Magdeleine Genestoux - Noémie Hollemechette
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Qu’est-ce que cela pouvait vouloir dire, un magasin à sac? Je m’endormis là-dessus.
J’ai demandé à Madeleine, ce matin, ce que c’était; elle m’a dit: «C’est piller un magasin, enlever et briser tout ce qu’il y a dedans. Dieu veuille que les Allemands ne mettent à sac aucune de nos belles villes de Belgique!»
Pauvre Louvain!
JE me mets à écrire «mon Journal» en revenant de chez Tantine Berthe où nous sommes allés après le déjeuner. Tantine était beaucoup plus douce que d’habitude avec nous; au lieu de nous regarder d’un œil sévère, elle nous a dit, à Barbe et moi, en posant sa main sur nos têtes: «Allez, mes petites, dans le jardin, soyez bien sages, n’abîmez pas les fleurs, promenez-vous tranquillement en attendant que je vous appelle pour goûter, j’ai à parler avec vos parents».
Oh! je sais bien ce qu’elle voulait: c’était lire la lettre de Désiré que nous avons reçue ce matin.
Désiré est son préféré. Elle dit toujours: «C’est un garçon, ça!» Aussi était-elle heureuse d’avoir de ses nouvelles. Maman avait annoncé: «Oh! nous avons une lettre bien intéressante de Désiré». J’ai tout de suite pensé à la copier dans mon cahier comme souvenir; la voici:
Bruxelles, 3 août.«Chers parents, chères sœurs,
«Je me hâte de vous donner de mes nouvelles. Je suis arrivé hier à Bruxelles en excellente santé. Nous nous sommes rendus immédiatement à la caserne d’artillerie qui se trouve à la Chaussée de Terouëren, que papa connaît. Après nous être restaurés, on nous a annoncé que le Roi passerait la revue de notre régiment à deux heures. Alors vous pensez si nous nous sommes astiqués et si tout reluisait merveilleusement à l’heure dite. C’est au champ de manœuvre qu’a eu lieu la revue. Il y avait avec nous les régiments de cavalerie et d’artillerie. Nous étions en position à droite, la cavalerie à notre gauche, les mitrailleuses traînées par des chiens étaient au milieu de nous. Une foule énorme se pressait tout autour, et les agents de police et même les gendarmes la maintenaient avec peine. Le Roi est arrivé après une demi-heure d’attente, à deux heures précises; il était à cheval, accompagné du major Melotte et de ses aides de camp. La foule entière n’a eu qu’un cri: «Vive le Roi!» La musique battait aux champs, les soldats frémissaient d’enthousiasme; le Roi tout pâle se tenait droit sur son cheval; il avait l’air horriblement ému, et lorsqu’il a passé devant moi – je suis, comme vous savez, le premier du bataillon – j’ai vu que ses yeux étaient pleins de larmes. Il a prononcé quelques paroles que je voudrais vous citer textuellement, tant elles étaient belles et simples: «Oui, la Belgique est un petit pays, mais son honneur est grand; il saura le sauver et vous tous, jeunes gens, vous vous battrez pour son indépendance et sa liberté. Je serai avec vous et c’est à mes côtés que nous arrêterons les envahisseurs qui trahissent leur serment!» Nous aurions tous voulu applaudir. Nous avons seulement crié: «Vive le Roi! vive la Belgique!»
«Nous partons ce soir pour Liége. Je vous embrasse tendrement, mes chers parents, ainsi que Madeleine et les deux petites.
Votre fils, Désiré.«P. – S. – J’oubliais de vous dire qu’à la revue, il y avait un chien attelé à une mitrailleuse qui ressemblait beaucoup à Phœbus mais il n’était pas content du tout d’être attelé et il voulait mordre tous ceux qui s’approchaient de lui. Alors on lui a mis une muselière.»
En revenant de chez Tantine, papa a voulu passer devant l’Hôtel de Ville pour savoir s’il n’y avait pas quelque chose de nouveau. Nous avons été arrêtés sur la Grand’Place par M. Van Tieren. Il prévint papa que M. Boonen avait reçu des nouvelles d’un de ses fils. Nous sommes vite allés chez lui. Ce n’était pas très loin, car il demeure avenue Jodoigne.
