Jules Lermina - L'élixir de vie
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- Название:L'élixir de vie
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— Pendant le premier mois, je ne remarquai en lui aucun changement. Mais, à partir du milieu de mai, les symptômes de décrépitude commencèrent à se manifester et quand, en juin, il fit sa très singulière expérience, je crus véritablement qu'il avait bien prévu la date de sa mort en la fixant à trois mois. Quand l'accès de nudité-passez-moi l'expression-fut passé, nous reprîmes nos relations ordinaires. J'avoue que j'ai rarement rencontré chez un de mes confrères autant d'érudition et de hardiesse dans les aperçus. Si cet homme n'avait pas la double monomanie du magnétisme et de ce que j'appellerai sa prétendue volonté vitale, je le proclamerais un des plus grands savants d'aujourd'hui. Vers les premiers jours de juillet, je m'aperçus que ses forces déclinaient de plus en plus, sans d'ailleurs que la lucidité de son esprit diminuât. Seulement j'avais pitié, je l'avoue, de ce centenaire, seul, abandonné de tous, et qui passait ses dernières journées assis sur un fauteuil, cherchant le soleil revivifiant. Je m'aperçus un jour qu'il adorait les enfants, et j'amenai mon petit garçon auprès de lui. Je ne saurais vous décrire l'expression de joie qui éclaira son visage. Si je ne l'eusse aussi bien connu, j'aurais été presque effrayé de la lueur qui tout à coup passa dans ses yeux. Quant à mon petit Georges, sa sympathie n'hésita pas. Il courut à lui, comme s'il l'eût connu depuis de longues années. Ce fut une amitié subite, comme en conçoivent souvent les enfants. Et depuis lors il n'est pas de jour où Georges ne passe plusieurs heures auprès de lui. L'effet de cette distraction a été tel sur le centenaire qu'en vérité depuis lors il semble avoir retrouvé une nouvelle jeunesse… Oui, c'est comme un sang restauré qui coule dans ses veines. Sa maigreur a disparu, et je ne m'étonnerais pas qu'il eût un bail prolongé avec la vie. C'est une organisation étonnante.
— Mais ne me disiez-vous pas, lorsque je suis arrivé, que votre fils vous causait de son côté quelque inquiétude?
— Oh! un peu de faiblesse, la fatigue de l'été… et puis la croissance. Je suis tranquille. Il y a deux mois, il avait trop de fraîcheur. Cela reviendra.
Depuis quelques instants, j'étais saisi du désir de revoir ce singulier personnage que j'avais aperçu seulement dans des circonstances assez bizarres. J'en fis part à mon confrère. Mais il me fit observer que l'engagement pris par lui s'opposait à ce qu'il y satisfît. Ne s'était-il pas formellement interdit d'introduire auprès de M. Vincent toute personne qui ne ferait pas partie du personnel de l'établissement?
Je n'avais qu'à m'incliner. Je n'insistai pas, et je pris congé de mon confrère, bien résolu d'ailleurs à écarter définitivement de mon esprit les idées incohérentes, presque folles, qui me hantaient douloureusement.
Oui, j'avais en moi je ne sais quelle épouvante inexpliquée qui tenait du vertige. Comme Pascal, je voyais un gouffre ouvert devant moi et, au fond, tout au fond, j'apercevais une face ricanante qui avait les traits de l'élève de Mesmer!
III
J'avais repris mes occupations et encore une fois perdu le souvenir agaçant de ce personnage quand, au matin d'un des premiers jours de novembre, je reçus une dépêche qui me causa une indicible émotion.
Elle était signée du docteur F…, et ainsi conçue:
“Mon enfant se meurt. Je fais appel à tous mes amis. Venez.”
Je bondis hors de mon fauteuil et, quelques instants après, je sautais dans une voiture dont le cocher, alléché par la promesse d'un fort pourboire, fouettait vigoureusement son cheval.
Je ne puis dire que cette dépêche me surprenait. Cachée sous les préoccupations de chaque jour, dont je me faisais un rempart contre les visions du ressouvenir, il était une pensée latente dont il me semblait que cette nouvelle fût l'explosion.
