Émile Gaboriau - Monsieur Lecoq

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Le précurseur, français, de Sherlock Holmes…

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Les années, qui avaient argenté de fils blancs la chevelure de Martial, n’avaient pas éteint les ardeurs de son sang. Il était toujours l’homme du premier mouvement.

Enfin, d’un bond il fut à l’appartement de sa femme.

– Mme la duchesse vient de descendre, lui dit la femme de chambre, pour recevoir Mme la comtesse de Mussidan et Mme la marquise d’Arlange.

– C’est bien; je l’attendrai ici!… sortez!

Et Martial entra dans la chambre de Mme Blanche.

Tout y était en désordre, car la duchesse, de retour de la Poivrière , achevait de s’habiller, quand on lui avait annoncé une visite.

Les armoires étaient ouvertes, toutes les chaises encombrées, les mille objets dont Mme Blanche se servait journellement, sa montre, sa bourse, des trousseaux de petites clefs, des bijoux, traînaient sur les commodes et sur la cheminée.

Martial ne s’assit pas, le sang-froid lui revenait.

– Pas de folie, pensait-il, si j’interroge, je suis joué!… Il faut se taire et surveiller.

Il allait se retirer, quand, parcourant la chambre de l’œil, il aperçut, dans l’armoire à glace, un grand coffret à incrustations d’argent, que sa femme possédait déjà étant jeune fille, et qui l’avait toujours suivie partout.

– Là, se dit-il, est sans doute le mot de l’énigme.

Martial était à un de ces moments où l’homme obéit sans réflexions aux inspirations de la passion. Il voyait sur la cheminée un trousseau de clefs, il sauta dessus et se mit à essayer les clefs au coffret… La quatrième ouvrit. Il était plein de papiers…

Avec une rapidité fiévreuse, Martial avait déjà parcouru trente lettres insignifiantes, quand il tomba sur une facture ainsi conçue:

«RECHERCHES POUR L’ENFANT DE MME DE S… Frais du 3e trimestre de l’an 18- »

Martial eut comme un éblouissement.

Un enfant!… Sa femme avait un enfant!

Il poursuivit néanmoins et il lut: «Entretien de deux agents à Sairmeuse… Voyage pour moi… Gratifications à divers…, etc., etc.» Le total s’élevait à 6,000 francs, le tout était signé: Chefteux.

Alors, avec une sorte de rage froide, Martial se mit à bouleverser le coffret, et successivement il trouva: un billet d’une écriture ignoble, où il était dit: «Deux mille francs ce soir, sinon j’apprends au duc l’histoire de la Borderie.» Puis trois autres factures de Chefteux; puis une lettre de tante Médie, où elle parlait de prison et de remords. Enfin, tout au fond, était le certificat de mariage de Marie-Anne Lacheneur et de Maurice d’Escorval, délivré par le curé de Vigano, signé par le vieux médecin et par le caporal Bavois.

La vérité éclatait plus claire que le jour.

Plus assommé que s’il eût reçu un coup de barre de fer sur la tête, éperdu, glacé d’horreur; Martial eut cependant assez d’énergie pour ranger tant bien que mal les lettres, et remettre le coffret en place.

Puis il regagna son appartement en chancelant, se tenant aux murs.

– C’est elle, murmura-t-il, qui a empoisonné Marie-Anne!

Il était confondu, abasourdi, de la profondeur, de la scélératesse de cette femme qui était la sienne, de sa criminelle audace, de son sang-froid, des perfections inouïes de sa dissimulation.

Cependant, si Martial discernait bien les choses en gros, beaucoup de détails échappaient à sa pénétration.

Il se jura que soit par la duchesse, en usant d’adresse, soit par la Chupin, il saurait tout par le menu.

Il ordonna donc à Otto de lui procurer un costume tel qu’en portaient les habitants de la Poivrière , non de fantaisie, mais réel, ayant servi. On ne savait pas ce qui pouvait arriver.