On nous fit entrer dans la salle à manger où son second fils, habillé en artilleur, tout couvert de poussière et de boue, était assis devant la table et mangeait en hâte ce qu’on avait posé devant lui.
Son père expliqua à papa, afin de le laisser manger qu’il avait été chargé par son général de porter des dépêches importantes au quartier général, à Bruxelles où se trouvait le Roi. Il était arrivé à motocyclette.
Papa lui demanda ce qui se passait à Liége.
«Oh! nous ne sommes pas en bonne posture et les Allemands sont en nombre, et puis, il y a eu l’attentat du général Léman qui commande la forteresse de Liége.
– L’attentat du général Léman?
– Oui, voilà, je vais vous le raconter en deux mots.
– Mais as-tu assez mangé?
– Bien sûr, j’étouffe. Voici donc la chose.
«C’était le 6, vers deux heures de l’après-midi; nous étions au quartier général, établi rue Sainte-Foy; nous restions dans une maison située en face de celle où était logé le général Léman avec ses aides de camp.
«Tout à coup, on entendit des cris et puis du tumulte dans la rue, nous nous précipitons aux fenêtres et sur la porte, et nous apercevons une foule de femmes et d’enfants escortant un groupe d’officiers ou soldats que nous ne distinguons pas bien au milieu de cette masse de gens. On criait: «Voici les Anglais! Vivent les Anglais!» Ils atteignent la maison du général et pénètrent sous la porte. Le bruit de la rue avait attiré un tas de gens, et on ne pouvait que difficilement se frayer un chemin à travers cette multitude.
– Tout à coup une clameur s’élève: «Allemands, ce sont des Allemands!»
«Alors la foule se rua sur la porte, voulant massacrer ces soldats qui avaient pénétré jusque-là à l’aide d’espions; mais nos soldats arrivèrent à la maintenir, et ce fut dans l’escalier même que la lutte s’engagea.
«Un aide de camp du général avait reconnu leur uniforme, et c’est juste à sa porte qu’on les arrêta. Deux parvinrent à s’enfuir et, avec une audace incroyable, se jetèrent dans l’automobile du général qui stationnait dans la rue et tentèrent de fuir, mais il était trop tard; nous avons saisi nos deux prisonniers qui ont comparu devant le général Léman qui, bien que malade et épuisé les interrogea et les condamna.
«Le lendemain, le général Léman gagna le fort de Loncin, suivi de son état-major, et c’est sur son lit de camp qu’il a présidé le conseil de guerre, et c’est lui-même qui m’a remis les dépêches pour le Roi.»
En disant ces derniers mots, il tapa sur la poche de sa veste où étaient cachés les papiers importants.
«J’ai encore le temps de vous raconter l’histoire d’un petit boy-scout qui nous sauva la vie.
«Figurez-vous que tandis que nous nous battions autour de Liége sans arrêt du matin au soir, et souvent fort avant dans la nuit, nous avions à peine le temps de manger. Les habitants de Liége savaient que la distribution régulière des vivres était impossible, et que ce n’était que par hasard que nous parvenions à prendre une bouchée. Un brave marchand de comestibles eut une idée épatante: il réunit, avec l’aide de quelques amis, des bouteilles, des poulets, des pâtés de foies gras, des fruits, et ils chargèrent un petit boy-scout de quatorze ans de nous porter à bicyclette ces victuailles. Alors ce brave garçon mit un gros paquet devant lui, sur le guidon, et un second bien attaché sur la selle par derrière, et le voilà parti pour la ligne de feu.
«Les premiers, dont j’étais, qui le virent, furent un peu étonnés. Il nous tendait une bouteille, un pâté que nous partagions entre trois ou quatre, entre deux coups de feu; on n’avait pas même le temps de le remercier, et il courait plus loin faire de même aux camarades, et, après avoir vidé ses paquets, il enfourchait sa bicyclette et rentrait dans Liége pour revenir bien vite avec de nouveaux poulets et de nouvelles bouteilles qu’il distribuait de la même façon. Ah! l’on peut dire qu’il nous a sauvé la vie, car il a fait ces voyages pendant plusieurs jours de suite!»
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