Frédéric Dard - N'en jetez plus

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Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Membres du Gouvernement,
Messieurs les Députés,
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Membres du Conseil constitutionnel,
Mesdames, Messieurs et Divers,
permettez-moi, en ma qualité de citoyen français nanti d'une carte d'électeur en état de marche et d'ex-abonné d'honneur au Gaz de France, de vous poser respectueusement les questions ci-dessous :
Avez-vous déjà vu mon Bérurier, que dis-je ! votre Bérurier, se muer tour à tour en rabbin, en pilote de ligne et en saint Jean-Baptiste ?
Avez-vous déjà lu la correspondance qu'il adresse à notre Sainte Paire le pape ?
M'avez-vous vu sauver de la fange, de la mort et du déshonneur l'un des Français les plus prestigieux de notre hexagonerie ?
Non, n'est-ce pas ?
C'est bien ce que je pensais.
Alors, qu'attendez-vous pour lire ce livre ? Hmmm ?

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Bérurier arrache avec les doigts un quartier de bidoche capable d’assurer les calories de dix hindous pendant toute la durée de leurs vacances à Miami Beach. Il le contemple au soleil, comme un diamantaire examine un blanc-bleu de dix carats. Pour un véritable boulimique, la nourriture doit être admirée avant que d’être absorbée. Il l’engloutit enfin d’un puissant happement de requin dégustant la guitare d’un unijambiste.

— C’est quoi, en somme, ce barbu ? demande Pépère, la bouche pleine.

— Un porte-avions.

— Il doit porter des avions, pour lors ?

Je me lève d’un bond.

— Commandant ! hélé-je.

Chkoumoun qui a regagné la dunette : une cabine de bain juchée sur une estrade, réapparaît.

— Vous avez beaucoup d’appareils à bord ? m’enquiers-je.

Il renfrogne un peu.

— Un seul ! répond-il.

Il descend du praticable.

— L’ennui, me confie-t-il, c’est que personne ne peut s’en servir sur le Kelzob-Ketâ car on n’a pas pu embarquer le pilote : il avait les oreillons.

— Qu’est-ce, comme avion ?

— J’sais pas. Venez voir !

Il m’entraîne à l’arrière du bateau. Un hangar de bambou et de rafia s’y dresse. À l’intérieur se trouve un vieux Jodel 1925 déglingué.

— Superbe, hein ? demande fièrement le commandant.

— Le musée de l’aéronautique vous en proposerait une fortune, renchéris-je. Et… ça marche ?

— Comme un cadran solaire !

Sous ma bigoudène, y’a des ondes molles qui se congratulent. J’échafaude des trucs auxquels viennent s’adjoindre des machins. Et soudain, de cette voix déterminée qui tresse les poils des pubis féminins et décroche les stalactites des chéneaux, je déclare :

— Commandant, vous savez qu’un avion doit tourner très fréquemment, sinon il se gomme.

— Ah vraiment ?

— Tout ce qu’il y a de vraiment ! Ces semaines d’immobilité risquent de lui avoir été fatales.

— Grand Allah ! Mais si cet appareil est inutilisable, à mon retour je serai destitué ! lamente l’officier de marine.

Je pose sur son épaule hérissée de galons, la main de la compassion.

— Vous avez été bon pour nous, commandant, un proverbe français assure qu’un bienfait n’est jamais perdu. Permettez-nous de vous témoigner notre reconnaissance. Faites sortir cet appareil hors de son hangar. Il y a de l’essence dans le réservoir ?

— Le plein est fait !

— Fort bien. Nous allons vous l’entretenir, cet avion, faites-moi confiance. Béru !

Pépère se la radine avec ses bas-reliefs de mouton.

— Mouais ?

— Grimpe ! ordonné-je en lui montrant la carlingue.

— On gerbe ?

— Il est permis d’essayer. C’est risqué, car je me demande si cet ancêtre va pouvoir décoller. Mais nous devons sauter sur l’occasion.

« Commandant, déclaré-je. Nous allons exécuter un léger vol d’entretien au-dessus du Kelzob-Ketâ. Au péril de notre vie, je sais. Mais il importe de préserver le formidable matériel de guerre de votre glorieux pays. »

Pour toute réponse il éclate en sanglots.

À ma demande un aimable marin actionne l’hélice. Ce coucou, faut le démarrer à la manivelle, comme les tacots de jadis. Et pas chialer l’huile de coude. Contact ! Ça tousse ! Espoir ! Re-contact ! Le matelot soudanais suçant et o. Il se suspend à une pale de l’hélice. N’arrive pas à la débloquer. Ses potes, les matafs rangés de part et d’autre de la plage du porte-avions, l’encouragent en scandant :

— Hooooo hélice ! Hooo hélice !

