Gaston Leroux - Le Fantôme De L’Opéra
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- Название:Le Fantôme De L’Opéra
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«… Et si Gabriel est superstitieux! continua Jammes, cependant il est toujours poli et quand il voit le Persan, il se contente de mettre tranquillement sa main dans sa poche et de toucher ses clefs… Eh bien, aussitôt que la porte s’est ouverte devant le Persan, Gabriel ne fit qu’un bond du fauteuil où il était assis jusqu’à la serrure de l’armoire, pour toucher du fer! Dans ce mouvement, il déchira à un clou tout un pan de son paletot. En se pressant pour sortir, il alla donner du front contre une patère et se fit une bosse énorme; puis, en reculant brusquement, il s’écorcha le bras au paravent, près du piano; il voulut s’appuyer au piano, mais si malheureusement que le couvercle lui retomba sur les mains et lui écrasa les doigts; il bondit comme un fou hors du bureau et enfin prit si mal son temps en descendant l’escalier qu’il dégringola sur les reins toutes les marches du premier étage. Je passais justement à ce moment-là avec maman. Nous nous sommes précipitées pour le relever. Il était tout meurtri et avait du sang plein la figure, que ça nous en faisait peur. Mais tout de suite il s’est mis à nous sourire et à s’écrier: “Merci, mon Dieu! d’en être quitte pour si peu!” Alors, nous l’avons interrogé et il nous a raconté toute sa peur. Elle lui était venue de ce qu’il avait aperçu, derrière le Persan, le fantôme! le fantôme avec la tête de mort, comme l’a décrit Joseph Buquet.»
Un murmure effaré salua la fin de cette histoire au bout de laquelle Jammes arriva tout essoufflée, tant elle l’avait narrée vite, vite, comme si elle était poursuivie par le fantôme. Et puis, il y eut encore un silence qu’interrompit, à mi-voix, la petite Giry, pendant que, très émue, la Sorelli se polissait les ongles.
«Joseph Buquet ferait mieux de se taire, énonça le pruneau.
– Pourquoi donc qu’il se tairait? lui demanda-t-on.
– C’est l’avis de m’man…», répliqua Meg, tout à fait à voix basse, cette fois-ci, et en regardant autour d’elle comme si elle avait peur d’être entendue d’autres oreilles que de celles qui se trouvaient là.
«Et pourquoi que c’est l’avis de ta mère?
– Chut! M’man dit que le fantôme n’aime pas qu’on l’ennuie!
– Et pourquoi qu’elle dit ça, ta mère?
– Parce que… Parce que… rien…»
Cette réticence savante eut le don d’exaspérer la curiosité de ces demoiselles, qui se pressèrent autour de la petite Giry et la supplièrent de s’expliquer. Elles étaient là, coude à coude, penchées dans un même mouvement de prière et d’effroi. Elles se communiquaient leur peur, y prenant un plaisir aigu qui les glaçait.
«J’ai juré de ne rien dire!» fit encore Meg, dans un souffle.
Mais elles ne lui laissèrent point de repos et elles promirent si bien le secret que Meg, qui brûlait du désir de raconter ce qu’elle savait, commença, les yeux fixés sur la porte:
«Voilà… c’est à cause de la loge…
– Quelle loge?
– La loge du fantôme!
– Le fantôme a une loge?»
À cette idée que le fantôme avait sa loge, les danseuses ne purent contenir la joie funeste de leur stupéfaction. Elles poussèrent de petits soupirs. Elles dirent:
«Oh! mon Dieu! raconte… raconte…
– Plus bas! commanda Meg. C’est la première loge, numéro 5, vous savez bien, la première loge à côté de l’avant-scène de gauche.
– Pas possible!
– C’est comme je vous le dis… C’est m’man qui en est l’ouvreuse… Mais vous me jurez bien de ne rien raconter?
– Mais oui, va!…
– Eh bien, c’est la loge du fantôme… Personne n’y est venu depuis plus d’un mois, excepté le fantôme, bien entendu, et on a donné l’ordre à l’administration de ne plus jamais la louer…
– Et c’est vrai que le fantôme y vient?
– Mais oui…
– Il y vient donc quelqu’un?
– Mais non!… Le fantôme y vient et il n’y a personne.»