La silhouette de M. Vincent, gravée dans les lobes de mon cerveau, se liait invinciblement à celle d'un enfant, de cette pauvre fille que j'avais vue là-bas, morte avant d'être mourante, et qui m'avait laissé cette impression-absolument nulle au point de vue de la science vraie-d'un arrachement de la vie, de la force animique.
Et voici que, cette fois encore, l'apparition de ce centenaire, entêté à vivre, se confondait avec celle d'un enfant, si vigoureux, paraît-il, six mois auparavant, et mourant aujourd'hui!
Si long que fût le trajet, je n'en eus pas conscience, tant j'étais absorbé dans mes méditations, et, quand la voiture s'arrêta, quand le cocher, étant descendu, ouvrit la portière en me criant: “Bourgeois, nous y sommes!” je descendis en chancelant comme un homme ivre, ne sachant ni où j'étais, ni où j'allais.
Ce fut instinctivement, et rien qu'instinctivement, que, salué par le concierge, je m'engageai dans la longue allée d'ormes qui conduisait au bâtiment principal.
Lorsque j'arrivai au perron, un infirmier, qui semblait faire sentinelle, me reconnut: sans même me demander mon nom, il me précéda dans la maison et, ouvrant une porte, m'introduisit dans un salon où, du premier coup d'oeil, je reconnus quatre de mes confrères, sans doute appelés comme moi par dépêche, et qui me serrèrent silencieusement la main.
Après un court temps de silence que je ne cherchai pas à troubler, incapable que j'eusse été de prononcer deux mots sensés, un d'eux prit la parole.
Ils avaient examiné l'enfant. Tous avaient constaté que les organes étaient sains et qu'ils ne présentaient aucun caractère de nature à faire redouter un dénouement fatal. Cependant, en dépit de ce diagnostic qui leur était commun, ils ne se dissimulaient pas que la situation était grave: il y avait dans le pauvre petit comme une exhaustion (ce mot me frappa) des facultés vitales, et cela sans qu'une lésion appréciable expliquât cette dégénérescence.
A ce moment, le père nous rejoignit: il était dans un état de désespoir qui faisait peine à voir. Ayant perdu deux ans auparavant une femme qu'il adorait, il avait reporté toutes ses affections sur ce petit être qu'un mal inconnu lui enlevait tout à coup. Il m'aperçut, vint à moi, voulut me parler: mais, empêché par les sanglots qui emplissaient sa gorge, il me prit par la main et m'entraîna.
Un instant après, j'étais auprès du lit; et muet, glacé, je reconnaissais avec horreur ces mêmes apparences qui, il y avait dix ans de cela, avaient laissé dans mon esprit un trouble ineffaçable. L'enfant ne bougeait plus, semblait exsangue. C'était un épuisement total, comme si tout son sang eût coulé par une blessure invisible: et l'illusion était si complète que je demandai, en balbutiant, au pauvre père s'il n'y avait pas eu une hémorragie.
Il me répondit à voix basse. L'enfant n'avait subi aucun accident: cet effet de dépression s'était produit lentement; puis tout à coup, en ces derniers jours, l'accélération du mal avait pris des allures foudroyantes. Pourtant l'avant-veille encore il courait dans le jardin.
— M. Vincent vit toujours? demandai-je soudainement, obéissant à une impulsion dont je ne fus pas le maître.
J'aurais juré qu'une autre personnalité que la mienne avait parlé par ma bouche, tant ces mots avaient jailli à mon insu.
Le père ne parut pas surpris de ma question.
— Oui, et il est bien désolé! Il aimait tant mon petit Georges, qui lui rendait bien son affection, d'ailleurs, car il ne voulait pas le quitter. Il a fallu l'emporter pour l'amener ici, et, malgré sa faiblesse, il résistait encore. C'était comme une attraction à laquelle il ne voulait pas se soustraire… Mais qu'importe M. Vincent? Examinez l'enfant, et dites-moi-oh! je vous en prie! — dites-moi qu'on le sauvera…
Je n'avais pas le courage de proférer ce généreux mensonge: car, si encore mes confrères pouvaient conserver quelque espoir, moi… est-ce que je pouvais douter? Et pourtant!… une idée encore obscure, germait dans mon cerveau.
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