Terry Pratchett - Trois sœurcières

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Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons, trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare n’en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si ? Mais l’avantage du roman par rapport au théâtre, c’est que l’on peut s’autoriser beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement en vol d’un balai de sorcière !

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Un malheureux traversa la lande entre Dodâne et Lancre sans apercevoir la moindre lumière des marais, le moindre chien sans tête, le moindre arbre en goguette, la moindre charrette fantôme ni la moindre comète ; il fallut l’emmener dans une taverne et le faire boire pour lui ébranler les nerfs.

Le stoïcisme des Béliérins, qui avaient développé au fil des ans une résistance souveraine au chaos thaumaturgique, s’avéra incapable de faire face au changement brutal. C’était comme un bruit qu’on n’entend pas jusqu’à ce qu’il s’arrête.

Mémé Ciredutemps l’entendait à présent, allongée moelleusement sous plusieurs épaisseurs de courtepointes dans sa chambre glaciale. Traditionnellement, la nuit du Porcher est la seule de la longue année discale où les sorcières sont censées rester chez elles, et Mémé s’était couchée tôt en compagnie d’un sac de pommes et d’une bouillotte en grès. Mais quelque chose l’avait tirée de sa somnolence.

Le commun des mortels aurait silencieusement descendu l’escalier, peut-être armé d’un tisonnier. Mémé se contenta de s’étreindre les genoux et de laisser vagabonder sa tête.

Ça ne venait pas de la maison. Elle sentait les petits esprits lestes des souris et ceux, confus, de ses chèvres dans l’appentis, couchées dans leur flatulence douillette. Une chouette en maraude plana soudain au-dessus des toits, vive comme une dague.

Mémé se concentra davantage, jusqu’à emplir son cerveau du tout petit pépiement des insectes dans le chaume et des vers du bois dans les poutres. Rien d’intéressant par là.

Elle se blottit dans son lit et se laissa dériver dans la forêt, une forêt silencieuse en dehors du choc assourdi d’un paquet de neige tombant de temps en temps d’une branche. Même au cœur de l’hiver, la vie y était omniprésente ; elle sommeillait en général dans des terriers ou hibernait au cœur des arbres.

Rien que de très ordinaire. Elle poussa plus loin, vers les hautes landes et défilés secrets où les loups couraient en silence sur la croûte de gel ; elle effleura leur esprit, aussi affilé qu’une lame de couteau. Encore plus haut, et il n’y eut plus sur les champs de neige que des bandes de vhermines [6] La vhermine est une petite créature noire à fourrure, réputée pour sa peau. C’est une parente plus prudente du lemming ; elle ne se jette du haut des falaises que sur de petits cailloux. .

Tout était à sa place, sauf que rien ne collait. Il y avait quelque chose… oui, il y avait quelque chose de vivant là-bas, quelque chose de récent, d’ancien et…

Mémé retourna l’impression dans sa tête. Oui. C’était ça. Quelque chose de désespéré. De perdu. Et…

Les impressions, ça n’est jamais simple, Mémé le savait. On a beau s’en débarrasser, il en vient toujours d’autres par en dessous…

Quelque chose qui, à moins de cesser très vite de se sentir perdu et désespéré, allait se mettre en colère.

Et pourtant, elle n’arrivait pas à le trouver. Elle sentait les esprits chétifs des chrysalides sous le terreau de feuilles gelé. Elle sentait les vers de terre qui avaient migré en profondeur, hors d’atteinte du froid glacial. Elle sentait même des gens, il n’y avait rien de plus dur – les esprits humains brassaient tant de pensées à la fois qu’ils en devenaient quasi impossibles à repérer ; c’était comme vouloir clouer du brouillard au mur.

Non. Rien de rien. L’impression l’entourait de toutes parts et il n’y avait rien pour la motiver. La sorcière était allée aussi loin qu’elle le pouvait, jusqu’à la plus infime des créatures du royaume, et rien de rien.

Mémé Ciredutemps s’assit dans son lit, alluma une bougie et tendit la main vers une pomme. Elle lança un regard furieux vers le mur.

