Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

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La matrone des sleepinges: краткое содержание, описание и аннотация

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T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

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Les deux survenants inspectent rapidos et vont jusqu’au chœur, attirés par la lumière de la sacristie. Ils découvrent le paysage.

L’un s’écrie « O Seigneur ! » en anglais, exclamation tout à fait conforme au saint lieu ; l’autre hurle « Putain de sa mère ! » en italien, ce qui est moins orthodoxe.

Ayant ainsi souscrit aux impétuosités de la stupeur, ils tiennent un rapide « concile à bulle », comme dit volontiers Bérurier. Il en ressort qu’ils estiment que je dois me trouver encore dans l’église car ils prennent en main leurs rapières et rebroussent chemin en visitant les confessionnaux. Ne m’y ayant point trouvé, ils vont à l’escalier que j’ai emprunté et s’y engagent. Ma chance est qu’ils l’empruntent à l’unisson, pratiquement collés l’un à l’autre.

Pour Bibi, la fiesta continue. J’empoigne à deux mains le lourd tabouret pivotant de l’organiste, en chêne massif, et m’approche de l’escadrin. Le coin est propice car une ombre épaisse me protège.

J’attends avec sérénité la suite des opérations. Bientôt, la tête du premier gars surgit au dernier virage des marches. Je maîtrise ma fébrilité. Pas d’impatience, tu le sais, mais le calme engendreur du succès.

Il faut que le second bandit se trouve dans l’alignement de celui qui le précède si je veux jouer aux dominos avec eux.

Je tiens le tabouret dressé au-dessus de ma tête, à bout de bras. Il pèse au moins quarante kilos, le bougre. En tout cas trente-neuf cinq cents !

Ça y est, je tiens mes deux bustes. C’est le moment, c’est l’instant, Armand. Gare aux taches ! Vraoum ! De toutes mes forces ! Mamma mia , ce grabuge ! Le premier de cordée chope le meuble en pleine poire ; ne dit pas une broque, mais se trouve catapulté à la renverse contre son camarade.

Y a cascade de viande dans l’escadrin, fils ! Le second bieurle aux petits pois vu qu’il doit, en dévalant, émietter sa colonne vertébrale.

Bibi n’attend pas le résultat des courses pour descendre quatre à quatre les marches en forme de boomerang, une main coulant sur la rampe vernissée.

Je saute à pieds joints sur les deux corps enchevêtrés. Le ziguche qui fermait la marche me reçoit plein cadre car j’ai à-piedjointé sur sa poitrine.

Quatre cerceaux de nazes, plus deux de voilés. Il est out, cherchant à renouer des relations privilégiées avec l’oxygène ambiant.

Je ramasse son feu qui gît sur les dalles et cette fois m’esbigne par la grande porte non sans avoir adressé un grand merci à l’ange.

SAMEDI

Szentendre, 5 h 15

Comme dit Patrice, les restaurateurs chinois ont inventé des aromates qui ont le goût de moisi et dont ils saupoudrent les denrées fraîches afin que les clients ne s’aperçoivent pas qu’elles ont le goût de moisi. Eh bien, c’est une odeur de condiment chinois qui fouette mes naseaux.

Je m’arrête pour humer. Me trouve dans une venelle cacateuse encombrée de poubelles effrayantes par la teneur des résidus qu’elles hébergent. En contrebas, à l’endroit où la ruelle comporte des marches, j’aperçois une jeune fille asiate drapée dans un peignoir de soie rouge à motifs noirs qui coltine un seau. Comme elle m’a vu, je prends le parti de lui sourire et m’approche d’elle, avec l’air avenant du représentant en livres qui vient chez un chômeur longue durée pour lui proposer les œuvres complètes de Marcel Proust reliées en peau de burnes.

Je lui bonnis que je suis en panne avec ma voiture et est-ce qu’il y a un garage dans le pays ?

Elle ne parle que le hongrois et un peu le cambodgien moderne, mais on s’en sort. Elle me raconte comme quoi les garages sont fermés jusqu’à lundi. Et comme elle a la bosse du commerce (elle en trimballe même deux petites sous son kimono), me propose une chambre à louer. Voilà qui tombe à trèfle (toujours à pic, ça fatigue).

