Gaston Leroux - Le Fantôme De L’Opéra
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- Название:Le Fantôme De L’Opéra
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M. l’inspecteur, pour faire sa cour à M. Moncharmin, qui souriait, avait cru devoir sourire, lui aussi. Malheureux sourire! Le regard de M. Richard foudroya l’employé, qui s’occupa aussitôt de montrer un visage effroyablement consterné.
«Enfin, quand ces gens-là sont arrivés, demanda en grondant le terrible Richard, il n’y avait personne dans la loge?
– Personne, monsieur le directeur! personne! Ni dans la loge de droite, ni dans la loge de gauche, personne, je vous le jure! j’en mets la main au feu! et c’est ce qui prouve bien que tout cela n’est qu’une plaisanterie.
– Et l’ouvreuse, qu’est-ce qu’elle a dit?
– Oh! pour l’ouvreuse, c’est bien simple, elle dit que c’est le fantôme de l’Opéra. Alors!»
Et l’inspecteur ricana. Mais encore il comprit qu’il avait eu tort de ricaner, car il n’avait pas plus tôt prononcé ces mots: elle dit que c’est le fantôme de l’Opéra! que la physionomie de M. Richard, de sombre qu’elle était, devint farouche.
«Qu’on aille me chercher l’ouvreuse! commanda-t-il… Tout de suite! Et que l’on me la ramène! Et que l’on mette tout ce monde-là à la porte!»
L’inspecteur voulut protester, mais Richard lui ferma la bouche d’un redoutable: «Taisez-vous!» Puis, quand les lèvres du malheureux subordonné semblèrent closes pour toujours, M. le directeur ordonna qu’elles se rouvrissent à nouveau.
«Qu’est-ce que le “fantôme de l’Opéra”?» se décida-t-il à demander avec un grognement.
Mais l’inspecteur était maintenant incapable de dire un mot. Il fit entendre par une mimique désespérée qu’il n’en savait rien ou plutôt qu’il n’en voulait rien savoir.
«Vous l’avez vu, vous, le fantôme de l’Opéra?»
Par un geste énergique de la tête, l’inspecteur nia l’avoir jamais vu.
«Tant pis!» déclara froidement M. Richard.
L’inspecteur ouvrit des yeux énormes, des yeux qui sortaient de leurs orbites, pour demander pourquoi M. le directeur avait prononcé ce sinistre: «Tant pis!»
«Parce que je vais faire régler leur compte à tous ceux qui ne l’ont pas vu! expliqua M. le directeur. Puisqu’il est partout, il n’est pas admissible qu’on ne l’aperçoive nulle part. J’aime qu’on fasse son service, moi!»
V Suite de «la loge n° 5»
Ayant dit, M. Richard ne s’occupa plus du tout de l’inspecteur et traita de diverses affaires avec son administrateur qui venait d’entrer. L’inspecteur avait pensé qu’il pouvait s’en aller et tout doucement, tout doucement, oh! mon Dieu! si doucement!… à reculons, il s’était rapproché de la porte, quand M. Richard, s’apercevant de la manœuvre, cloua l’homme sur place d’un tonitruant: «Bougez pas!»
Par les soins de M. Rémy, on était allé chercher l’ouvreuse, qui était concierge rue de Provence, à deux pas de l’Opéra. Elle fit bientôt son entrée.
«Comment vous appelez-vous?
– Mame Giry. Vous me connaissez bien, monsieur le directeur; c’est moi la mère de la petite Giry, la petite Meg, quoi!»
Ceci fut dit d’un ton rude et solennel qui impressionna un instant M. Richard. Il regarda Mame Giry (châle déteint, souliers usés, vieille robe de taffetas, chapeau couleur de suie). Il était de toute évidence, à l’attitude de M. le directeur, que celui-ci ne connaissait nullement ou ne se rappelait point avoir connu Mame Giry, ni même la petite Giry, «ni même la petite Meg»! Mais l’orgueil de Mame Giry était tel que cette célèbre ouvreuse (je crois bien que c’est de son nom que l’on a fait le mot bien connu dans l’argot des coulisses: «giries». Exemple: une artiste reproche à une camarade ses potins, ses papotages; elle lui dira: «Tout ça, c’est des giries»), que cette ouvreuse, disons-nous, s’imaginait être connue de tout le monde.