Pour eux c’est du fin spectacle. Ils s’égosillent en rigolant. « Hooo Hélice ! » comme ça, pendant dix minutes, qu’à la fin, l’hélice se débloque, tellement sont intenses les efforts du courageux.

Ce dernier, on n’a pas le loisir de le complimenter. Vous pouvez pas imaginer un valdoche pareil, au moment que le moteur se déclenche. À cent mètres en l’air, au moins, il voltige, n’ayant pas lâché opportunément le bout de bois. L’homme canon ! Ou plutôt l’homme fusée ! Bzzoum ! Il file comme un dard dans le ciel bleu. Il tournoie en montant, puis, son apogée atteinte, il plonge dans l’eau, les pieds les premiers.

Une gerbe d’écume ! On a le temps de compter jusqu’à quarante-trois avant qu’il remonte à la surface.

Je perds pas mon temps à admirer les péripéties de son repêchage. Tous les gaz ! Une sauce noire, je fous ! Le Jodel clinquigne comme une paire de castagnettes.

— Cramponne-toi, Nestor ! lancé-je au Béru.

Mais ma voix, dans ce vacarme, n’est que soupir de mouche dans un meeting.

On part en cahin-cahotant. Tudieu, ce qu’il se déroule vite sous nos ailes, le plancher de la salle des fêtes de Noisy.

On l’a tout de suite fini ! C’est le vide… L’avion a une plongée du ventre. Je tire sur le manche. Un instant, très bref, mais qui me paraît interminable, j’ai la quasi-certitude qu’on va s’engloutir. Et puis non… Alors que nos roulettes doivent déjà effleurer les vagues, le zinzin se dresse, nez au vent. Il s’élève lentement, lentement. Je décris un léger arc de cercle. Sur le pont du Kelzob-Ketâ c’est le délire. On les voit tous qui gambadent et nous saluent de leurs maillots promptement ôtés.

Attendrissant dans le fond.

Mais c’est pas le tout, à présent s’agit de se repérer pour trouver la direction de Beyrouth.

CHAPITRE XIV

UN COUP DE POT… D’ECHAPPEMENT

J’sais pas si ça vous fait ça, à vous mais il y a des périodes où tout se met à carburer formidablement. Les gens., les choses, les événements semblent vous obéir comme des caniches dressés, si bien qu’en très peu de temps, oubliant les mouscaillades et les turpitudes, les sottiseries et les coups bas, on décrète que la vie est merveilleuse, huilée, dorée, et qu’elle tourne rond.

À partir de l’instant où notre vieux coucou est parvenu à s’arracher, on traverse une plage de félicité. Je pourrais vous résumer la chose en trois mots ; pourtant, n’étant jamais à court de bla-bla, j’userai de quelques phrases pour vous narrer la suite de nos pérégrinations. D’abord, c’est un vol de grand-père de famille jusqu’à l’aéroport de Beyrouth où je me pose sans histoires ni autorisation, mon zinc n’étant point pourvu de radio. Bol immense, le directeur de la police de l’air est un ancien pensionnaire de l’École de Police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or que nous avons fort bien connu et apprécié à l’époque où Béru y donnait des cours de maintien [41] Voir « le Standinge ». .

Cet aimable garçon nous écrase le coup et, mieux encore, fait stopper un zinc d’Air-France qui s’apprêtait à décoller pour Paris. On s’y précipite. Tout en fonçant vers l’appareil, je prie mon homologue d’appeler le Vieux de ma part pour l’affranchir que les copains du Shin Beth s’apprêtent à dessouder Qui-il-sait aujourd’hui même à Saint-Nom-la-Bretèche.

Voyage sans incident. Escales à Athènes, à Rome… Midi sonne au clocher d’Orly lorsque nous déboulons du « Château d’Yquem » (c’est le nom de notre Boinge).

— C’est beau la France, hein ? fais-je à Pépère, mal réveillé.

Il se frotte les châsses, regarde l’immense piste qui s’étend à perte de vue devant nous et soupire :

— Un peu plat, un peu nu. Faudrait y planter une forêt de peupliers.

Vingt minutes plus tard, un taxi expérimenté nous dépose devant le perron de la Grande Cabane.

C’est chouette de retrouver son odeur administrative. Les agents qui se branlent les cloches en se racontant une vie de famille que le public leur soupçonne pas, ne leur soupçonnerait jamais ! Les couloirs faussement moroses. Les collègues avec des paperasses sous le bras. Les « clients » menottés qui semblent errer vers leur destin merdeux.

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