Jules Lermina - L'élixir de vie

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На русский язык повесть была переведена под заглавием "Вампиръ".

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Il y avait justement dix ans que j'avais passé quelques heures à deviser sur un trottoir, avec mon ami et maître Gaston, sur le personnage en question, et j'avais oublié jusqu'à son nom, quand le hasard, qui dispose toute notre vie, me le rappela en des circonstances encore plus bizarres que la première fois.

Un de mes confrères, le docteur F…, directeur d'une maison de santé, m'écrivit un billet pour me prier de passer chez lui-à loisir-dans le but d'examiner un de ses malades.

Me trouvant alors surchargé de besogne, je tardai de quelques jours à me rendre à son invitation. Mais sur une nouvelle lettre plus pressante, je me hâtai d'aller chez lui. Le cas dont il désirait m'entretenir était des plus intéressants et rentrait exactement dans la spécialité des études auxquelles je m'étais voué. Il s'agissait du très curieux phénomène du dédoublement de la personnalité et, pendant plusieurs heures, nous nous livrâmes à des expériences d'un intérêt toujours grandissant. Mais, craignant de fatiguer la malade outre mesure, nous prîmes rendez-vous pour le lendemain.

Nous descendîmes dans le jardin qui précède le magnifique établissement que toute l'Europe connaît et admire, et lentement mon confrère me reconduisait, me communiquant le résultat de ses observations personnelles sur le sujet que nous venions d'examiner.

Au moment où nous allions franchir la grille d'entrée et échanger la poignée de main d'adieu, un petit garçon déboucha d'une allée de lauriers et de troènes et, courant vers le docteur, se jeta dans ses bras.

Celui-ci le souleva, et me dit:

— Monsieur mon fils… huit ans… et une bonne nature.

C'était un très joli enfant, aux traits délicats, mais qui me parut un peu pâle. Je le caressai en songeant à ma petite fille, si rose et si fraîche, et je dis:

— Pourquoi donc courais-tu si vite? On dirait que tu te sauvais?

Question banale et à laquelle je n'attachais aucune importance.

— Oh! c'est pour rire! fit le gamin. C'est pour taquiner M. Vincent…

— M. Vincent! m'écriai-je; quel M. Vincent?

Ce nom avait vibré en ma mémoire comme un coup de clairon.

L'enfant répondit avec une certaine irritation:

— Pardi! il n'y a qu'un M. Vincent… c'est papa Gâteau!

Papa Gâteau! On appelait ainsi un M. Vincent, il y avait dix ans.

— C'est un bien singulier personnage, ajouta mon confrère.

— Serait-ce Vincent… Thévenin?

— Lui-même. Vous le connaissez?…

— Il n'est donc pas mort!

— Ah! vous aussi, fit le docteur en riant, vous le croyiez disparu. Point. Cent dix à cent quinze ans, mon cher. Qu'on dise après cela que la folie n'est pas un brevet de longévité!

— Et depuis quand est-il dans votre maison?

— Depuis quatre mois environ. Et il y est entré en des circonstances bien curieuses que je vous raconterai demain; car, pour aujourd'hui, ma journée quotidienne me réclame. Il est six heures…

— Six heures! moi aussi je suis en retard. A demain, nous causerons de M. Vincent.

— A vos ordres, cher confrère.

Je me jetai dans ma voiture, dont la portière se referma sur moi. J'étais dans un singulier état d'agitation, mordu d'une indicible curiosité. En une seconde, j'avais revu tout le passé, le petit appartement dans lequel j'attendais patiemment un client trop retardataire, puis la pauvre mère accourant et m'appelant à l'aide, puis ce lit funèbre où gisait la jeune fille. Je me demandais si aujourd'hui, en face du même problème de mort, je serais plus habile qu'alors. Et, en vérité, je frissonnais, me disant qu'aujourd'hui comme alors je ne comprenais rien à cette catastrophe. J'essayais de sauver mon orgueil, en supposant que certains symptômes avaient échappé à mon diagnostic qui maintenant me frapperaient au premier coup d'oeil. Et je sentais que je me mentais à moi-même. Non, je n'avais rien deviné et, fussé-je appelé demain dans des conditions identiques, je ne devinerais rien!