«Connais pas! finit par proclamer M. le directeur… Mais, mame Giry, il n’empêche que je voudrais bien savoir ce qui vous est arrivé hier soir, pour que vous ayez été forcée, vous et M. l’inspecteur, d’avoir recours à un garde municipal…
– J’voulais justement vous voir pour vous en parler, m’sieur le directeur, à seule fin qu’il ne vous arrive pas les mêmes désagréments qu’à MM. Debienne et Poligny… Eux, non plus, au commencement, ils ne voulaient pas m’écouter…
– Je ne vous demande pas tout ça. Je vous demande ce qui vous est arrivé hier soir!»
Mame Giry devint rouge d’indignation. On ne lui avait jamais parlé sur un ton pareil. Elle se leva comme pour partir, ramassant déjà les plis de sa jupe et agitant avec dignité les plumes de son chapeau couleur de suie; mais, se ravisant, elle se rassit et dit d’une voix rogue:
«Il est arrivé qu’on a encore embêté le fantôme!»
Là-dessus, comme M. Richard allait éclater, M. Moncharmin intervint et dirigea l’interrogatoire, d’où il résulta que mame Giry trouvait tout naturel qu’une voix se fît entendre pour proclamer qu’il y avait du monde dans une loge où il n’y avait personne. Elle ne pouvait s’expliquer ce phénomène, qui n’était point nouveau pour elle, que par l’intervention du fantôme. Ce fantôme, personne ne le voyait dans la loge, mais tout le monde pouvait l’entendre. Elle l’avait entendu souvent, elle, et on pouvait l’en croire, car elle ne mentait jamais. On pouvait demander à MM. Debienne et Poligny et à tous ceux qui la connaissaient, et aussi à M. Isidore Saack, à qui le fantôme avait cassé la jambe!
«Oui-dà? interrompit Moncharmin. Le fantôme a cassé la jambe à ce pauvre Isidore Saack?»
Mame Giry ouvrit de grands yeux où se peignait l’étonnement qu’elle ressentait devant tant d’ignorance. Enfin, elle consentit à instruire ces deux malheureux innocents. La chose s’était passée du temps de MM. Debienne et Poligny, toujours dans la loge n° 5 et aussi pendant une représentation de Faust.
Mame Giry tousse, assure sa voix… elle commence… on dirait qu’elle se prépare à chanter toute la partition de Gounod.
«Voilà, monsieur. Il y avait, ce soir-là, au premier rang, M. Maniera et sa dame, les lapidaires de la rue Mogador, et, derrière Mme Maniera, leur ami intime, M. Isidore Saack. Méphistophélès chantait ( Mame Giry chante ): «Vous qui faites l’endormie », et alors M. Maniera entend dans son oreille droite (sa femme était à sa gauche) une voix qui lui dit: «Ah! ah! ce n’est pas Julie qui fait l’endormie!» (Sa dame s’appelle justement Julie). M. Maniera se retourne à droite pour voir qui est-ce qui lui parlait ainsi. Personne! Il se frotte l’oreille et se dit à lui-même: «Est-ce que je rêve?» Là-dessus, Méphistophélès continuait sa chanson… Mais j’ennuie peut-être messieurs les directeurs?
– Non! non! continuez…
– Messieurs les directeurs sont trop bons! ( Une grimace de Mame Giry. ) Donc, Méphistophélès continuait sa chanson ( Mame Giry chante ): «Catherine que j’adore – pourquoi refuser – l’amant qui vous implore – un si doux baiser?» et aussitôt M. Maniera entend, toujours dans son oreille droite, la voix qui lui dit: «Ah! ah! ce n’est pas Julie qui refuserait un baiser à Isidore?» Là-dessus, il se retourne, mais, cette fois, du côté de sa dame et d’Isidore, et qu’est-ce qu’il voit? Isidore qui avait pris par-derrière la main de sa dame et qui la couvrait de baisers dans le petit creux du gant… comme ça, mes bons messieurs. ( Mame Giry couvre de baisers le coin de chair laissé à nu par son gant de filoselle. ) Alors, vous pensez bien que ça ne s’est pas passé à la douce! Clic! Clac! M. Maniera, qui était grand et fort comme vous, monsieur Richard, distribua une paire de gifles à M. Isidore Saack, qui était mince et faible comme M. Moncharmin, sauf le respect que je lui dois… C’était un scandale. Dans la salle, on criait: «Assez! Assez!… Il va le tuer!…» Enfin, M. Isidore Saack put s’échapper…
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