Gérard De Villiers - L’or de la rivière Kwaï

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L’or de la rivière Kwaï: краткое содержание, описание и аннотация

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Le colonel Makassar se leva pour tendre à Malko, par-dessus le bureau, une main molle comme une méduse.

C’était un homme petit et boulot, avec une tête curieuse pour un Thaï. Les cheveux rasés comme un bonze, de grandes oreilles décollées, une large bouche au pli volontaire et des yeux noirs, surmontés d’épais sourcils. Deux auréoles de transpiration maculaient sa chemise aux aisselles et son pantalon tire-bouchonnait sur ses mocassins tressés.

Il dévisageait Malko avec insistance, comme s’il avait voulu le photographier mentalement. Chose qui devait être déjà faite si ses services fonctionnaient bien.

Malko s’assit sur une chaise de bois qui avait dû connaître bien des interrogatoires.

— Le colonel White m’a expliqué le but de votre visite à Bangkok, attaqua le colonel Makassar dans un anglais parfait. Je vous souhaite la bienvenue dans notre pays. Bien entendu, la mission que vous a confiée votre gouvernement ne peut être qu’un travail de renseignements officieux. Il n’est pas question qu’un agent étranger puisse opérer sur le territoire thaïlandais.

— Il n’en est pas question, souligna Malko.

Air America et Design Thaï ne se livraient bien entendu qu’à des activités absolument normales, telles que la guérilla, le bombardement léger et l’assassinat politique. Commencée sous de tels auspices, la conversation ne pouvait qu’être fructueuse.

— Je suppose, colonel, demanda Malko, que vos services se sont déjà préoccupés de la disparition de Jim Stanford.

Le colonel Makassar leva les yeux au ciel :

— Hélas ! non, cher monsieur. Ce n’est pas une affaire de mon ressort. Mais notre police d’État a suivi le cas. Sans résultat d’ailleurs. Je me suis fait communiquer le dossier sur la demande du colonel White. D’ailleurs, le voici si vous voulez le parcourir.

Il tendait à Malko une mince chemise rose. Malko l’ouvrit, le cœur battant, et resta en arrêt : il avait devant lui cinq feuillets dactylographiés en thaï. Il leva les yeux sur le colonel. Celui-ci lui rendit son regard, impavide :

— Bien entendu, souligna-t-il, la police thaïlandaise a mis tout en œuvre pour retrouver M. Stanford, qui était un citoyen estimé à Bangkok. Comme elle l’aurait fait pour n’importe lequel de ses nationaux.

— Naturellement, fit Malko en écho.

— Mais nous n’avons retrouvé aucune trace, conclut le colonel Makassar. C’est regrettable.

Malko repartit du tac au tac :

— Vous en concluez donc qu’il est mort.

Le colonel Makassar hocha douloureusement la tête :

— On ne peut pas encore l’affirmer, mais c’est fort probable. Il y a encore trop de violence dans ce pays.

— Mais pourquoi aurait-on tué Jim Stanford ? Le Thaï eut un geste vague :

— Tous les jours, nous avons des meurtres à déplorer. Peut-être a-t-on voulu le voler. Jim Stanford était un homme riche.

— Il ne se promenait quand même pas avec un coffre-fort sur le dos. Et, dans ce cas, fit perfidement Malko, pourquoi aurait-on fait disparaître le cadavre ?

— Évidemment, il y a le cadavre… fit pensivement le colonel, comme s’il venait seulement de s’en apercevoir.

Pour le chef de la Sécurité extérieure et intérieure du territoire, il était étrangement candide.

— L’enquête sur la disparition de Jim Stanford est-elle close ? demanda-t-il par acquit de conscience.

Makassar leva des sourcils indignés :

— Bien entendu, non. Le dossier ne sera refermé qu’une fois le corps retrouvé. C’est la règle.

Il ne disait pas ce qu’il ferait pour le retrouver. Cela sortait probablement de sa compétence.

Un instant les deux hommes se regardèrent en chiens de faïence. Le silence n’était troublé que par le ronronnement du climatiseur. Le Thaï semblait de plus en plus angélique. Il soupira à l’adresse de Malko.