A cette souffrance d'amour-propre, à ce regret sincère du travailleur, se juxtaposait alors le souvenir de M. Vincent, de cet être falot, presque fantastique qui vivait, vivait encore, vivait toujours, en dépit de la sénilité abominable qui nous avait si fort troublés, Gaston et moi, alors que nous le suivions par les rues.

Par quel miracle avait-il résisté au poids écrasant d'un siècle, auquel venaient encore s'ajouter dix années! Je me rappelais les paroles inexplicables que m'avait rapportées Gaston:

“Ma science criminelle centuple l'inégalité terrible qui, dans la lutte pour la vie, fait les vainqueurs et les vaincus.”

Et aussi ce mot échappé à mon ami, comme l'expression d'une idée réflexe: “Un vampire savant.”

Ces mots accouplés ne présentaient en réalité aucun sens à mon intelligence: mais je les répétais mentalement avec une sorte d'horreur, comme les termes d'un problème insoluble, expression d'une algèbre inconnue.

Jusqu'à mon retour en mon cabinet, il me fut impossible de me soustraire à cette obsession. Par bonheur, le travail, puis les occupations de la soirée, puis le sommeil eurent enfin raison de cet état anormal. Au matin, la hantise s'était évanouie et, de toute cette émotion, je n'avais conservé qu'un prurit de curiosité qui n'avait plus rien de maladif.

A l'heure convenue, je me présentai de nouveau chez le docteur F…, qui me parut soucieux. L'interrogeant avec un intérêt dicté par la sincère sympathie qu'il m'inspirait, j'appris que depuis quelque temps la santé de son fils lui donnait de vagues inquiétudes. Il coupa court d'ailleurs à ces confidences, repris par la passion du chercheur, et nous nous rendîmes à l'infirmerie auprès du sujet que nous avions déjà examiné la veille. Nous restâmes plusieurs heures absorbés dans l'étude des stupéfiantes manifestations de la catalepsie et de l'hypnotisme. Puis nous revînmes dans le cabinet du docteur afin de coordonner nos observations.

— Maintenant, lui dis-je, permettez-moi de vous rappeler que vous m'avez promis hier de me parler plus longuement de votre pensionnaire, M. Vincent.

— Je ne vous ai pas oublié, et je ferai mieux que de vous exposer mes souvenirs. J'ai l'habitude, à l'entrée de mes clients, de relater par écrit les circonstances intéressantes de notre première entrevue.

Le docteur se leva, ouvrit un carton et en tira quelques feuilles de papier qu'il me remit, en ajoutant:

— Lisez, pendant que je vaquerai à quelques occupations nécessaires. Je reviendrai tout à l'heure.

Resté seul, voici ce que je lus:

“Aujourd'hui 15 avril 188., à six heures du soir, on me présenta la carte d'un visiteur qui réclamait un entretien immédiat. Elle portait ce nom: _Vincent de Bossaye de Thévenin, de la faculté de médecine de Paris_. J'eus un mouvement de surprise. Comme aliéniste, j'ai dû m'occuper spécialement de l'histoire du magnétisme animal, et je me rappelai avoir été frappé de ce nom, à une époque déjà lointaine. Il me semblait qu'il devait être porté par un contemporain de mon grand-père ou tout au moins de mon père. Je donnai ordre d'introduire immédiatement la personne qui avait remis cette carte, et un instant après je vis entrer un vieillard portant dans tout son être la trace non équivoque de la décrépitude, quoique sur le visage parcheminé subsistassent des vestiges singuliers d'une fraîcheur inaccoutumée. La marche témoignait encore d'une certaine vigueur.

“M. Thévenin s'inclina, je lui rendis son salut en lui désignant un siège, puis je le priai de me faire connaître le motif de sa visite.

“-Je viens, me dit-il d'une voix qui n'avait point de tremblotement sénile, je viens vous prier de me prendre comme pensionnaire… Oh! payant, bien entendu, ajouta-t-il vivement, comme pour répondre d'avance à une objection possible.

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