Jules Lermina - L'élixir de vie
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- Название:L'élixir de vie
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- Год:1890
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Mais je ne souffrais pas seulement de ce sentiment égoïste et humilié: l'angoisse qui me poignait tout à l'heure augmentait. Pour m'y soustraire, j'essayais de classer mes idées, de grouper les faits remarqués et d'obtenir d'eux une réponse aux doutes qui m'irritaient.
L'état de cette enfant ne répondait à aucune des observations connues. J'ouvrais mes livres un à un, et nulle part je ne trouvais rien qui me satisfît. La malade ne présentait aucun des symptômes classés, et c'était là justement ce qui me troublait le plus: l'absence de symptômes s'affirmait à chaque instant davantage. Fallait-il croire, selon l'insinuation du concierge, aux mauvais traitements, à l'inanition? Mais, outre que les allures de la mère, l'affection profonde et non jouée qu'elle portait à sa fille donnaient un absolu démenti à ces suppositions, l'état physique de la malade donnait, à ce point de vue, des contre-indications formelles.
Pendant le peu de temps que j'avais pu l'examiner et l'ausculter, j'avais été surtout étonné de l'état sain des organes importants. Il y avait eu évidemment déperdition de vitalité, lente ou rapide; mais elle ne s'était opérée par aucun de ces accidents qui laissent en l'organisme des lésions ordinairement faciles à constater.
Mais pourquoi les deux commères avaient-elles paru si bien comprendre ce qui, pour moi, restait inexpliquable? Pourquoi le concierge avait-il semblé dans ses interjections rapides, accuser l'étrange personnage que je connaissais sous le nom de M. Vincent, dont l'abord, il est vrai, m'avait frappé d'une impression pénible, mais que nul indice ne me permettait de soupçonner… Et sur quoi auraient porté mes soupçons? Si horribles que pussent être certaines hypothèses, je m'y arrêtais et, là encore, groupant mes observations, j'acquérais la conviction qu'elles n'auraient reposé sur aucune base possible.
Puis, je le répète, il est des physionomies qui ne trompent pas, et celle de cette mère respirait la plus parfaite honnêteté. Elle aimait sa fille, ne l'avait jamais quittée… Non, non, il était inutile de se lancer sur une piste que tout démontrait fausse et calomniatrice.
A la fin, cet examen de raison et de conscience m'énerva à ce point qu'il me fut impossible de rester seul plus longtemps. J'avais besoin d'entendre des voix humaines, d'échanger mes pensées, de me rafraîchir le cerveau dans le flot des banalités courantes.
Je sortis. Quand j'entrai dans le cercle de lumière projeté par le gaz de la brasserie, et d'où émergeait la silhouette remuante des jeunes gens, ce fut une clameur de bienvenue. Depuis ma thèse, on ne m'avait pas vu trois fois. Et les quolibets amicaux de pleuvoir sur moi, et les mains de m'attirer, pour me contraindre à m'asseoir devant une pile de soucoupes, obélisque obituaire des chopes disparues. Je ne me fis pas prier, d'ailleurs. Ce bruit, cette exubérance me rassérénaient.
Il me fallut rendre raison de ma perpétuelle réclusion, me défendre d'ingratitude envers les anciennes amitiés, confesser mes ambitions et mes espérances, mais surtout trinquer et retrinquer encore, en absorbant l'horrible dilution alcoolisée qu'en notre beau pays on décore du nom de bière, et dont le principal mérite-apprécié surtout du vendeur-est de condamner le moins altéré à une soif dévorante, mère du renouvellement.
Sous cette influence excitante pour le cerveau, jusqu'au moment où elle torture l'estomac, mes idées se faisaient plus nettes: je reprenais la perception active des faits et en même temps, je sentais un invincible désir de raconter l'étrange aventure à laquelle j'avais été mêlé tout à l'heure. Naturellement je ne tardai pas à y succomber et, d'une seule haleine, je narrai l'incident.
Comme il s'agissait d'un enfant-l'éternel problème qui émeut les plus sceptiques-on m'écouta attentivement, et nul ne me railla lorsque j'affirmai l'émotion douloureuse que m'avait causée mon ignorance.