Je me permets de penser qu’il serait bon pour ma santé de me soustraire aux vicissitudes de la circulation pendant quelques heures ; en vertu de quoi je me laisse driver en une maisonnette malodorante (pour mes délicates narines), occupée par un vieil homme qui ressemble à un magot taillé dans l’ivoire et une femme rousse aux yeux fauves couverte de taches de son. Surprenant personnage que cette dernière ; on la devine consécutive à l’accouplement d’un Européen et d’une Asiatique (ou lycée de Versailles), sa peau est blanche, mais les dominantes de son visage, ainsi que la forme de ses yeux sont asiates.

La petite sauvageonne au seau roucoule des trucs ayant trait à moi, la femme (qui doit être sa mère) acquiesce et me sourit, puis me fait signe de la suivre jusqu’à un escalier en forme d’échelle de meunier, laquelle me hisse dans un grenier aménagé en chambre. C’est passablement meublé en bambou, paille tressée et décoré de tissus soyeux et d’objets de bazar made in Hong Kong . Le lit est un matelas sur un treillage drapé d’une couverture bariolée. Une coiffeuse ancienne, dénichée probablement chez un brocanteur, sert de lavabo : cuvette de faïence, broc. Le tout se prête mal à des ablutions poussées ; disons que c’est là un petit lave-bite pour sous-lieutenant d’avant la guerre de 14.

La dame rousse parle un brin d’allemand. Elle me demande si ce logement me convient. Je lui réponds que j’en rêve depuis ma première communion. Elle s’informe de ma nationalité, je ne lui cèle pas que je suis français d’un bout à l’autre et ça n’a pas l’air de la contrarier, bien au contraire. J’ajoute que je suis descendu à Budapest et que, revenant d’une visite chez un ami, ma voiture a coulé une bielle ; je préfère attendre lundi à Szentendre.

Je lui déclare être fourbu et avoir besoin de repos, ne m’étant pas couché de la nuit. Elle s’incline avec un sourire large comme un peigne de danseuse espagnole et me laisse.

Là, je peux te l’avouer, le gars Mézigue, fils unique et donc préféré de Félicie, défaille. Tu sais que les émotions violentes ajoutées à l’insomnie, te ruinent la carcasse d’un mec ? Je me dessape en moins de temps qu’il n’en faut à un bègue pour le dire, me mets complètement nu, vais tirer les rideaux obstruant la lucarne afin qu’ils joignent bien et m’enquille sous la berlue. Y a pas de draps au plumard, mais j’en ai rien à secouer.

Un bon moment durant (ou dupont), je perçois le bruit grignoteur que produit une espèce de petit métier à tisser dont se sert le magot d’en bas. J’ignore ce qu’il fabrique comme chinoiserie, ce gus. Qu’importe ? Chacun sa merde !

DIMANCHE

Szentendre, 2 h 40

Vingt-quatre plombes sans licebroquer, faut le faire.

Je me réveille en rêvant encore que je me trouve dans un wagon bondé du métro et que je compisse les autres voyageurs. Ils ne se fâchent pas. Drôle, non ? Y a même un gros monsieur dont le cou fait des plis qui abaisse son Parisien Libéré pour me regarder purger l’eau du radiateur avec un sourire gentil, style : « Ça soulage et ça ne coûte pas cher, hein ? »

Je me lève et me pète la tronche contre le toit mansardé. Enfile mon slip pour descendre à la recherche des gogues. En bas, le magot est allongé sur une natte, avec une couverture de grosse laine. Il dort, le nez pincé ; ses yeux clos ressemblent à deux boutonnières de pardessus neuf.

Sans bruit, j’ouvre une lourde ; manque le bol, elle donne sur une chambre où les deux femmes sont couchées dans le même lit grabataire. Ce faisant, je réveille la rouquine ; la voilà qui se dresse sur un coude.

Lavatory, please ?? Je chuchote.

Out !

Dehors ! Charmant. Nu-pieds, je gagne la cour où une petite cabane à la porte percée d’un cœur m’attend. Début de miction : mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour.

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