Elle n’aimait pas s’avouer vaincue. Il y avait quelque chose, là, dehors, quelque chose qui absorbait la magie, quelque chose qui grandissait, qui avait l’air si vivant que ça cernait la maison, et elle n’arrivait pas à trouver ce dont il s’agissait.

Elle réduisit la pomme à l’état de trognon qu’elle déposa dans la coupelle du bougeoir. Puis elle souffla la bougie.

Le velours froid de la nuit s’infiltra de nouveau dans la chambre.

Mémé fit un dernier essai. Peut-être cherchait-elle dans la mauvaise direction…

Un instant plus tard elle était étalée par terre et se serrait l’oreiller sur la tête.

Dire qu’elle s’était attendue à quelque chose de petit…

* * *

Le château de Lancre trembla. La secousse n’était pas violente, mais à quoi bon, vu qu’on avait construit le château de telle manière qu’il oscillait à la moindre brise. Un petit donjon bascula lentement dans les profondeurs du canyon embrumé.

Le fou, couché sur son carrelage, frémit dans son sommeil. Il appréciait l’honneur qu’on lui faisait, s’il s’agissait d’un honneur, mais dormir dans le couloir le faisait toujours rêver de la Guilde des Fous ; derrière ses murs gris il avait tremblé tout au long des sept années d’un enseignement épouvantable. Les dalles étaient quand même un peu moins dures que les lits de la Guilde.

À quelques pas de là, une armure cliqueta doucement. La pique vibra dans son gantelet de mailles, puis, bruissant dans l’air de la nuit comme une chauve-souris en piqué, elle s’abattit et fracassa la dalle près de l’oreille du fou.

Le fou se redressa en position assise et s’aperçut qu’il frémissait encore. Le carrelage aussi.

Dans la chambre de lord Kasqueth le tremblement fit tomber des cascades de poussière de l’antique lit à colonnes. Le duc s’éveilla d’un rêve où une grosse bête tournait pesamment autour du château et se dit avec horreur que c’était peut-être vrai.

Le portrait d’un quelconque roi mort depuis longtemps se décrocha du mur. Le duc hurla.

Le fou entra d’un pas incertain, s’efforçant de garder son équilibre sur un sol qui se soulevait à présent comme la mer ; le duc tituba hors de son lit et saisit le petit homme par le justaucorps.

« Qu’est-ce qui se passe ? siffla-t-il. C’est un tremblement de terre ?

— On n’en a pas dans la région, monseigneur », répondit le fou que vint heurter une chaise longue qui dérivait lentement sur le tapis.

Le duc se précipita à la fenêtre et regarda les forêts au clair de lune. Les arbres chapeautés de blanc s’agitaient dans l’air immobile de la nuit.

Un bloc de plâtre s’écrasa sur la carpette. Lord Kasqueth pivota brusquement : cette fois sa poigne souleva le fou de trente centimètres.

Parmi les très nombreux luxes dont s’était passé le duc durant sa vie, il y avait l’ignorance. Il aimait la sensation de savoir ce qui se passait. Les glorieuses incertitudes de l’existence n’offraient aucun attrait pour lui.

« Ce sont les sorcières, hein ? gronda-t-il tandis que sa joue gauche se mettait à frétiller comme un poisson sur la berge. Elles sont là-bas, n’est-ce pas ? Elles exercent une Influence sur le château, c’est ça ?

« Foi de fou, noncle… commença le fou.

— Elles dirigent le pays, non ?

— Non, monseigneur, elles n’ont jamais…

— Qui t’a demandé ton avis ? »

Le fou tremblait de peur en anti-phase parfaite avec le château, si bien que lui seul avait l’air complètement stable.

« Euh, c’est vous, monseigneur, chevrota-t-il.

— Tu oses discuter avec moi ?

— Non, monseigneur !

— C’est bien ce que je pensais. Tu es de mèche avec elles, je suppose ?

— Monseigneur ! fit le fou, sincèrement scandalisé.

— Vous êtes tous de mèche, vous, le peuple ! grogna le duc. Vous tous ! Vous n’êtes qu’une bande d’émeutiers ! »

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