— Je voudrais bien pouvoir vous aider, cher monsieur, en raison de l’amitié qui unit nos deux pays…

Malko voulut faire une ultime tentative.

— Vous n’ignorez pas que Jim Stanford a eu une activité importante dans votre domaine, colonel ; ne pensez-vous pas que certains éléments auraient pu se venger de lui ?

Le colonel ouvrit des yeux qui auraient fait paraître un agneau noir de péchés :

— Le pays est calme, fit-il. Très, très calme. Tout cela est très loin maintenant. S’il y avait des éléments étrangers ou traîtres mêlés à cette disparition, nous le saurions. Je peux dire que nous avons la situation bien en main.

Aux Olympiades du mensonge, le colonel Devin Makassar aurait raflé toutes les médailles d’or.

Malko se leva avec un grand sourire, ne voulant pas être en reste d’hypocrisie.

— Colonel, je vous remercie de votre efficace collaboration…

Le Thaï ne cilla pas et rendit la poignée de main. On était entre gentlemen. Il fit le tour de son bureau pour raccompagner son visiteur. Avec sa vieille chemise et son pantalon frippé, il semblait complètement anodin. Le haut de son crâne arrivait tout juste à l’épaule de Malko. Il guida ce dernier à travers le long couloir jusqu’au hall d’entrée, et le quitta sur une petite courbette.

L’épicier chinois dont la boutique jouxtait l’immeuble de la Sécurité détourna vivement le regard quand Malko passa devant lui. Après tout, le colonel Makassar n’était peut-être pas aussi inoffensif qu’il en avait l’air. Malko était furieux. Depuis son arrivée à Bangkok, il se heurtait à un mur de caoutchouc. À se demander si Jim Stanford avait jamais existé. Sa femme le croyait mort. Le colonel White le croyait mort. La police thaï semblait se moquer éperdument de sa disparition.

Le trottoir inégal requit toute l’attention de Malko. Il se trouvait devant l’hôtel Siam International, en forme de pagode tourmentée, avec juste en face l’énorme cinéma Rex.

On y jouait un film indien doublé en thaï, mais il faillit y entrer rien que pour avoir un peu de fraîcheur. Quand il eut brusquement une idée. Le temps de héler un taxi et, dix secondes plus tard, il roulait vers Suriwong Road.

* * *

Le magasin de Jim Stanford était petit mais très luxueux. En retrait du trottoir, il occupait un immeuble à un étage. Partout des rouleaux de soie, des femmes élégantes, pour la plupart étrangères. Malko demanda à une vendeuse thaï où se trouvait la direction et se fit conduire au premier étage, par l’arrière-boutique.

Une jeune fille blonde était assise derrière une table de verre. Un visage agréable avec de grosses lèvres et des yeux bleus rieurs. Malko se présenta comme un employé du consulat enquêtant sur la disparition d’un ressortissant américain et expliqua le but de sa visite. Aussitôt, le visage de la fille se crispa :

— C’est terrible, murmura-t-elle, nous l’aimions tous tellement. Que lui est-il arrivé ?

— C’est justement ce que j’aimerais savoir, fit Malko. Il commença à poser quelques questions. Très vite, son interlocutrice se mit à bavarder sans retenue. Elle était arrivée de Nouvelle-Zélande six mois auparavant.

— Y a-t-il d’autres personnes qui travaillent ici en dehors de celles qui sont en bas ? demanda-t-il.

La Néo-Zélandaise réfléchit puis répondit :

— Non, je ne pense pas. Pourquoi ?

— Heuh, pour rien, fit Malko. Vous n’avez rien remarqué de spécial, dans la vie de Jim Stanford qui pourrait nous mettre sur une piste ?

Elle secoua la tête :

— Je voudrais vous aider, mais je ne vois pas. Il était là tous les matins ; l’après-midi, il allait se faire masser et revenait s’occuper des comptes, ou bien allait voir des fabricants.

Une petite lumière s’alluma dans le cerveau de Malko. Encore un trait inconnu de Jim : le massage. Ce qu’on lui avait dit des massages thaïlandais n’avait que de lointains rapports avec la kinésithérapie.

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