— Ecoute, me dit Gaston Dussault, un jeune docteur dont nous reconnaissions tous la haute valeur, je n'ai pas la prétention de te donner le mot du logogriphe que tu nous proposes. Mon observation sera d'un caractère plus général et en même temps de nature, hélas! peu encourageante. Il y a deux périodes dans la vie du médecin. La première-temps de jeunesse-comporte la curiosité ardente, la volonté de vaincre le mal, le dévouement que rien ne rebute. C'est aussi le temps du travail acharné, avec quinze et vingt heures de lecture ou de griffonnage, avec la brûlure des yeux à des mèches de chandelles fumeuses et mal odorantes. Or pendant que nous potassons avec cette furie, la vie marche, s'agite, se rue autour et en dehors de nous. Nous nous bouchons les oreilles pour n'entendre pas le bruit que fait l'humanité, la grande malade souffrant par les poumons, par le coeur, par le cerveau. Nous demandons à autrui la science toute faite, celle que le passé a entassée dans les in-8° formidables de lourdeur et de prix et le temps nous manque pour apprendre le secret de la vie et de la mort dans le seul livre toujours ouvert, illustré de schémas toujours nouveaux, sincères et probants, et ce livre, le voici…
D'un geste circulaire, il montrait le boulevard; le gaz jetait ses bandes blanchâtres dans lesquelles roulait le flot incessant des promeneurs.
— Voilà le grand manuel de pathologie interne et externe, continua-t-il; voilà la physiologie en action. Que voyons-nous de cela nous, les jeunes, rivés à l'hôpital ou au cabinet de travail? Et ceci est un volume, un chapitre, un alinéa de la vaste encyclopédie médicale qui est la société tout entière. Ah! s'écria-t-il d'un accent dont la sincérité nous frappa, avoir le temps-c'est-à-dire l'argent de la vie quotidienne-et se consacrer tout entier à la lecture de la bibliothèque humaine, de ce dictionnaire universel dont chaque homme est une page, l'épeler, la transcrire, l'annoter… et après cela faire de la médecine! Que dis-je? Après cela, la médecine serait faite… car alors on aurait autopsié, non des cadavres, mais des êtres vivants, des cerveaux, des poitrines et des coeurs… Dix ans d'observations accomplies avec le superbe courage que nous mettons à remuer des cendres d'érudition, et la vraie flamme jaillirait!…
— Mais après le travail forcené auquel nous devons nous condamner, m'écriai-je, il nous reste plus de la moitié de notre vie…
— Pour devenir le second homme qui est en tout médecin, interrompit-il, le découragé, le sceptique, l'ignorant, le praticien banal et routinier qui vise la croix d'honneur et l'Académie. Quand nous nous évadons des livres, nous sommes aveugles et ne voyons plus l'homme…
A ce moment, je poussai une exclamation et, posant ma main sur son bras:
— Regarde, lui-dis-je.
Il suivit l'indication que lui donnait mon doigt.
— Quel est cet homme? demanda-t-il.
— C'est le vieillard dont je te parlais tout à l'heure… M. Vincent!…
En effet, sous le reflet cru des cristaux dépolis, le vieillard s'avançait, lentement, péniblement, et je frissonnais en constatant l'incroyable changement qui s'était produit en lui depuis une heure à peine que je l'avais quitté.
Il me paraissait blafard, maigre, voûté, brisé. A chaque pas traîné sur l'asphalte, il regardait autour de lui, tournant son cou branlant dont je croyais entendre craquer les vertèbres.
— Hé! mais, s'écria un de nos voisins, c'est le vieux Thévenin! Il n'est donc pas mort?
— En effet, reprit Gaston, qui l'avait regardé plus attentivement; je ne l'avais pas reconnu tout d'abord…
— Mais qui est M. Thévenin? demandai-je impatiemment.
Sans me répondre directement, Gaston continua, comme se parlant à lui-même:
— Je l'ai rencontré il y a quelques mois à peine, il était alerte et rajeuni…
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