De ce moment, – c’était dans les premiers jours de février, – Mme Blanche ne fit plus un pas sans être épiée. Plus une lettre ne lui parvint qui n’eût été lue auparavant par son mari…

Et certes, elle était à mille lieues de soupçonner cet incessant espionnage.

Martial gardait la chambre; il s’était dit malade. Se trouver en face de sa femme eût se taire et été au-dessus de ses forces. Il se souvenait trop du serment juré sur le cadavre de Marie-Anne…

Cependant, ni Otto, ni son maître, ne surprenaient rien…

C’est qu’il n’y avait rien. Polyte Chupin venait d’être arrêté sous l’inculpation de vol et cet accident retardait les projets de Lacheneur.

Enfin, il jugea que tout serait prêt le 20 février, un dimanche, le dimanche gras.

La veille, la veuve Chupin fut habilement endoctrinée, et écrivit à la duchesse d’avoir à se trouver à la Poivrière , le dimanche soir, à onze heures.

Ce même soir, Jean devait rencontrer ses complices dans un bal mal famé de la banlieue, le bal de l’Arc-en-Ciel , et leur distribuer leurs rôles, et leur donner leurs dernières instructions.

Ces complices devaient ouvrir la scène; lui n’apparaîtrait que pour le dénouement.

– Tout est bien combiné, pensait-il, «la mécanique marchera.»

«La mécanique,» ainsi qu’il le disait, faillit cependant ne pas marcher.

Mme Blanche, en recevant l’assignation de la Chupin, eut une velléité de révolte. L’heure insolite, l’endroit désigné l’épouvantaient…

Elle se résigna cependant, et le soir venu, elle s’échappait furtivement de l’hôtel, emmenant Camille, cette femme de chambre qui avait assisté à l’agonie de tante Médie.

La duchesse et sa camériste s’étaient vêtues comme les malheureuses de la plus abjecte condition, et, certes, elles se croyaient bien sûres de n’être ni épiées, ni reconnues, ni vues…

Et cependant un homme les guettait, qui s’élança sur leurs traces: Martial…

Informé avant sa femme, de ce rendez-vous, il avait lui aussi endossé un déguisement, ce costume d’ouvrier des ports, que lui avait procuré Otto. Et comme il était dans son caractère de pousser jusqu’à la dernière perfection tout ce qu’il entreprenait, il avait véritablement réussi à se rendre méconnaissable. Il avait sali et emmêlé ses cheveux et sa barbe, et souillé ses mains de terre. Il était, enfin, l’homme des haillons qu’il portait.

Otto l’avait conjuré de lui permettre de le suivre, il avait refusé, disant que le revolver qu’il emportait suffisait à sa sûreté. Mais il connaissait assez Otto pour savoir qu’il désobéirait…

Dix heures sonnaient quand Mme Blanche et Camille se mirent en route, et il ne leur fallut pas cinq minutes pour gagner la rue Taranne.

Il y avait un fiacre à la station, un seul…

Elles y montèrent et il partit.

Cette circonstance arracha à Martial un juron digne de son costume. Puis il songea que sachant où se rendait sa femme, il trouverait toujours, pour la rejoindre, une autre voiture.

Il en trouva une, en effet, dont le cocher, grâce à dix francs de pourboire exigés d’avance, le mena grand train jusqu’à la rue du Château-des-Rentiers.

Il venait de mettre pied à terre, quand il entendit le roulement sourd d’une autre voiture, qui brusquement s’arrêta à quelque distance.

– Décidément, se dit-il, Otto me suit.

Et il s’engagea dans les terrains vagues.

Tout était ténèbres et silence, et le brouillard puant qui annonçait le dégel s’épaississait. Martial trébuchait et glissait à chaque pas, sur le sol inégal et couvert de neige.

Il ne tarda pas, cependant, à apercevoir une masse noire au milieu du brouillard. C’était la Poivrière . La lumière de l’intérieur filtrait par les ouvertures en forme de cœur, des volets, et de loin on eût dit de gros yeux rouges, dans la nuit…

Etait-il vraiment possible que la duchesse de Sairmeuse fût là!…

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