du fait qu’elle les avait gardés fermés pendant tout le temps qu’elle avait dévalé la colline.

Il lui fallut plusieurs secondes pour s’orienter. Elle se rendit compte qu’elle était sur le dos et qu’elle regardait vers le haut de la colline d’où elle venait. Elle estima qu’elle avait dû tomber d’une falaise abrupte couverte de rochers, de buissons et d’arbres morts qui devait facilement mesurer vingt-deux mètres de hauteur. Elle pencha la tête à gauche et vit une chose qui, malgré toute la douleur qu’elle ressentait, la remplit de joie : des phares.

Elle se força à rouler sur le ventre. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais appuyer sur sa jambe droite et encore moins se tenir debout. Donc, elle rampa, enfonçant les ongles dans la terre qui se trouvait devant elle et poussant avec sa jambe encore fonctionnelle. Elle réussit à emmener son corps à moitié sur la route, où elle roula sur le dos et agita désespérément ses bras attachés au-dessus de sa tête.

Les phares arrêtèrent de bouger et elle entendit s’arrêter le moteur du véhicule. Quand quelqu’un sortit du côté conducteur, Caroline vit des bottes avancer vers elle et eut une crainte aussi subite qu’horrible.

Et si c’était l’homme qui m’avait capturée ?

Un moment plus tard, ses craintes disparurent quand la personne s’agenouilla et qu’elle vit que c’était une femme qui portait ce qui ressemblait à un uniforme d’agent des parcs.

– Qu’est-ce que … ? dit la femme avant de sortir sa radio et de parler dedans en toute hâte. Poste principal, ici le Ranger Kelso. J’ai une urgence sur Vista Del Valley Drive dans le secteur six. Il y a une femme blessée allongée sur la route. Sa jambe droite comporte une fracture grave et ses poignets sont liés. Appelez les urgences. Je crois qu’elle a été enlevée, comme les autres.

CHAPITRE DEUX

– Pourquoi est-ce que ça sent le brûlé ?

Hannah posa la question calmement, mais Jessie entendit son ton accusateur. Si quelque chose brûlait, ce ne pouvait être que pour une seule raison : Jessie essayait de faire de la pâtisserie et, une fois de plus, c’était un désastre.

Jessie se leva en toute hâte de la table de la cuisine, où ils jouaient à Trivial Pursuit, et se rua vers le four. Quand elle en ouvrit énergiquement la porte, elle découvrit que ses scones à la canneberge et à l’orange avaient un air distinctement noirâtre et brûlé. Elle se dépêcha de se mettre une manique et sortit ses scones, qu’elle laissa tomber sans ménagement sur le haut de la cuisinière. Des petits ruisseaux de fumée s’élevaient du scone le plus carbonisé, le petit qui avait été au fond.

Jessie entendit Ryan glousser à la table. Hannah avait un air déçu, comme si elle était la tutrice officielle et qu’elle tentait de ne pas gronder sa protégée en difficulté. Bien sûr, comme les choses se passaient habituellement dans l’autre sens, l’expression de Hannah contenait aussi une touche de satisfaction.

– Ne te moque pas ! dit Jessie, sur la défensive.

– Jamais je ne ferais une chose pareille, répondit Hannah, prétendument offensée.

– On pourrait peut-être s’en servir comme palets de hockey, suggéra Ryan.

– Pourquoi pas comme triangles de jet ? proposa Hannah avec beaucoup trop d’enthousiasme. Tu sais, comme des étoiles de jet chinoises, mais avec des glucides en plus.

Jessie essaya de ne pas trop s’énerver des taquineries bon enfant de sa demi-sœur. Elle baissa les yeux vers les restes fumants de ses efforts et soupira.

– Je crois qu’on va devoir sortir ta dernière fournée du congélateur, dit-elle avec résignation.

– Pas de problème, dit Hannah, mais fais vite. Je vais gagner cette partie. Je n’en suis qu’à deux camemberts.

– Donne-moi une minute, dit Jessie.

Elle fouilla dans le congélateur, où elle trouva le récipient qui contenait les scones. Elle les mit dans le mini-four et attendit qu’ils se réchauffent pour éviter de les brûler eux aussi.

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