Les petites danseuses se regardèrent. Si le fantôme venait dans la loge, on devait le voir, puisqu’il avait un habit noir et une tête de mort. C’est ce qu’elles firent comprendre à Meg, mais celle-ci leur répliqua:
«Justement! On ne voit pas le fantôme! Et il n’a ni habit ni tête!… Tout ce qu’on a raconté sur sa tête de mort et sur sa tête de feu, c’est des blagues! Il n’a rien du tout… On l’entend seulement quand il est dans la loge. M’man ne l’a jamais vu, mais elle l’a entendu. M’man le sait bien, puisque c’est celle qui lui donne le programme!»
La Sorelli crut devoir intervenir:
«Petite Giry, tu te moques de nous.» Alors, la petite Giry se prit à pleurer.
«J’aurais mieux fait de me taire… si m’man savait jamais ça!… mais pour sûr que Joseph Buquet a tort de s’occuper de choses qui ne le regardent pas… ça lui portera malheur… m’man le disait encore hier soir…»
À ce moment, on entendit des pas puissants et pressés dans le couloir et une voix essoufflée qui criait:
«Cécile! Cécile! es-tu là?
– C’est la voix de maman! fit Jammes. Qu’y a-t-il?»
Et elle ouvrit la porte. Une honorable dame, taillée comme un grenadier poméranien, s’engouffra dans la loge et se laissa tomber en gémissant dans un fauteuil. Ses yeux roulaient, affolés, éclairant lugubrement sa face de brique cuite.
«Quel malheur! fit-elle… Quel malheur!
– Quoi? Quoi?
– Joseph Buquet…
– Eh bien, Joseph Buquet…
– Joseph Buquet est mort!»
La loge s’emplit d’exclamations, de protestations étonnées, de demandes d’explications effarées…
«Oui… on vient de le trouver pendu dans le troisième dessous!… Mais le plus terrible, continua, haletante, la pauvre honorable dame, le plus terrible est que les machinistes qui ont trouvé son corps, prétendent que l’on entendait autour du cadavre comme un bruit qui ressemblait au chant des morts!
– C’est le fantôme!» laissa échapper, comme malgré elle, la petite Ciry, mais elle se reprit immédiatement, ses poings à la bouche: «Non!… non!… je n’ai rien dit!… je n’ai rien dit!…»
Autour d’elle, toutes ses compagnes, terrorisées, répétaient à voix basse:
«Pour sûr! C’est le fantôme!…»
La Sorelli était pâle…
«Jamais je ne pourrai dire mon compliment», fit-elle.
La maman de Jammes donna son avis en vidant un petit verre de liqueur qui traînait sur une table: il devait y avoir du fantôme là-dessous…
La vérité est qu’on n’a jamais bien su comment était mort Joseph Buquet. L’enquête, sommaire, ne donna aucun résultat, en dehors du suicide naturel. Dans les Mémoires d’un Directeur, M. Moncharmin, qui était l’un des deux directeurs, succédant à MM. Debienne et Poligny, rapporte ainsi l’incident du pendu:
«Un fâcheux incident vint troubler la petite fête que MM. Debienne et Poligny se donnaient pour célébrer leur départ. J’étais dans le bureau de la direction quand je vis entrer tout à coup Mercier – l’administrateur. – Il était affolé en m’apprenant qu’on venait de découvrir, pendu dans le troisième dessous de la scène, entre une ferme et un décor du Roi de Lahore , le corps d’un machiniste. Je m’écriai: “Allons le décrocher!” Le temps que je mis à dégringoler l’escalier et à descendre l’échelle du portant, le pendu n’avait déjà plus sa corde!»
Voilà donc un événement que M. Moncharmin trouve naturel. Un homme est pendu au bout d’une corde, on va le décrocher, la corde a disparu. Oh! M. Moncharmin a trouvé une explication bien simple. Écoutez-le: C’était l’heure de la danse, et coryphées et rats avaient bien vite pris leurs précautions contre le mauvais œil. Un point, c’est tout. Vous voyez d’ici le corps de ballet descendant l’échelle du portant et se partageant la corde de pendu en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Ce n’est pas sérieux. Quand je songe, au contraire, à l’endroit exact où le corps a été retrouvé – dans le troisième dessous de la scène – j’imagine qu’il pouvait y avoir quelque part un intérêt à ce que cette corde disparût après qu’elle eut fait sa besogne et nous verrons plus tard si j’ai tort d’avoir cette imagination-là.
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